Mai en tristesse
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Mai en tristesse
Aujourd’hui il faut bien effacer ces dix chiffres…Ton téléphone hélas devenu inutile.
Il ne disparaît pas mais entre dans l’histoire,
Celle de nos souvenirs qui n’ont plus d’avenir…
Nos tiroirs de mémoire qui auraient dû s’emplir
Avec toi près de nous vont faire machine arrière.
Comme de vases fissurés dont les gouttes s’écoulent les images fuiront…
Leurs couleurs vont changer…
D’abord un peu pastel et puis, plus tard sépia.
Et le temps qui nous use aussi nous guérira, à coups de touches infimes.
Un jour on s’aperçoit que la blessure ouverte s’est refermée sans heurt.
La couture des jours a rapproché les bords.
Du feu qui nous rongeait ne restent que des braises.
Seul un vent de mémoire peut encore les rougir,
Mais la douleur n’est plus qu’une vague cicatrice
Qui nous rappelle qu’un jour un enfer brûlait là.
On ne peut pas savoir où ton âme est partie
Mais une chose est sûre, il restera longtemps au plus profond de nous des petits bouts de toi.
Un renard, un printemps, un lever de soleil,
Ne pourront plus jamais traverser notre vie
Sans que ce soit pour nous un clin d’œil malicieux qui nous vienne de toi, de là-bas où tu es.
Nos futurs mois de mai porteront la brûlure qu’il nous aura léguée en éteignant tes yeux.
Mais je sais ton courage, ta générosité,
Ce sont eux j’en suis sûr qui t’ont permis d’aller
Vers cet étrange ailleurs sans trop nous dévaster.
Et j’ai envie de croire que si tu es partie c’est pour rendre plus belle la mémoire des étoiles…
Il ne disparaît pas mais entre dans l’histoire,
Celle de nos souvenirs qui n’ont plus d’avenir…
Nos tiroirs de mémoire qui auraient dû s’emplir
Avec toi près de nous vont faire machine arrière.
Comme de vases fissurés dont les gouttes s’écoulent les images fuiront…
Leurs couleurs vont changer…
D’abord un peu pastel et puis, plus tard sépia.
Et le temps qui nous use aussi nous guérira, à coups de touches infimes.
Un jour on s’aperçoit que la blessure ouverte s’est refermée sans heurt.
La couture des jours a rapproché les bords.
Du feu qui nous rongeait ne restent que des braises.
Seul un vent de mémoire peut encore les rougir,
Mais la douleur n’est plus qu’une vague cicatrice
Qui nous rappelle qu’un jour un enfer brûlait là.
On ne peut pas savoir où ton âme est partie
Mais une chose est sûre, il restera longtemps au plus profond de nous des petits bouts de toi.
Un renard, un printemps, un lever de soleil,
Ne pourront plus jamais traverser notre vie
Sans que ce soit pour nous un clin d’œil malicieux qui nous vienne de toi, de là-bas où tu es.
Nos futurs mois de mai porteront la brûlure qu’il nous aura léguée en éteignant tes yeux.
Mais je sais ton courage, ta générosité,
Ce sont eux j’en suis sûr qui t’ont permis d’aller
Vers cet étrange ailleurs sans trop nous dévaster.
Et j’ai envie de croire que si tu es partie c’est pour rendre plus belle la mémoire des étoiles…
troupi2- Nombre de messages : 158
Age : 68
Localisation : quelque part sur la terre
Date d'inscription : 11/03/2013
Re: Mai en tristesse
"La couture des jours a rapproché les bords". J'ai trouvé ça très beau, de belles métaphores sur le temps, pas follement originales, mais bien tournées. Une vraie atmosphère, triste, désabusée, sur le temps et l'absence. Je n'ai pas très bien compris, par contre, la mise en page: pas de paragraphes, abus des points de suspension. Ce sont des alexandrins, mais parfois on a en deux collés sur la même ligne... Volonté de "briser" le rythme, jugé trop monotone ?
