Jet lag
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Kash Prex
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Lifewithwords
desaparecer
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Jet lag
je commence par le commencement avec un texte que j'ai écrit il y a un peu moins d'un an. Je l'ai choisi court pour pas vous lasser dès le début!!!
Il a crié « mais qu’est ce qui t’a pris bon dieu ? Amsterdam ou pourquoi pas Las Vegas ? Pourquoi pas un beau mariage jet lag et cocaine ? qu’est ce que tu croyais ? T’échapper ? Jouer les romanesques ?
- je ne sais pas… je sais pas…
Il m’a frappée, sa main s’est abattue sans hésitation sur mon visage, le temps de porter ma main sur ma bouche ensanglantée, j’ai levé les yeux sur lui, sans reproche et poussé un cri inaudible. Immédiatement je les ai baissé à nouveau. Sandra n’a pas bronché, elle semblait observer fixement un mégot de cigarette par terre, et s’attendre peut être à ce qu’il lui rende son regard las.
« Mais qu’est ce qu’il peut bien y avoir dans ta foutue cervelle ? » il a explosé à nouveau alors que l’adrénaline emplissait mes poumons. « Qu’est ce que tu fais ? Qu’est ce que tu est ou prétend être ?? »
D’une voix imperceptible j’ai prononcé les seuls mots qui me venaient à l’esprit, quatre mots qui m’apparaissaient être la substance de ce que je vivais
« je suis ta chienne »
Il a levé les yeux au ciel, Sandra a eu un petit gloussement, elle m’a dit doucement
- arrête, on n’est pas sur une scène ici tu sais…
- alors c’est quoi que tu veux exactement ? a-t-il repris Tu veux que je te frappe, que je te défonce pour assouvir soif d’auto destruction ? Tu veux que je te baise ? c’est ça que tu veux ? alors je vais te donner ça !
Sandra, fatiguée, écoeurée par cette scène sans talent a tourné les talons. Moi je suivais celui que dans cette terrible régression, en ce lendemain de nuit blanche, d’alcool et même de violence gratuite, j’appelais mon maître. Il était droit, intransigeant, avançait à grandes enjambées sur que je le suivrai. Soudain il s’est retourné. Son expression ne s’était pas adoucie
« ça ne m’amuse pas de jouer ton jeu, tu me dégoûtes, va t en, et surtout ne réapparais pas »
Il a ajouté lentement, d’une voix plus calme
« tu trouveras d’autres témoins, d’autres partenaires de jeu, tu pourras encore jouer les putes minables, tu pourras encore te rabaisser, t’abimer, t’engouffrer dans toutes les portes, continue, tu n’as pas encore touché le fond et on sait tous les deux qu’il te restera toujours le sang.»
Obéissante je me suis retournée lentement, j’ai parcouru la ville jusqu’à me retrouver devant la porte vitrée et sécurisée de mon immeuble. J’ai contemplé un moment mon propre reflet. J’ai senti le métal froid des clés sur mes doigts. Constaté qu’il y avait encore un peu de sang sur mes mains et laissé une trace rouge sale sur la glace impeccable du hall. Lentement j’ai monté les huit étages, et j’ai écouté mon répondeur, y avait pas de nouveau message. Un peu hagarde, je me suis démaquillée.
Beethoven sur le mur se moquait de moi et de mes faibles talents de tragédiennes. « Ess muss sein »
- j’ai entendu ça des millions de fois, là je suis trop lasse.
Je me suis endormie, assommée de cachets, de vodka que j’ai bu à la paille, anxiolytiques, neuroleptiques…
Les images ont un peu défilées sous mes yeux fermés. Le grand musée, j’ai ri la tête renversée en arrière. La vierge qui souriait paisiblement, des homosexuels, j’ai sombré.
Il a crié « mais qu’est ce qui t’a pris bon dieu ? Amsterdam ou pourquoi pas Las Vegas ? Pourquoi pas un beau mariage jet lag et cocaine ? qu’est ce que tu croyais ? T’échapper ? Jouer les romanesques ?
