Le lien
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Frédéric Prunier
post scriptum
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Le lien
La sensation profonde de la solitude,
Tous les jours, au réveil, à mes songes se lie.
Terres intimes et mers prises, la plénitude
Salie quand les rêves aux pieds réels se plient.
Matin-survie du dormeur fragile. Soir lent,
Long, à vivre seul et sourd sous la laine grise
Qui masque mal les yeux vus et voyant l’élan
D’étoiles aperçues, lumières incomprises.
La sphère du dormeur est fragile au soleil
Etiré de l’été.
L’écran noir translucide
Se retire, vide.
Eveil.
D’abord un trait acide
Puis un pont solide.
C’est un drôle instant, un endroit sans nuit
Qui fixe à l’autre rive, monde compris.
Partage éphémère et infini de ce fruit,
Emotion commune, plaisirs appris.
Réelle humanité savourée quand revient
Comme une évidence le goût du miel, le lien
En ce matin recommencé.
Tous les jours, au réveil, à mes songes se lie.
Terres intimes et mers prises, la plénitude
Salie quand les rêves aux pieds réels se plient.
Matin-survie du dormeur fragile. Soir lent,
Long, à vivre seul et sourd sous la laine grise
Qui masque mal les yeux vus et voyant l’élan
D’étoiles aperçues, lumières incomprises.
La sphère du dormeur est fragile au soleil
Etiré de l’été.
L’écran noir translucide
Se retire, vide.
Eveil.
D’abord un trait acide
Puis un pont solide.
C’est un drôle instant, un endroit sans nuit
Qui fixe à l’autre rive, monde compris.
Partage éphémère et infini de ce fruit,
Emotion commune, plaisirs appris.
Réelle humanité savourée quand revient
Comme une évidence le goût du miel, le lien
En ce matin recommencé.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 43
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Le lien
j'avoue me perdre très vite
dès: ... à mes songes se lie.
pareil avec la plénitude salie
ça moije les placerais autre part....
alors que si je l'enlève:
La sensation profonde de la solitude,
Tous les jours, au réveil,
Terres intimes et mers prises,
quand les rêves aux pieds réels se plient.
voilà
je ne sais pas si c'est un bon commentaire
mais c'est peut-être une piste
amitié
dès: ... à mes songes se lie.
pareil avec la plénitude salie
ça moije les placerais autre part....
alors que si je l'enlève:
La sensation profonde de la solitude,
Tous les jours, au réveil,
Terres intimes et mers prises,
quand les rêves aux pieds réels se plient.
voilà
je ne sais pas si c'est un bon commentaire
mais c'est peut-être une piste
amitié
Re: Le lien
Sensation profonde, ma solitude,
Terres intimes, mer prise,
Des jours, un réveil
Où les rêves aux pieds réels se grisent.
Matin-survie du dormeur fragile. Soir lent,
Long, à vivre seul, sourd sous la laine où glisse
Ce masque long posé sur le flanc
D’étoiles aperçues, les lumières esquisses.
Le regard gracile s’assoupit au soleil
Etiré de l’été.
L’écran noir
Glisse, se vide.
Translucide
.
Eveil
Translucide
..
Un trait acide
Puis pont solide.
…
C’est un drôle instant, un endroit sans nuit
Qui fixe à l’autre rive, monde compris.
Ephémère partage du fruit infini,
Emotion commune, plaisirs appris.
…..
Rive ancrée, monde compris.
…….
Réelle humanité savourée quand revient,
Comme évidence, l’essence,
..
Ce Lien
Au matin recommencé.
.
Terres intimes, mer prise,
Des jours, un réveil
Où les rêves aux pieds réels se grisent.
Matin-survie du dormeur fragile. Soir lent,
Long, à vivre seul, sourd sous la laine où glisse
Ce masque long posé sur le flanc
D’étoiles aperçues, les lumières esquisses.
Le regard gracile s’assoupit au soleil
Etiré de l’été.
L’écran noir
Glisse, se vide.
Translucide
.
Eveil
Translucide
..
Un trait acide
Puis pont solide.
…
C’est un drôle instant, un endroit sans nuit
Qui fixe à l’autre rive, monde compris.
Ephémère partage du fruit infini,
Emotion commune, plaisirs appris.
…..
Rive ancrée, monde compris.
…….
Réelle humanité savourée quand revient,
Comme évidence, l’essence,
..
Ce Lien
Au matin recommencé.
