Seul sur les chemins
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mentor
Kash Prex
Orakei
7 participants
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Seul sur les chemins
Seul sur les chemins.
Episode 1 : La fille de mes rêves.
L'eau sombre, l' herbe verte sur les berges, les moutons dessus, les boucs sur la roche noire. Le ciel, grisâtre, les gouttes de pluie sur l'objectif de mon Leica, j'avais un tout petit peu froid, le vent était métallique ce soir là. Du tonnerre au loin, et des vagues sur le sable gris, une femme marchait en ma direction.
Je m'accroupissais et allumais une cigarette avec une braise. Je sentais ma barbe rétrécir sous l'effet du feu et il y avait une odeur désagréable. En Norvège, une femme s'approchait de moi, lentement. De moi, de mon feu, de ma barbe grillée. Je me demandais ce qu'elle me voulait, elle fixait ma tente bleue, elle savait qu'elle m'intriguait et ça lui plaisait. C'était d'un cynisme effroyable, sa façon de marcher. J'étais sur le point de me relever, de m'asseoir sur un rocher, de fumer, paisible, en attendant que le soleil se couche.
Un grand bruit et la pluie, la vraie, enfin, douce, froide, sur ma tente, mon feu, ma clope, mon bardas.
Sa démarche perdit alors toute forme de cynisme, son visage prit soudain une expression que je ne lui reconnaissais pas. Une petite brebis, une poupée, blonde, légère, prête à survoler le lac noir, portée par l'air du temps. Et je riais, je compris à cet instant que j'étais amoureux. Un coup de foudre sur la roche noire, un bouc chuta lourdement, rigidifié en une fraction de seconde, il mourrait sous mes yeux, je souris, j'étais amoureux. Je regardai le ciel, je fermai les yeux et l'eau salée perlait sur mes cils, sur mes paupières closes. Je revins sur la poupée qui courait et je ne la voyais plus, je cherchai autour de la tente. Une lumière blanche en plein centre.
Cette fille là n'existe plus depuis que je l'ai cru réelle. Cette fille n'existe plus que dans le vent de Norvège, là, dans ma tête, dans un endroit d'un charme indéfinissable.
Episode 1 : La fille de mes rêves.
L'eau sombre, l' herbe verte sur les berges, les moutons dessus, les boucs sur la roche noire. Le ciel, grisâtre, les gouttes de pluie sur l'objectif de mon Leica, j'avais un tout petit peu froid, le vent était métallique ce soir là. Du tonnerre au loin, et des vagues sur le sable gris, une femme marchait en ma direction.
Je m'accroupissais et allumais une cigarette avec une braise. Je sentais ma barbe rétrécir sous l'effet du feu et il y avait une odeur désagréable. En Norvège, une femme s'approchait de moi, lentement. De moi, de mon feu, de ma barbe grillée. Je me demandais ce qu'elle me voulait, elle fixait ma tente bleue, elle savait qu'elle m'intriguait et ça lui plaisait. C'était d'un cynisme effroyable, sa façon de marcher. J'étais sur le point de me relever, de m'asseoir sur un rocher, de fumer, paisible, en attendant que le soleil se couche.
Un grand bruit et la pluie, la vraie, enfin, douce, froide, sur ma tente, mon feu, ma clope, mon bardas.
Sa démarche perdit alors toute forme de cynisme, son visage prit soudain une expression que je ne lui reconnaissais pas. Une petite brebis, une poupée, blonde, légère, prête à survoler le lac noir, portée par l'air du temps. Et je riais, je compris à cet instant que j'étais amoureux. Un coup de foudre sur la roche noire, un bouc chuta lourdement, rigidifié en une fraction de seconde, il mourrait sous mes yeux, je souris, j'étais amoureux. Je regardai le ciel, je fermai les yeux et l'eau salée perlait sur mes cils, sur mes paupières closes. Je revins sur la poupée qui courait et je ne la voyais plus, je cherchai autour de la tente. Une lumière blanche en plein centre.
Cette fille là n'existe plus depuis que je l'ai cru réelle. Cette fille n'existe plus que dans le vent de Norvège, là, dans ma tête, dans un endroit d'un charme indéfinissable.
Re: Seul sur les chemins
Tu as cette habitude rendre certaines phrases percutantes en les hâchant. D'habitude, j'aime bien, là j'ai parfois trouvé que c'était excessif :
"Un grand bruit et la pluie, la vraie, enfin, douce, froide, sur ma tente, mon feu, ma clope, mon bardas."
