Deux jours avant l'abime
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Deux jours avant l'abime
.
C'est sûr, il faisait froid, mais ce verglas qui règne
A préservé l'écho de quelques chuchotis,
Les glaçant pour un temps qu'ils se sont bien lotis
De compter en cheveux de l'oubli qui les peigne.
Et bien plus épineux en bogue de châtaigne,
Est perdu sans collier ni témoins avertis
Le mot sur ce chien mort, l'épitaphe métis,
Du tombeau temporel où sa seconde saigne.
Et puisque l'avenir retourne au parchemin
Délaissant le codex, il n'est plus un gamin,
Je ne peux séparer sa traine de ma prose.
Alors comment garder en entier mes écrits,
Le poème et les mots par les lecteurs décrits,
Mon texte sur mon chien, y peut-on quelque chose ?
.
C'est sûr, il faisait froid, mais ce verglas qui règne
A préservé l'écho de quelques chuchotis,
Les glaçant pour un temps qu'ils se sont bien lotis
De compter en cheveux de l'oubli qui les peigne.
Et bien plus épineux en bogue de châtaigne,
Est perdu sans collier ni témoins avertis
Le mot sur ce chien mort, l'épitaphe métis,
Du tombeau temporel où sa seconde saigne.
Et puisque l'avenir retourne au parchemin
Délaissant le codex, il n'est plus un gamin,
Je ne peux séparer sa traine de ma prose.
Alors comment garder en entier mes écrits,
Le poème et les mots par les lecteurs décrits,
Mon texte sur mon chien, y peut-on quelque chose ?
.
Re: Deux jours avant l'abime
Séparé ?
Très mallarméen, ce sonnet. De la belle ouvrage... qui fait aussi penser à Valéry.
Très mallarméen, ce sonnet. De la belle ouvrage... qui fait aussi penser à Valéry.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Deux jours avant l'abime
Deux jours avant l'abîme, où point ne tombâmes.
Beau moment d'écriture, assez obscur, qui m'évoque le titre de Jean Rolin : Un chien mort après lui.
De compter en cheveux cet oubli qui les peigne?
Je ne peux séparer sa traîne de ma prose? à voir?
Mon texte sur mon chien
Beau moment d'écriture, assez obscur, qui m'évoque le titre de Jean Rolin : Un chien mort après lui.
De compter en cheveux cet oubli qui les peigne?
Je ne peux séparer sa traîne de ma prose? à voir?
Mon texte sur mon chien
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Deux jours avant l'abime
Merci à vous,
C'était bien une erreur le participe passé, on a bien voulu me la corriger.
Pour ça, il faut lier avec le vers précédent :
"C'est sûr, il faisait froid, mais ce verglas qui règne A préservé l'écho de quelques chuchotis, Les glaçant pour un temps qu'ils se sont bien lotis De compter en cheveux de l'oubli qui les peigne."
L'oubli se peigne ses propres cheveux qui sont aussi unités de mesure, avec un "cet", ça collerait pour le vers mais pas pour la strophe :
"Les glaçant pour un temps qu'ils se sont bien lotis De compter en cheveux cet oubli qui les peigne."
ça perd son sens là, même en ponctuant, je ne vois pas comment la lire, mais je comprend l'idée sur la base du 4ème vers : "cet oubli qui les peigne est compté en cheveux"
Ce n'est pas l'idée que je voulais poser, on est d'accord que "bien se lotir" a le sens de "bien se remplir les poches avec" ou "se donner une bonne part de".
La signification de la strophe, pour reformuler, c'est que des mots se sont fait oublier depuis longtemps, le fait de se peigner suggérant un grand nombre de cheveux en soi, ils compteront des heures, des mois, c'est pas dit dans la chanson, mais c'est long.
Pour "Mon texte sur mon chien" ça rebondit depuis "Le mot sur ce chien mort", le mon/mon révèle mon lien à un petit texte que j'avais écris en rentrant du véto. Deux jours avant l'échéance qui avait été annoncé, je repensais à lui et je le situais entre deux sujets de 25 pages, un "quatrains, fragments... " et un "aphorisme... " en même temps que la mélancolie je ne trouvais pas le goût d'aller survoler tout ça.
