Exo "La fin du monde" : Inutile prière

Soudain le ciel s’est déchiré,
Soudain la vie s’est retirée,
La terre, éventrée par la bombe,
N’est qu’une gigantesque tombe.

Un arbre, ô miracle, épargné,
Au ciel tend ses bras calcinés
En une prière inutile,
La terre à jamais est stérile.

Une bombe... énorme, alors ! Mais pourquoi pas ?

j'aime bien l'image de l'arbre aux bras calcinés tendus vers le ciel

Tu m'a fait penser à cette chanson

c'est très beau
mais comment résister à l'envie de lui offrir un bon vieux mouchoir à carreaux
voire un rouleau de sopalin
?

oui je sais on ne...

Albert, tu me fais penser, forcément, à Léo dans Nous deux :

"A tant jouer avec la bombe,
Un jour faudra bien qu'elle tombe,
C'est son but et c'est notre lot..."

Il savait très bien qu'elle était déjà tombée, mais il pensait comme toi à celle qui,
des millions de fois plus monstrueuse, risquait d'anéantir la Terre entière.
Tes deux petits quatrains me font frissonner.

Tizef a mis la cassette pendant que j'écrivais mon commentaire.
Nous avons les mêmes références, on dirait...

L'idée de la bombe n'est pas très originale, j'aurais préféré un météore géant, bien plus destructeur.

A notre âge, on a connu la terreur nucléaire, après Nagasaki Hiroshima, avant les traités dits "de non prolifération".

Le poème me parle de ça, pas de la fin du monde. Même l'arbre est une icône:
« Quand l'avion survola Hiroshima, il n'y avait plus qu'un seul arbre, mort et noir. Il n'y avait rien d'autre que cet arbre. Lorsque nous atterrîmes à l'aéroport, toute l'herbe était rouge, comme st elle avait rôti. La ville était totalement anéantie. »
dans
http://fr.questmachine.org/article/Hiroshima_et_Nagasaki_%281945%29

Selon ma perception le poème ne restitue pas cette terreur, qui était sans commune mesure avec l'actuelle apocalypse de magazine illustré.

L'idée de la bombe n'est pas très originale et je n'accroche pas au style, en revanche j'aime bien l'image de l'arbre brûlé qui tend ses bras au ciel ... un sapin non ?

Un ginko

Je retiens la fin sur l'arbre, j'ai bien aimé l'image.

Lu et approuvé.

Comme quoi parfois, les plus courts sont les meilleurs. Un poème que j'aurais envie de partager tellement ça concision, la force et l'espoir de cette arbre et la fatidique sentence... ça ne pouvait pas être mieux. Bravo.