Mon ami cher

Mon ami cher

Je sais l'amour que tu me portes
je connais bien ton cœur ton âme
ton inquiétude et cette peur
enfouie dans le tréfonds
................................mon ami cher
Je sais tes chemins de traverse
je connais bien ton corps et plus
je suis pour toi comme je suis
la plus belle des créatures
et le secret et l'indicible
et ce que tu penses être honteux

Je sais l'amour que tu me portes
et c'est bien tout ce qui m'importe
que tu me foutisses pleurant
et que je meure te voir sourire.

C'est bon. Et j'ai particulièrement aimé la jonction "tréfonds-mon ami cher". Il y a à la fois une cassure de rythme et un effet d'écho. C'est sans doute pas très clair mais ça me plaît. J'ai également kiffé la syntaxe des deux derniers vers. Petit bémol: le mot foutisses, qui ne trouve écho nulle part. J'aurais bien vu: que tu me bâtisse pleurant. Bravo.

sobre, élégant.
foutisses est délicieux. ça vous a un air de fougasse (aux ptis lardons).
j'aime moins la confusion pleur/sourire mais c'est peut etre voulu.
en fait 7 étrange, ce contraste entre la sérénité, la zénitude de la dame, et la confusion/inquiétude/honte/effroi du tréfond du meussieu.

musique élégante
subtilité du verbe
entre message personnel et invitation à prendre le thé (cf poème de Théodore de banville, le thé de miss Ellen...))

j'aime beaucoup cet instantané poétique
l'ambigüité de ce tu me foutisses
qui ne désarçonne pas le lecteur, juste le déstabilise...

très très bien écrit
élégant
et la tonalité presque surannée
ajoute encore au délice

Je relis je relis, toujours aussi musical, et il y a comme un secret de fausse simplicité. Je prends note pour l'avenir.