Sinon, je suis sceptique sur certains temps de conjugaison :
Je m'accroupissais et allumais une cigarette avec une braise.
Ici, l'imparfait est surprenant, on s'attend plus à un passé simple je trouve.
Je regardai le ciel, je fermai les yeux et l'eau salée perlait sur mes cils
Dans cette phrase, après le "et" on attend le troisième élément d'une énumération d'actions au passé simple : je regardai, je fermai et je constatai (verbe pris au hasard pour l'exemple). Donc voilà ça ça m'a accroché.
Sinon, j'aime toujours ta manière de décrire, et certains adjectifs géniaux comme lorsque tu écris que "le vent était métallique". Le jeu sur l'expression du coup de foudre n'est pas mauvais, mais peut-être à approfondir.
"Un grand bruit et la pluie, la vraie, enfin, douce, froide, sur ma tente, mon feu, ma clope, mon bardas."
Sinon, je suis sceptique sur certains temps de conjugaison :
Je m'accroupissais et allumais une cigarette avec une braise.
Ici, l'imparfait est surprenant, on s'attend plus à un passé simple je trouve.
Je regardai le ciel, je fermai les yeux et l'eau salée perlait sur mes cils
Dans cette phrase, après le "et" on attend le troisième élément d'une énumération d'actions au passé simple : je regardai, je fermai et je constatai (verbe pris au hasard pour l'exemple). Donc voilà ça ça m'a accroché.
Sinon, j'aime toujours ta manière de décrire, et certains adjectifs géniaux comme lorsque tu écris que "le vent était métallique". Le jeu sur l'expression du coup de foudre n'est pas mauvais, mais peut-être à approfondir.
Re: Seul sur les chemins
très joli texte, Orakei, tout en délicatesse, en nuances, tu emmènes le lecteur dans cette courte scène en lui faisant ressentir de manière presque palpable les lieux, le temps, le froid, la pluie, la fille, ou son ombre.
Juste un truc : je ne comprends pas très bien ceci
Juste un truc : je ne comprends pas très bien ceci
Il ne la connaît pas, comment pourrait-il REconnaître quelque chose d'elle ?son visage prit soudain une expression que je ne lui reconnaissais pas
Re: Seul sur les chemins
En fait cette femme (et/ou fille) qui s'approche, n'existe que dans son esprit. Et ce depuis toujours, elle est cet idéal, qu'il recherche "seul sur les chemins". Donc il la connait sans la connaître, elle demeure inconnue mais il la reconnait quand il la voit. Mais ce texte est le premier d'une serie qui en compte 15 pour l'instant, et dans chacun de ces textes, cette fille revient plus ou moins distinctement. Ca fait partie de l'un de mes projets.
Re: Seul sur les chemins
D'accord avec Kash Prex, pas de doute l'imparfait ne colle pas. Et puis je pense qu'à barda il n'y a pas de s.
Sinon, j'aime bien ton style et l'ambiance de ton texte.
Sinon, j'aime bien ton style et l'ambiance de ton texte.
Re: Seul sur les chemins
J'aime beaucoup ta façon d'écrire :-)
contrairement aux autres, je trouve que l'imparfait ne choque pas ici...
j'ai apprécié ce texte, je trouve que tu décris bien, tu mets bien en place des contextes etc...
bien! :-)
contrairement aux autres, je trouve que l'imparfait ne choque pas ici...
j'ai apprécié ce texte, je trouve que tu décris bien, tu mets bien en place des contextes etc...
bien! :-)
Nuance- Nombre de messages : 10
Age : 33
Date d'inscription : 14/10/2007
Re: Seul sur les chemins
Très joli et un brin poétique.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 48
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Seul sur les chemins
Pas entièrement convaincue. D'abord à cause des maladresses dans l'emploi des temps. Ensuite parce que je trouve ça un peu confus. Tu commences un truc puis arrive " En Norvège, une femme s'approchait de moi" et paf, ça reprend, je me suis demandée si les phrases n'avaient pas été mélangées, j'ai trouvée que ce n'était pas très harmonieux disposé de la sorte et j'ai dû relire pour penser comprendre l'histoire.
Il y a de jolies choses, un ton poétique, mais ce n'est pas suffisant pour me faire aimer ce texte, désolée.
Il y a de jolies choses, un ton poétique, mais ce n'est pas suffisant pour me faire aimer ce texte, désolée.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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