Exo « À chacun son bonbon » : Non, merci !

- Tu veux des tagadas ?
- Non.
- On dit : non merci. Tu veux des carambars ?
- J'aime pas.
- On dit : je n'aime pas. Et des fraises, tu en veux, des fraises ?
- J'aime pas les fraises.
- On dit : je n'aime pas les fraises.Et des roudoudous ?
- C'est quoi ça, des roudoudous ?
- On dit... Bon. Qu'est-ce que tu veux ? Choisis.
- Du réglisse.
- On dit : de la réglisse.
- Je veux de ça, là, noir
- C'est de la réglisse. Tu es sûre que tu veux de la réglisse ?
- Non. Je m'en fiche. Achète ceux que tu veux. Et puis tu les mangeras. Et puis après, tu iras chez le dentiste.

Cette enfant n'est pas normale.

Quand je pense ! J'aurais volé mes parents pour m'acheter des bonbons. Elle, elle est là, à ne rien vouloir. Mais elle est insensible à cette odeur suave, à ces couleurs fluos ? Moi, ça me fait défaillir.Tiens, je vais prendre ces trucs en hostie. Ah ! libérer d'un coup de langue la poudre acidulée ! Et puis ces bonbons qui t'explosent dans la bouche !
- Tu n'en veux toujours pas ?
- Non !

Il n'y a plus d'enfants !

Mais c'est mignon tout plein ! On s'y croirait. Je le vois, cet enfant avec sa moue butée.
Enfin, j'ai tant vus d'enfants autour de moi que cette scène m'est familière.
Sympa.

Ouf ! J 'ai eu peur ! Belle énumération dialoguée de bonbons de tous les temps...
Mais seul le dernier paragraphe de trois lignes remplit les contraintes proposées, une réminiscence savoureuse ET/ou désagréable, pourquoi pas, des friandises d 'autrefois, le but du récit étant de relier nos souvenirs dans des sensations oubliées ... Tous les sens peuvent être convoquées!
Je note que le flashy et le religieux marquait notre enfance des années 50 , au moins nous ne faisions pas les difficile...
Allez tous à vos sucettes !
Tizef, silence, je n 'ai pas du tout dit à l 'anis !

il y a longtemps ,il est vrai, que les bonbon ne sont plus source de rêves pour les enfants ( et qu'il n'y a plus d'enfants ) , avant nous tourmentions nos parents pour un Pez , maintenant nous subissons les mêmes pressions et à même échelle pour .....un smartphone ...

On s'y croirait. C'est du vécu ?

S'il n'y a plus d'enfants, c'est peut-être parce qu'il n'y a plus de parents

Le dialogue est savoureux. On a envie d'y mettre des claques au gosse comme à la Zazie de Queneau.

Vif et charmant
Comme dit plus haut, ça sent le vécu.

mhm, la (le?) réglisse !

ça me rappelle ma petite sœur, 5 ans, emmenée par son parrain dans un grrrrrrand restaurant de Lyon

à tout ce qu'on proposait elle disait : j'aime pas

elle voulait : jambon purée

(et l'a obtenu !)

oh le chouette dialogue, je jalouse ta facilité !
texte très drôle et si bien écrit !

"- Non. Je m'en fiche. Achète ceux que tu veux. Et puis tu les mangeras. Et puis après, tu iras chez le dentiste."
J'adore cette réplique de la charmante enfant qui a tout compris de la vie et du fonctionnement des adultes. Plus vraie que nature la petite chérie !

ça j'adore ! super dialogue... ah, la sale petite peste !!!

Faut dire qu'avec l'adulte qu'elle a en face... y a de quoi être dégoûtée des bonbons à vie ! Une leçon de français à chaque bonbon évoqué et même pas le droit de préférer le réglisse à la réglisse !

Excellent! Très bien écrit. C'est pas possible de pas aimer les bonbons à ce point là... Elle est pas normale cette enfant!

Poussetontraino a écrit:il y a longtemps ,il est vrai, que les bonbon ne sont plus source de rêves pour les enfants ( et qu'il n'y a plus d'enfants ) , avant nous tourmentions nos parents pour un Pez , maintenant nous subissons les mêmes pressions et à même échelle pour .....un smartphone ...

Sans vouloir commenter un commentaire... non, c'est très vrai, mais en même temps, les dégueulasseries chimiques made in Haribo & consorts, perso ça me donne bien plus envie de vomir que de croquer. Aujourd'hui, les enfants ne connaissent plus les nougats, sucres d'orge et autres confiseries ! Bon, y a toujours les indétrônables Carambars, Chupa Chups, Krema, Arlequins et autres, mais tous les trucs gélatineux, là... faut bien reconnaître que ça fait de moins en moins envie, quoi. Et puis y a tellement de trucs différents, on est tellement bombardés par les pubs etc, choisir de ne rien prendre c'est pas si illogique finalement.
Moi, dans les trucs disparus que je regrette, ce serait les billes. Y a-t-il encore des gamins qui jouent aux billes ?

Sinon, j'aime bien le monde à l'envers que donne ce dialogue sucré-amer. J'aime bien cette maman Peter Pan et cette enfant qui ne se sent plus concernée par les bêtises (tiens, encore une chouette confiserie) qu'on veut inculquer aux gosses, qui essaie déjà la vie des grands façon Moonrise Kingdom. Très bien écrit !