- je ne sais pas… je sais pas…
Il m’a frappée, sa main s’est abattue sans hésitation sur mon visage, le temps de porter ma main sur ma bouche ensanglantée, j’ai levé les yeux sur lui, sans reproche et poussé un cri inaudible. Immédiatement je les ai baissé à nouveau. Sandra n’a pas bronché, elle semblait observer fixement un mégot de cigarette par terre, et s’attendre peut être à ce qu’il lui rende son regard las.
« Mais qu’est ce qu’il peut bien y avoir dans ta foutue cervelle ? » il a explosé à nouveau alors que l’adrénaline emplissait mes poumons. « Qu’est ce que tu fais ? Qu’est ce que tu est ou prétend être ?? »
D’une voix imperceptible j’ai prononcé les seuls mots qui me venaient à l’esprit, quatre mots qui m’apparaissaient être la substance de ce que je vivais
« je suis ta chienne »
Il a levé les yeux au ciel, Sandra a eu un petit gloussement, elle m’a dit doucement
- arrête, on n’est pas sur une scène ici tu sais…
- alors c’est quoi que tu veux exactement ? a-t-il repris Tu veux que je te frappe, que je te défonce pour assouvir soif d’auto destruction ? Tu veux que je te baise ? c’est ça que tu veux ? alors je vais te donner ça !
Sandra, fatiguée, écoeurée par cette scène sans talent a tourné les talons. Moi je suivais celui que dans cette terrible régression, en ce lendemain de nuit blanche, d’alcool et même de violence gratuite, j’appelais mon maître. Il était droit, intransigeant, avançait à grandes enjambées sur que je le suivrai. Soudain il s’est retourné. Son expression ne s’était pas adoucie
« ça ne m’amuse pas de jouer ton jeu, tu me dégoûtes, va t en, et surtout ne réapparais pas »
Il a ajouté lentement, d’une voix plus calme
« tu trouveras d’autres témoins, d’autres partenaires de jeu, tu pourras encore jouer les putes minables, tu pourras encore te rabaisser, t’abimer, t’engouffrer dans toutes les portes, continue, tu n’as pas encore touché le fond et on sait tous les deux qu’il te restera toujours le sang.»
Obéissante je me suis retournée lentement, j’ai parcouru la ville jusqu’à me retrouver devant la porte vitrée et sécurisée de mon immeuble. J’ai contemplé un moment mon propre reflet. J’ai senti le métal froid des clés sur mes doigts. Constaté qu’il y avait encore un peu de sang sur mes mains et laissé une trace rouge sale sur la glace impeccable du hall. Lentement j’ai monté les huit étages, et j’ai écouté mon répondeur, y avait pas de nouveau message. Un peu hagarde, je me suis démaquillée.
Beethoven sur le mur se moquait de moi et de mes faibles talents de tragédiennes. « Ess muss sein »
- j’ai entendu ça des millions de fois, là je suis trop lasse.
Je me suis endormie, assommée de cachets, de vodka que j’ai bu à la paille, anxiolytiques, neuroleptiques…
Les images ont un peu défilées sous mes yeux fermés. Le grand musée, j’ai ri la tête renversée en arrière. La vierge qui souriait paisiblement, des homosexuels, j’ai sombré.
desaparecer- Nombre de messages : 45
Age : 39
Localisation : Paris
Date d'inscription : 04/12/2007
Re: Jet lag
Je trouve que tu as un bon style, on te lit facilement, ça "coule de source". Mais je n'ai pas très bien compris qui est qui, quels sont les rapports entre les gens. La seule possibilité que je vois c'est que ce sont des acteurs un peu fous mais bon je trouve pas ça clair !
Est-ce moi qui ait manqué quelque chose ou y a-t-il une suite... ?
Est-ce moi qui ait manqué quelque chose ou y a-t-il une suite... ?
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: Jet lag
J'aime bien ton écriture pour définir une atmosphère de haine, de rage, on est aussi énervé que les personnages en te lisant. Par contre, la scène est plus floue : il y a 3 personnages ? C'est une scène sadomasochisme ? Ou un amant violent ? J'avoue je ne sais pas trop.