Il avait un bon mot clé ce texte, mais il n'est pas ressortis par une recherche malheureusement, et je me suis attelé à la tache... il était là, en première page, coup de bol, sauf à commencer par le milieu à rebours :
http://www.vosecrits.com/t3432-quatrains-fragments-petites-choses
"À l'instant I j'étais perclus
Ne pouvant lire que DELOTHAL
Un bain de grenadine, précipité de sang
Des quelques mouvements
De notre épuisement
Des cendres
J'ai décommandé tous tes rendez vous
Consolé tes enfants, dérangé les miroirs.
Réhausse ou maïs et obéit."
Le mot en majuscule est un produit pour l'euthanasie, ça aurait dû être facile pour un moteur de recherche mais celui d'ici ne doit faire que les titres de sujet, je crois que ça fait vite un gros bastringues ces trucs là, les moteurs de recherche des sites.
Le mon/mon, c'est pas de la bonne syntaxe mais justement une "bonne" expression est froide, alors que là c'est la double perte du texte et du chien que je mettais en scène. Mais bon, je pourrais aussi reprendre les déterminants de la première formulation avec un "le texte sur ce chien" pour préserver la narration, ça fait moins Gollum et son précieux
Pour lui comme pour ici plus généralement, tout cela s'est bien fini, enfin aussi bien que ça puisse.
C'était bien une erreur le participe passé, on a bien voulu me la corriger.
De compter en cheveux cet oubli qui les peigne?
Pour ça, il faut lier avec le vers précédent :
"C'est sûr, il faisait froid, mais ce verglas qui règne A préservé l'écho de quelques chuchotis, Les glaçant pour un temps qu'ils se sont bien lotis De compter en cheveux de l'oubli qui les peigne."
L'oubli se peigne ses propres cheveux qui sont aussi unités de mesure, avec un "cet", ça collerait pour le vers mais pas pour la strophe :
"Les glaçant pour un temps qu'ils se sont bien lotis De compter en cheveux cet oubli qui les peigne."
ça perd son sens là, même en ponctuant, je ne vois pas comment la lire, mais je comprend l'idée sur la base du 4ème vers : "cet oubli qui les peigne est compté en cheveux"
Ce n'est pas l'idée que je voulais poser, on est d'accord que "bien se lotir" a le sens de "bien se remplir les poches avec" ou "se donner une bonne part de".
La signification de la strophe, pour reformuler, c'est que des mots se sont fait oublier depuis longtemps, le fait de se peigner suggérant un grand nombre de cheveux en soi, ils compteront des heures, des mois, c'est pas dit dans la chanson, mais c'est long.
Pour "Mon texte sur mon chien" ça rebondit depuis "Le mot sur ce chien mort", le mon/mon révèle mon lien à un petit texte que j'avais écris en rentrant du véto. Deux jours avant l'échéance qui avait été annoncé, je repensais à lui et je le situais entre deux sujets de 25 pages, un "quatrains, fragments... " et un "aphorisme... " en même temps que la mélancolie je ne trouvais pas le goût d'aller survoler tout ça.
Il avait un bon mot clé ce texte, mais il n'est pas ressortis par une recherche malheureusement, et je me suis attelé à la tache... il était là, en première page, coup de bol, sauf à commencer par le milieu à rebours :
http://www.vosecrits.com/t3432-quatrains-fragments-petites-choses
"À l'instant I j'étais perclus
Ne pouvant lire que DELOTHAL
Un bain de grenadine, précipité de sang
Des quelques mouvements
De notre épuisement
Des cendres
J'ai décommandé tous tes rendez vous
Consolé tes enfants, dérangé les miroirs.
Réhausse ou maïs et obéit."
Le mot en majuscule est un produit pour l'euthanasie, ça aurait dû être facile pour un moteur de recherche mais celui d'ici ne doit faire que les titres de sujet, je crois que ça fait vite un gros bastringues ces trucs là, les moteurs de recherche des sites.
Le mon/mon, c'est pas de la bonne syntaxe mais justement une "bonne" expression est froide, alors que là c'est la double perte du texte et du chien que je mettais en scène. Mais bon, je pourrais aussi reprendre les déterminants de la première formulation avec un "le texte sur ce chien" pour préserver la narration, ça fait moins Gollum et son précieux
Pour lui comme pour ici plus généralement, tout cela s'est bien fini, enfin aussi bien que ça puisse.
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