Aux aguets de l'hiver

Allons, que reste-t-il de la brume automnale ?
Les biches ont croupi le profond des ravins,
Cachent leur couvaison, tapies sous les douvains.
A nu, les troncs chenus sont une cathédrale

Aux vitraux enneigés et cierges lumineux.
Un prunellier se penche offrant ses derniers fruits,
La myrte et le sureau frayent parmi les buis.
Ô belles, taisez-vous, la mort hante ces lieux !

La neige, ce matin, a recouvert son pas
trompant la quiétude et signant le trépas.
De votre souffle chaud retenez vos alarmes !

Le vent de bise aigu s'engouffre sous le bois
Un setter à l'arrêt baisse son nez sournois
Et ce n'est que le froid qui fait briller ses larmes.

Soliflore, il y a des choses qui rendent le poème incohérent. Par exemple :
- c'est l'eau qui croupit
- la couvaison, ce sont les oeufs ou les poussins que couvent les oiseaux
- la myrte est une plante méditerranéenne, peu en accord avec ce décor de neige.
- je ne suis pas sûre que le froid fasse pleurer les setter.

je crois que quand on débute en poésie (excuse-moi de cette pensée, mais c'est l'impression que ça donne) il vaut mieux utiliser un vocabulaire simple, et vérifier le sens des mots dont la sonorité attire mais qu'on connaît peu. Je crois aussi qu'il vaut mieux ne pas se lancer dans des formes très compliquées comme les sonnets. Je crois enfin qu'il vaut mieux laisser à sa place dans les anthologies la poésie romantique et ses représentations un peu datées.
mais je crois que quand on a envie d'écrire de la poésie il faut en écrire, vraiment, car cette envie répond à quelque chose d'important et de personnel.
(j'espère ne pas être vexante avec mon air de donner des avis autorisés)

Vous avez vu juste, c'est mon premier poème.

Je suis allée lire "Todo cambia"...Vous avez l'air d'être un débutant aussi. Allez Haut les coeurs!

Le commentaire précédent mérite qu'on s'y attarde, mais:
au moins, je lis là un sens du rythme certain, une envie, aussi, de faire chanter les mots.
Le "nez sournois" du setter m'a fait tiquer. Nez, d'abord, mais qu'importe.
Mais sournois, le setter ?