A part ce petit point de détail, j'ai beaucoup aimé
A part ce petit point de détail, j'ai beaucoup aimé
Invité- Invité
Re: Mai en tristesse
même impression que vincent M.
la disposition centrée empêche le poème de se déployer, au propre et au figuré
ces alexandrins, je les aurais mis par couple, deux à deux, comme un couple qui était, n'est plus, ne sera plus.
Aujourd’hui il faut bien effacer ces dix chiffres…
Ton téléphone hélas devenu inutile.
Il ne disparaît pas mais entre dans l’histoire,
Celle de nos souvenirs qui n’ont plus d’avenir…
Nos tiroirs de mémoire qui auraient dû s’emplir
Avec toi près de nous vont faire machine arrière.
Comme de vases fissurés dont les gouttes s’écoulent
les images fuiront… Leurs couleurs vont changer…
la disposition centrée empêche le poème de se déployer, au propre et au figuré
ces alexandrins, je les aurais mis par couple, deux à deux, comme un couple qui était, n'est plus, ne sera plus.
Aujourd’hui il faut bien effacer ces dix chiffres…
Ton téléphone hélas devenu inutile.
Il ne disparaît pas mais entre dans l’histoire,
Celle de nos souvenirs qui n’ont plus d’avenir…
Nos tiroirs de mémoire qui auraient dû s’emplir
Avec toi près de nous vont faire machine arrière.
Comme de vases fissurés dont les gouttes s’écoulent
les images fuiront… Leurs couleurs vont changer…
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Mai en tristesse
Beau texte. Belle coulée. J'aime cet écho qui sait restreindre ou élargir sa base selon les nécessités de la narration, du plus resserré vers le plus ample.
Ta présentation semble chercher à marquer visuellement les strates du temps vécu.
"Mais la douleur n’est plus qu’une vague cicatrice"
Personnellement, j'aurais mis "que" plutôt "qu'une". Question d'oreille, comme toujours.
Ta présentation semble chercher à marquer visuellement les strates du temps vécu.
"Mais la douleur n’est plus qu’une vague cicatrice"
Personnellement, j'aurais mis "que" plutôt "qu'une". Question d'oreille, comme toujours.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Mai en tristesse
ah, c'est vrai, je suis passée à côté des "strates"... pas fauxjfmoods a écrit:
Ta présentation semble chercher à marquer visuellement les strates du temps vécu.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Mai en tristesse
Merci pour vos commentaires,
Souvent Pussicat vos comm sont très pertinents mais là je préfère l'idée de JFmoods en ce qui concerne les strates. Pourtant en relisant je m'aperçois que les alexandrins deux par deux vont bien aussi.
Je ne dirais pas que j'avais songé à l'histoire des strates en écrivant, j'avais plutôt imaginé imposer au lecteur une certaine lourdeur vu l'intensité du sujet. Faire en sorte qu'aucune légèreté ne puisse émaner de cette lecture, d'où le choix de ne pas fractionner en strophes par exemple.
Jfmoods c'est juste "que" à la place de "qu'une" est bien vu.
Souvent Pussicat vos comm sont très pertinents mais là je préfère l'idée de JFmoods en ce qui concerne les strates. Pourtant en relisant je m'aperçois que les alexandrins deux par deux vont bien aussi.
Je ne dirais pas que j'avais songé à l'histoire des strates en écrivant, j'avais plutôt imaginé imposer au lecteur une certaine lourdeur vu l'intensité du sujet. Faire en sorte qu'aucune légèreté ne puisse émaner de cette lecture, d'où le choix de ne pas fractionner en strophes par exemple.
Jfmoods c'est juste "que" à la place de "qu'une" est bien vu.
troupi2- Nombre de messages : 158
Age : 68
Localisation : quelque part sur la terre
Date d'inscription : 11/03/2013
Re: Mai en tristesse
C'est très beau. Loin du cliché, le renard apporte une touche originale et colorée.troupi2 a écrit:Un renard, un printemps, un lever de soleil,
Ne pourront plus jamais traverser notre vie
Sans que ce soit pour nous un clin d’œil malicieux qui nous vienne de toi, de là-bas où tu es.
Invité- Invité
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