Exo « Anonyme » : Mascara et mascarade

Ce n’est un secret pour personne
Pourtant chacun est étonné
De réaliser qu’il n’est né
Que pour qu’à l’aube l’heure sonne

L’heure où elle va t’escroquer
Celle qui t’as voué à être venu,
Déguisée en vie fragile et ténue,
Pour à la fin mieux te croquer

Car, mascara et mascarade,
Ainsi se cache la camarde,
Qui sourit sous ta vie fanée,
Tes illusions ici glanées…

Malgré tes yeux écarquillés
Sous l'arc en ciel démaquillé,
Peux-tu voir l'enfer du décor ?
Cerner l'envers gris des visages

Et la crudité nue des corps
Innombrables qu'à tous les âges
Revêt la mort et tous ses masques,
En peau veloutée, en peau flasque,

Sous son teint de matin blafard
Faussement rosi par le fard ?
N’es-tu pas noyé dans l’alcool
De son regard cerné de khôl ?

Ce n’est un secret pour personne
Pourtant chacun est étonné
De réaliser qu’il n’est né
Que pour qu’à l’aube l’heure sonne

L’heure où elle va t’escroquer
Celle qui t’as voué à être venu,
Déguisée en vie fragile et ténue,
Pour à la fin mieux te croquer

Ah, une poésie ! en octosyllabes, excepté pour les vers 6 et 7 :

Celle qui t’as voué à être venu,
Déguisée en vie fragile et ténue,

Les rimes ne suivent pas un schéma régulier : de ABBA dans la 1ère strophe, on passe à AABB dans la 2e, dans la 3e, pour abandonner la rime dans la 4e ( on dirait que je parle de courses !) :

Malgré tes yeux écarquillés
Sous l'arc en ciel démaquillé,
Peux-tu voir l'enfer du décor ?
Cerner l'envers gris des visages

Le thème : je ne vois pas où est le "secret" puisque dévoilé à la naissance (oup's) du texte sinon :

L’heure où elle va t’escroquer

Bon, on va tous mourir mais on sait pas quand.

La faiblesse du texte est entre les deux strophes qui ouvrent et ferment le poème.

Les quatre strophes ( la 3, 4, 5 et 6 ) n'apportent rien au texte.

Je retiens ces deux vers, pour l'humour noir :

Peux-tu voir l'enfer du décor ?
Cerner l'envers gris des visages

Dommage... pas emballée.

Et je ne sais toujours pas qui c'est qui... après autant de lectures, je désespère ...

Je trouve dommage que ces vers réguliers se mettent tout à coup à claudiquer.
La disposition des rimes me laisse perplexe.

J'aime bien, avec quelques petites restrictions : un peu long, les deux premières strophes sont un peu appuyées, ( qu’il n’est né
Que pour qu’à l’aube : trop de qu !) mais les quatre suivantes bien joliment fardées !
Ca pourrait bien être Arielle (le thème, la musicalité, la métrique bousculée...)

Je ne penche pas pour Arielle, les deux vers de la deuxième strophe à 11 et 10 pieds heurtent trop la musicalité pour que ce soit elle, rupture rythmique pourquoi pas, mais dès le début, comme ça ?
Des "que" et des points d'interrogation en trop (le fard ?) quelques tournures un peu.. bon ça c'est mon esprit mal tourné ("kill nénés" ^^).
Ce n'est pas si mal, mais je n'accroche pas.

Je trébuche aussi à la lecture, par moments

oui les fameux qu' qu'
aussi

mais malgré ces heurts, j'aime plutôt bien

Non, Arielle, c'est fausse note

Alors ici... ???

Mais franchement, on aurait dû penser à Rebecca dés la lecture du titre !
Je me suis régalée un fois passées les deux premières strophes.

Iris a écrit:Mais franchement, on aurait dû penser à Rebecca dés la lecture du titre !
Je me suis régalée un fois passées les deux premières strophes.

pas d'accord... les deux premières strophes calent le texte, l'enferment comme un étau... ensuite ça claudique, désolée... j'ai lu des textes de Rebecca en poésie plus serrés que celui-ci et bien plus enlevé dans l'humour... je n'ai pas reconnu Rebecca... c'est bien toi qui a écrit ce texte ? ;-)))

ha je ne t'ai pas reconnue non plus !

misère !

" (...) Peux-tu voir l'enfer du décor ?
Cerner l'envers gris des visages (...)"

Excellent ces deux vers.
Et l'idée est originale.