Autour du verbe voler
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Autour du verbe voler
Autour du verbe voler
Voler comme un oiseau n’a jamais été ma préoccupation première. Primo, très tôt, j’ai pris conscience que je n’étais pas un oiseau et deuzio j’ai très peur du vide, surtout quand il est au-dessous de moi. Alors j’ai toujours préféré garder les pieds sur terre.
Cependant, quand j’étais adolescent, je vivais en Provence. Les jours de grand vent, avec mon ami Pierrot, on se lançait dans le vide d’une hauteur de trois mètres, le parapluie de notre mère ouvert, et tentant de nous laisser transporter par le mistral. Nous étions en quelque sorte les pionniers du parachutisme. Après plusieurs tentatives le parapluie n’était même plus un pépin, il était devenu un gros problème. Il fallait le réintégrer dans l’espace maternel et cela nous valut de mémorables volées de bois vert. Je n’ai jamais compris pourquoi elle s’acharnait à tuer dans l’œuf mes vocations naissantes.
Ayant endossé ma douzième année, je suis entré en classe de sixième à Cavaillon, et de fait je suis devenu étudiant. A cette époque j’avais une petite voisine, Cri-Cri, qui avait des difficultés avec les problèmes de trains et de robinets. Un jour qu’elle venait me demander de l’aide, je sentis mes hormones s’affoler comme dans un accélérateur de particules. Alors, pour les calmer un peu, je lui volai un baiser, enfin un « smac ». N’étant pas d’accord avec cette procédure, elle me retourna une baffe ( petite mais costaude ) en disant « je vais le dire à ma mère ». Je la suppliai : « Cri-Cri, ne dis rien à Mado si non elle va en parler à ma mère et je vais encore prendre une volée.
Le lendemain, pour me faire pardonner, je volai dans le porte-monnaie maternel quelques petites pièces pour offrir un Roudoudou à Cri-Cri. Ma mère s’en aperçut, une enquête fut ouverte, et sous la pression des questions je finis par avouer ma faute.
On dit que faute avouée est à moitié pardonnée, et bien c’est faux ! J’étais devenu le délinquant de la famille.
Comprenant que décidément les femmes n’étaient que des sources de problèmes, je décidai de rentrer dans les ordres.
Je devins enfant de chœur.
Voler comme un oiseau n’a jamais été ma préoccupation première. Primo, très tôt, j’ai pris conscience que je n’étais pas un oiseau et deuzio j’ai très peur du vide, surtout quand il est au-dessous de moi. Alors j’ai toujours préféré garder les pieds sur terre.
Cependant, quand j’étais adolescent, je vivais en Provence. Les jours de grand vent, avec mon ami Pierrot, on se lançait dans le vide d’une hauteur de trois mètres, le parapluie de notre mère ouvert, et tentant de nous laisser transporter par le mistral. Nous étions en quelque sorte les pionniers du parachutisme. Après plusieurs tentatives le parapluie n’était même plus un pépin, il était devenu un gros problème. Il fallait le réintégrer dans l’espace maternel et cela nous valut de mémorables volées de bois vert. Je n’ai jamais compris pourquoi elle s’acharnait à tuer dans l’œuf mes vocations naissantes.
Ayant endossé ma douzième année, je suis entré en classe de sixième à Cavaillon, et de fait je suis devenu étudiant. A cette époque j’avais une petite voisine, Cri-Cri, qui avait des difficultés avec les problèmes de trains et de robinets. Un jour qu’elle venait me demander de l’aide, je sentis mes hormones s’affoler comme dans un accélérateur de particules. Alors, pour les calmer un peu, je lui volai un baiser, enfin un « smac ». N’étant pas d’accord avec cette procédure, elle me retourna une baffe ( petite mais costaude ) en disant « je vais le dire à ma mère ». Je la suppliai : « Cri-Cri, ne dis rien à Mado si non elle va en parler à ma mère et je vais encore prendre une volée.
Le lendemain, pour me faire pardonner, je volai dans le porte-monnaie maternel quelques petites pièces pour offrir un Roudoudou à Cri-Cri. Ma mère s’en aperçut, une enquête fut ouverte, et sous la pression des questions je finis par avouer ma faute.
On dit que faute avouée est à moitié pardonnée, et bien c’est faux ! J’étais devenu le délinquant de la famille.
Comprenant que décidément les femmes n’étaient que des sources de problèmes, je décidai de rentrer dans les ordres.
Je devins enfant de chœur.
Invité- Invité
Re: Autour du verbe voler
Enfant de chœur ou enfant de cœur ? C'est le cri (cri) du même.
Un style qui coule de source (à défaut de robinet) : frais.
Un style qui coule de source (à défaut de robinet) : frais.
Invité- Invité
Re: Autour du verbe voler
Unparapluie en guise de parachute, une volée, une envolée, et un baiser volé,
et puis elle qui se tire à tire d'aile, des ires et des ordres
que de plaisants ingrédients
une petite suite ?
et puis elle qui se tire à tire d'aile, des ires et des ordres
que de plaisants ingrédients
une petite suite ?
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Autour du verbe voler
Toutefois, comme chacun sait, le chœur a aussi ses problèmes...
Joli texte, beaucoup aimé ces souvenirs d'enfance vifs et racontés avec l'humour que confère le recul.
Joli texte, beaucoup aimé ces souvenirs d'enfance vifs et racontés avec l'humour que confère le recul.
Invité- Invité
Re: Autour du verbe voler
Pas mieux : malicieux ces souvenirs. Je les ai lus sourire aux lèvres. Merci.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Autour du verbe voler
c'est un récit virevoltant et délicieux comme l'enfance. En effet, on en redemanderait bien une petite tartine !
polgara- Nombre de messages : 1440
Age : 48
Localisation : Tournefeuille, et virevolte aussi
Date d'inscription : 27/02/2012
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