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Loin du charivari de la ville et du reste

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Message  levaran82 Ven 9 Aoû 2013 - 0:49



Il est tard. Dans le bordel rassurant de mon petit appartement, allongé dans mon lit d'un jour dans le réel, c’est ce qu’il me fallait !

Quelques mots qui résonnent, pour un voyage astral, une sortie de mon corps vers un présent tout rose, et cannelé de lèvres. Je n’avais véritablement besoin de rien de plus qu'un tout petit message, car on devient très sot. Dans une chaise en bois ou son corps s’abandonne et la chaleur d’un soir latin, je l’imagine alanguie et je voudrais sa main qui passe contre ma nuque plutôt que l’écran froid d’où elle m’écrit ces mots.

Une mélopée saccadée inonde mes oreilles, je m’endors et j’écris, mais dans mes yeux mi-clos jaillissent des images. Torrides. Douces. Humides. Subtiles.

Je m’égare ; je m’endormais... et le désir m’assaille pour quelques souvenirs et des mots dans l’écran.

Approche seulement un peu tes lèvres des miennes, que je les morde avec ardeur, et ma main sur tes cuisse, lentement s’aventure…

De gauche à droite, ma tête oscille… « Arrêtes de rêver, idiot que tu es ! », je m’éveille en douceur et là, dans la pénombre, je revis des instants, des petites pensées.

Et dire que je suis sûr que la suave douceur du Sud pourtant si chaud est propice aux caresses. J’inspire infiniment le rose qui manque dans ma vie au point de sentir presque sa main qui comme la mienne contre mes cuisses entre deux oliviers s’égare et son souffle à mon cou.

Est-ce la nuit ? Est-ce la solitude ? En tous les cas je suis serein, et allongé sur le dos, libéré, je crois. Oser. Pouvoir. La liberté, si dure à concevoir, obtenue en un songe !

Elle, elle est ravissante, moi, ravi de la crèche ; cependant j’imagine plonger mes baisers dans sa bouche, et ma main sur ses seins, je m’endors éveillé et je rejoins son lit de paille et de grillons ou nos baisers s’inventent.

Lascive et nue, elle serait presque trop belle pour ressembler à une peinture du jeune Toulouse-Lautrec. Mais elle n’a pas ce draps blanc pour recouvrir ses jolis petits seins, elle est là, alanguie. Il arrive, un songe lui aussi, que Botero n’aurait pas peint, et dans un halo de sérénité et de désir. L’angoisse d’une main qui se faufile, il ne la connaîtrait pas, l’instant serait son mode d’expression et le voyant arriver, elle tourne sa tête sur le côté et simultanément ses jambes se détachent. Elle est là, alanguie.

Putain, cette nuit et longue et chaude, et mon pauvre ventilateur dans ma chambre de pauvre ne m’aide pas à la vaincre. Dans le ronronnement du ventilateur, je me demande un court instant pourquoi la nuit est la maîtresse de ma vie ; j’y réponds par ailleurs très vite en me disant une fois de plus qu’elle me permet de ne pas côtoyer la réalité que j’exècre.

Je crois qu’elle s’endort dans la pelouse qu’elle sublime, elle est lisse comme de la mousse alors mon corps s’envole vers elle.

Il arrive discrètement au milieu du verger, convoitant de délices ses palpitations douces. Il se permet de s’aventurer vers elle sans même la prévenir. En fait, il faut savoir que quelques mois avant, alors qu’il cuisinait dans l’arrière salle, cette déesse brune était entrée dans le restaurant, là où qu’il travaille elle avait joint ses mains aux siennes qui hachaient un oignon. Sans en savoir la cause, tous deux avaient pleuré. Tout était interdit dans cette histoire sans queue ni tête, ou bien beaucoup des deux,  mais elle avait aventuré ses lèvres ivres sur les siennes un peu tristes.

Il arrive discrètement au milieu du verger, convoitant de délices et s’en approchant plus, tête bêche il lui donne un baiser. Sitôt ses lèvres touchent les siennes, dans son demi-sommeil, il sent un tressaillement, et ne peut s’empêcher de rapprocher ses mains de ses seins trop timides. Leurs langues se gâtent dans de lents mouvements et ils traduisent dans cette sensation l’envie d’unir leur corps dans la suave envie que les lieux leur inspirent. Un baiser a-t-il le pouvoir d’entrainer à sa suite, d’une langue, un corps tout entier, elle semble lui dire que oui, et ses yeux plein de rire l’invite à s’allonger sur elle. Il le fait et sa main est bien plus audacieuse.

La suite serait délectable, malheureusement je ne peux.

6 heures du matin, en sueur je m’éveille, je déteste me réveiller si tôt, et mon haleine est chargée comme une grue. Je n’arrive pas très bien à définir si elle est vraiment au-dessus de moi ou si j’en ai rêvé, mais mon corps se soulève et je vais affronter l’aube, qui me révèle à moi-même. Un court instant seulement, s’éveiller se dissoudre et voir le temps qui passe. Quelques minutes seulement, un moment ; c’est jour de fête, un croissant. Car rien ne dure, et il faut tous les jours que l’on prenne son train.

J’aime les baisers de gare, ils sont définitifs.

levaran82

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Message  Invité Ven 9 Aoû 2013 - 11:28

C'est pas mal je trouve, désir/(petit) délire maîtrisé. On sent que la plume a retenu l'imagination du narrateur.
Juste peut-être un petit reproche concernant une longueur vers la fin (les 2 "Il arrive discrètement au milieu du verger").

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Message  RICHARD2 Ven 23 Aoû 2013 - 14:18

Une histoire douce en mélancolie où la sensibilité s'accroche d'une façon subtile.
RICHARD2
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Message  Raoulraoul Dim 25 Aoû 2013 - 10:07

Ce style déstabilisé par le désir, l'absence, la douleur... On découvre comment le chaos intime du narrateur peut réinventer, imprégner une écriture. J'aime bien cette correspondance entre narration et affect... Souvent quand on veut décrire ces moments là, la phrase classique prend le dessus pour nous trahir !
Là, on sent que tu ouvres cette problématique...
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Message  Jano Mer 28 Aoû 2013 - 11:24

Je trouve que votre style n'est pas encore affirmé. Il n'est pas mauvais mais commun, sans rien qui puisse le démarquer de la moyenne. On vous lit avec un léger ennui, on achoppe sur quelques lourdeurs et répétitions et au bout du compte on tourne vite la page. Il faut encore travailler, tenter autre chose car de toute évidence vous avez les potentialités pour hausser votre niveau.
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Message  Lucy Mer 28 Aoû 2013 - 19:13

Quelques coquilles et une ponctuation étrangement posée, parfois...

Des images que je retiendrai, mais je ne suis pas vraiment captivée.
Lucy
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