Numériplume- Nombre de messages : 543
Age : 53
Localisation : Au-delà des dunes
Date d'inscription : 31/10/2007
Re: Jet lag
Encore un drame psycho.Pourquoi pas.Pas mon truc en se moment. Désolé.
Sinon l'écriture est lecturable..
Sinon l'écriture est lecturable..
Invité- Invité
Re: Jet lag
Comme dit précédemment, ça coule bien, l'expression est assez fluide. Je suis hésitant aussi sur l'histoire : théâtre ou réalité ? J'imagine que c'est un effet voulu, et c'est assez troublant. Sur le plan psychologique je pense qu'il y a quelques chose à creuser, il y a vraiment des idées que tu pourrais développer, du moins c'est ce que j'ai senti. Globalement ça sonne assez bien.
Re: Jet lag
merci pour vos réponses.
Il n'y a pas de suite non. C'est plus un tableau qu'une vraie histoire avec un schéma narratif.
Le personnage principal est une fille un peu masochiste, un peu hystérique qui aime bien se regarder vivre et se regarder s'enfoncer. A tel point que son jeu ne prend plus et qu'elle finit par lasser tout le monde, voire énerver tout le monde.
Le personnage de Sarah est mon préféré, elle ne fait que passer, et délivrer son jugement "on est pas sur une scène" qui est la clé de l'histoire et de la psychologie de la narratrice.
Il n'y a pas de suite non. C'est plus un tableau qu'une vraie histoire avec un schéma narratif.
Le personnage principal est une fille un peu masochiste, un peu hystérique qui aime bien se regarder vivre et se regarder s'enfoncer. A tel point que son jeu ne prend plus et qu'elle finit par lasser tout le monde, voire énerver tout le monde.
Le personnage de Sarah est mon préféré, elle ne fait que passer, et délivrer son jugement "on est pas sur une scène" qui est la clé de l'histoire et de la psychologie de la narratrice.
desaparecer- Nombre de messages : 45
Age : 39
Localisation : Paris
Date d'inscription : 04/12/2007
Re: Jet lag
C'est bien écrit je trouve et il y a une vraie histoire, même si elle est un peu hard, ça existe et pourquoi ne pas en parler
en revanche j'ai lu ton commentaire ci-dessus et j'ai été étonné que tu considères le troisième personnage comme la "clé" alors que pour moi je ne l'ai ressenti que comme largement secondaire, limite inutile
je trouve donc que cette notion n'est pas assez mise en valeur (pour moi)
j'espère bien pouvoir lire d'autres textes de toi, même plus longs ;-)
en revanche j'ai lu ton commentaire ci-dessus et j'ai été étonné que tu considères le troisième personnage comme la "clé" alors que pour moi je ne l'ai ressenti que comme largement secondaire, limite inutile
je trouve donc que cette notion n'est pas assez mise en valeur (pour moi)
j'espère bien pouvoir lire d'autres textes de toi, même plus longs ;-)
Re: Jet lag
Comme les autres j'aime bien ton style, mais je n'y ai pas compris grand chose... C'est dommage car vraiment j'ai bien aimé et je suis rentré dedans en me disant que je comprendrais à la fin...
Re: Jet lag
J'ai lu ce texte avec une fluidité wooow j'ai kiffé :p, sinon je pense que ce texte raconte un moment precis de la vie de cette fille, comme ça on peut imaginer notre suite en ayant imaginé ce qui c'est passé avant le debut. Désolé si je m'exprime mal mais au moins j'essaie. :$
Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 33
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Re: Jet lag
Je me contente de rejoindre les autres ! j'ai eu le sentiment qu'il y avait une partie du texte "avant" et une "après" auxquelles nous n'avions pas accès. Mais ton écriture est agréable, on rentre dans le texte même sans tout saisir! Je t'engage à continuer, ya du potentiel je pense.
verspomme- Nombre de messages : 132
Age : 56
Localisation : à droite toute !!
Date d'inscription : 08/11/2007
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