J'écris encore, je suis vivante

J'écris encore
je suis vivante
je prends la feuille et le stylo
et je balafre d'un signe et deux et trois et quatre
et cinq et six
la vierge blanche que je retrouve
et je balafre d'un signe et deux
dans une vague géométrique que je connais et reconnais
.................................................................................car aimante
ce sont mes mots
ma langue à moi
et ma virgule
...................et
......................ou
..........................son point fiché dessus comme un poinçon

le trait

l'espace
















les p'tits cailloux les p'tits cailloux les p'tits cailloux les p'tits cailloux les p'tits cailloux les p'tits cailloux les p'tits cailloux les p'tits cailloux
cette musique
ce p'tit chemin à suivre ou pas
c'est selon long
et ce trio.................................un.....deux.....trois
cette bande points de
et l'ouverture

et l'ouverture

et l'ouverture vers un possible
avec
ces deux là
................................................lévitation

pris en flagrant délit de suspension
comme des frères et des soeurs endormies
chacun dans leurs deux lits superposés

la vierge noire pleure un sang noir
la feuille au feu

pas de point

j'écris encore
je suis vivante

Belle évocation de ce que représente pour nous le travail d'écriture : la vie, quand elle se flatte d'être plus que la simple vie organique, végétative.
Bel hommage aussi, "blason" au sens médiéval, "guirlande" au sens du XVII° siècle, de tous ces petits signes précieux, point, virgule et point-virgule, etc...
Tu devines Pussicat (aujourd'hui je tutoie tout le monde), combien j'y suis sensible, "cédilles et chats-huants" du poème Sédition.

merci Annie pour ton passage
rien à dire d'autre
tu as tout dit