Où êtes-vous ?

Où êtes-vous
Lorsque je ne ne pense pas à vous ?

Le sable déjà recouvre la main
Blanchit la peau
Le mouvement s’effondre
Avant d’avoir ouvert les bras

Le chemin creusé jadis
Disparaît par les yeux fermés
Les sons vibrant dans le vent
Guident un sommeil attendu

La rivière ne sait pas franchir
L’écueil de nos lassitudes
Elle s’engouffre au ventre de la terre
Cherchant quelque grotte
Où protéger sa limpidité

Le réveil viendra-t-il
Arc-en-ciel de syllabes
De phrases désordonnées
Que nous comprendrons
Même sans les prononcer ?

C'est dommage parce que l'écriture me plaît bien, mais il a manqué le petit quelque chose qui m'aurait permis de rentrer pleinement dans le poème...
Une certaine mélancolie (ou nostalgie? ou?) qui me touche néanmoins.

moi je l'aime bien

Des années durant j'ai pris chaque jour (ouvré) le RER A, du côté de Nanterre ce graffiti
"Quand on vous voit, on vous aime
Quand on vous aime, où vous voit-on ?"
m'a fait sourire et rêver.

Ton poème, éclaircie, m'a rappelé ces vers, et je l'ai bien aimé.
Quelques tournures m'ont semblé lourdes : Disparaît par,
La rivière ne sait pas franchir

je me suis permis un petit montage en patchwork
un collage si c'était de la peinture
avec ce que je préfère et trouve de vos mots vraiment beau :

le sable blanchit ma peau
le mouvement s’effondre
avant d’ouvrir ses bras

c'est un chemin qui disparaît
par les yeux fermés
en sommeil

une rivière
engouffrée au ventre de ma terre

des mots désordonnés
noyés tout écroulés

le temps pour nous tout seul
à se regarder

avant de prononcer

le réveil
serait un arc-en-ciel


............*

Où êtes-vous
Lorsque je ne pense pas à vous ?

j'espère que vous pardonnerez mon intrusion
dans votre univers

amitié

le montage effectué par Fréderic Prunier met en évidence vos mots

et le

Où êtes-vous
Lorsque je ne pense pas à vous ?


résume joliment votre texte

C'est très subtil, en fait je crois qu'on n'accroche pas à une première lecture parce que l'esprit est un peu perdu, (à peine) conduit sur plusieurs pistes qui s'entremêlent, plusieurs thèmes qui se répondent dessinant des paysages. En fait, c'est comme si tout le poème était une longue métaphore tressée, intime mais adressée.
J'ai aimé :
"Le chemin creusé jadis
Disparaît par les yeux fermés
Les sons vibrant dans le vent
Guident un sommeil attendu"...
et le fait que l'arrivée du sommeil soit initiée par des sons, celle du réveil par des couleurs, des voix.

Merci à tous d'être passés.

Merci d'avoir trouvé la mélancolie qui émane de ce texte, isa. J'espère une autre fois que vous trouverez ce "petit quelquechose que j'aurais alors su mettre"

Art.Ri, c'est gentil de le dire.

Annie, merci de tes remarques, je vais lire et relire et voir éventuellement à modifier.

Pas de souci, Frédéric Prunier, j'aime beaucoup ce genre de réaction, s'approprier et remodeler les mots de l'autre. Le sens m'en semble très différent et votre patchwork a du charme, beaucoup.

Merci So-Back et bienvenue, j'en profite puisque vous êtes passé par là.

Seyne, merci d'avoir insisté pour entrer dans ce poème.
J'ai voulu écrire sur l'absence, l'absence de l'autre que l'on ressent comme un endormissement mais quand on espère qu'elle sera rompue, en imagination ou au travers d'un dialogue.
Il me semble parfois que certaines absences n'en sont pas vraiment, lorsque sans rien dire, les pensées sont pourtant communes, s'entremêlent.

J'ai lu maintes fois ton poème sans pouvoir le commenter, mais il me plaît, comme toujours chez toi, par l'apparente simplicité qui cache bien son jeu.
Et je suis contente de te revoir par ici.

ca fait bien Deux ou trois fois que je lis ce poème et c'est bien le premier depuis mon arrivé ici . (Bienvenue a moi )

fabuleux , magnifique . Je viens d'apprendre les première vers , hhh .

Un bravo et un grand merci