.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 43
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Le lien
"Étire"
"Éveil"
"Éphémère"
"Émotion"
J'aime bien l'image de ce sablier dont le socle apparaît si lourd du fait de la sensation d'étirement générée par les points de suspension. Mais il y a bien deux fois treize vers de chaque côté. C'est l'histoire d'un marchand de sable, d'un marchand de sable qui passe. Le champ lexical de la traversée, du ralliement des deux berges ("solitude", "seul", "trait", "pont", "l'autre rive", "Rive ancrée", "Lien" majuscule) jalonne et structure le poème. "Translucide" marque un double émerveillement à chaque bord de cette frontière symbolique. L'anaphore de "monde compris", en appuyant sur l'ouverture, répond à l'effet de gradation du début qui figurait au contraire le resserrement sur soi ("Ma solitude / terres intimes"). Les métonymies ("les rêves aux pieds réels", "sur le flanc / D'étoiles aperçues") définissent le vertige préalable, l'enchantement premier sur lequel le sommeil est venu doucement se caler.
Merci pour ce partage !
"Éveil"
"Éphémère"
"Émotion"
J'aime bien l'image de ce sablier dont le socle apparaît si lourd du fait de la sensation d'étirement générée par les points de suspension. Mais il y a bien deux fois treize vers de chaque côté. C'est l'histoire d'un marchand de sable, d'un marchand de sable qui passe. Le champ lexical de la traversée, du ralliement des deux berges ("solitude", "seul", "trait", "pont", "l'autre rive", "Rive ancrée", "Lien" majuscule) jalonne et structure le poème. "Translucide" marque un double émerveillement à chaque bord de cette frontière symbolique. L'anaphore de "monde compris", en appuyant sur l'ouverture, répond à l'effet de gradation du début qui figurait au contraire le resserrement sur soi ("Ma solitude / terres intimes"). Les métonymies ("les rêves aux pieds réels", "sur le flanc / D'étoiles aperçues") définissent le vertige préalable, l'enchantement premier sur lequel le sommeil est venu doucement se caler.
Merci pour ce partage !
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Le lien
Ce poème évoque la sensation étrange qui m'a saisie parfois au réveil, de ne plus me reconnaître, ni rien d'autre... Enfin l'humanité retrouvée.
S'il faut critiquer un poème que je n'aurais pas su écrire, je dirai qu'il est un peu encombré de notations annexes : les étoiles, la laine, le soleil d'été.... mais peut-on parler sans utiliser de telles métaphores ?
Et puis je suis toquée de l'austérité jusqu'au dénuement !
S'il faut critiquer un poème que je n'aurais pas su écrire, je dirai qu'il est un peu encombré de notations annexes : les étoiles, la laine, le soleil d'été.... mais peut-on parler sans utiliser de telles métaphores ?
Et puis je suis toquée de l'austérité jusqu'au dénuement !
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Le lien
Le dernière version est vraiment remarquable.
Cette disposition, et le texte lui-même qu'on n'a pas envie de saisir de trop près, vous laissent flotter dans un état très proche de celui de l'esprit au réveil, où les bribes de la pensée et des sensations se présentent et fuient, entre deux.
C'est rare qu'une disposition du texte me semble aussi pertinente, efficace.
Cette disposition, et le texte lui-même qu'on n'a pas envie de saisir de trop près, vous laissent flotter dans un état très proche de celui de l'esprit au réveil, où les bribes de la pensée et des sensations se présentent et fuient, entre deux.
C'est rare qu'une disposition du texte me semble aussi pertinente, efficace.
Re: Le lien
Je rejoins totalement seyne à propos de la disposition et de la mise en page qui font beaucoup.
En lisant la première version, j'ai ressenti comme un emprisonnement du texte dans une forme qui ne lui convient pas, manquant d'aérations, de respirations et de silences. La seconde version, autrement aménagée, me paraît plus séduisante, plus prenante, il y a comme un abîme dans lequel on aime se perdre. Cela permet de faire ressortir la force de certains mots, c'est bien vu.
En lisant la première version, j'ai ressenti comme un emprisonnement du texte dans une forme qui ne lui convient pas, manquant d'aérations, de respirations et de silences. La seconde version, autrement aménagée, me paraît plus séduisante, plus prenante, il y a comme un abîme dans lequel on aime se perdre. Cela permet de faire ressortir la force de certains mots, c'est bien vu.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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