La nuit, sa prison...
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La nuit, sa prison...
Elle arrive par obligation, soustraite au temps réel.
Fourbu de ne pas la vouloir, la nuit le piège, le cisaille, l'enveloppe dans ses entrailles humides et chaudes, lui promet l'apaisement, l'étreint de ses empreintes à secrets. Il opte alors pour la soumission, bercé d'espoirs et d'illusions...
Déjà dans l'ombre de son premier sommeil, la pesanteur le plaque et prend le contrôle. Acceptation, obéissance, action...
Que le mouvement soit circulaire ou saccadé, d'amplitude farouche ou de large à en crever, c'est le temps qui lui sera fatal, l'accomplissement. La volonté n'est rien, l'impuissance s'octroie le plaisir de l’inonder, lui offrant lenteurs, lourdeurs, sourds bruits tamisés, espaces familiers. L'ambiance le squatte de l'intérieur, mais ses mains s'enfuient de lui, il ne touche même plus ses doigts, comme amputé d'un sens...
Il pleure sans larmes et crie sans bruit, se débat sans ébats, il veut mais ne peut pas. Sa seule quête à présent: ses jouissances matinales à l'éveil, même brutal !
Fourbu de ne pas la vouloir, la nuit le piège, le cisaille, l'enveloppe dans ses entrailles humides et chaudes, lui promet l'apaisement, l'étreint de ses empreintes à secrets. Il opte alors pour la soumission, bercé d'espoirs et d'illusions...
Déjà dans l'ombre de son premier sommeil, la pesanteur le plaque et prend le contrôle. Acceptation, obéissance, action...
Que le mouvement soit circulaire ou saccadé, d'amplitude farouche ou de large à en crever, c'est le temps qui lui sera fatal, l'accomplissement. La volonté n'est rien, l'impuissance s'octroie le plaisir de l’inonder, lui offrant lenteurs, lourdeurs, sourds bruits tamisés, espaces familiers. L'ambiance le squatte de l'intérieur, mais ses mains s'enfuient de lui, il ne touche même plus ses doigts, comme amputé d'un sens...
Il pleure sans larmes et crie sans bruit, se débat sans ébats, il veut mais ne peut pas. Sa seule quête à présent: ses jouissances matinales à l'éveil, même brutal !
Gyver- Nombre de messages : 88
Age : 63
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 20/06/2014
Re: La nuit, sa prison...
Fermant les yeux, ma prison devenait une île,
il était temps que j'apprenne à nager.
La brasse pour brasser, mais que restait-il à brasser,
Entre quatre murs, où la vie s’oublie.
Le crawl serait illusoire, faute de mer à boire
Et le dos vraiment utopique, tellement le ciel idyllique.
L’espoir résidait dans l’Indienne, cette nage
Permets de filer, souvent au clair de lune, alors OK.
Le rêve aurait le parfum de l’aventure, qui dure.
Comme quand enfant, l’habit de Zorro fait de toi le héros,
Avec en prime, le cheval qui assure ta liberté.
L’insouciance est mère de toutes les utopies.
la nuit permet de s'évader, je me suis permis de poster cela
merci pour ce texte réaliste
il était temps que j'apprenne à nager.
La brasse pour brasser, mais que restait-il à brasser,
Entre quatre murs, où la vie s’oublie.
Le crawl serait illusoire, faute de mer à boire
Et le dos vraiment utopique, tellement le ciel idyllique.
L’espoir résidait dans l’Indienne, cette nage
Permets de filer, souvent au clair de lune, alors OK.
Le rêve aurait le parfum de l’aventure, qui dure.
Comme quand enfant, l’habit de Zorro fait de toi le héros,
Avec en prime, le cheval qui assure ta liberté.
L’insouciance est mère de toutes les utopies.
la nuit permet de s'évader, je me suis permis de poster cela
merci pour ce texte réaliste
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: La nuit, sa prison...
Problématique, cette participiale...
"Fourbu de ne pas la vouloir, la nuit le piège..."
Au regard de la présence pauvre du pronom personnel sujet ("il" x 4), le pronom personnel complément ("le" x 4, "lui" x 3, "l'" x 2) dénote suffisamment la passivité face à ce surgissement inévitable qui prend, subrepticement, l'apparence d'une protection (champ lexical de la douceur : "enveloppe", "étreint", "chaudes", "apaisement", "bercé", "bruits tamisés", "espaces familiers") avant de se faire accaparement (champ lexical de la prise de possession : "piège", "cisaille", "plaque", "contrôle", "squatte"). Rien de réparateur, d'enrichissant dans le sommeil qui vient, donc. Nul espace libéré, apprivoisé, n'en prépare le terrain (champ lexical de l'oppression : "soumission", "obéissance", "impuissance", "lourdeurs", "amputé"). Nulle forme de sensualité n'est en mesure de s'y projeter (gradation : "ses mains s'enfuient", "il ne touche même plus ses doigts"). L'image qui se dresse devant le lecteur est celle d'une masse cotonneuse qui, lentement, s'abattrait, annihilant progressivement toute vélléité (gradation anaphorique associée à des paradoxes successifs : "pleure sans larmes", "crie sans bruit", "se débat sans ébats"), à l'image d'un benzodiazépine qui assiégerait implacablement vos lignes de défense avant de vous donner le coup de grâce.
Merci pour ce partage !
"Fourbu de ne pas la vouloir, la nuit le piège..."
Au regard de la présence pauvre du pronom personnel sujet ("il" x 4), le pronom personnel complément ("le" x 4, "lui" x 3, "l'" x 2) dénote suffisamment la passivité face à ce surgissement inévitable qui prend, subrepticement, l'apparence d'une protection (champ lexical de la douceur : "enveloppe", "étreint", "chaudes", "apaisement", "bercé", "bruits tamisés", "espaces familiers") avant de se faire accaparement (champ lexical de la prise de possession : "piège", "cisaille", "plaque", "contrôle", "squatte"). Rien de réparateur, d'enrichissant dans le sommeil qui vient, donc. Nul espace libéré, apprivoisé, n'en prépare le terrain (champ lexical de l'oppression : "soumission", "obéissance", "impuissance", "lourdeurs", "amputé"). Nulle forme de sensualité n'est en mesure de s'y projeter (gradation : "ses mains s'enfuient", "il ne touche même plus ses doigts"). L'image qui se dresse devant le lecteur est celle d'une masse cotonneuse qui, lentement, s'abattrait, annihilant progressivement toute vélléité (gradation anaphorique associée à des paradoxes successifs : "pleure sans larmes", "crie sans bruit", "se débat sans ébats"), à l'image d'un benzodiazépine qui assiégerait implacablement vos lignes de défense avant de vous donner le coup de grâce.
Merci pour ce partage !
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: La nuit, sa prison...
Il y a une ampleur dans ce texte qui navigue du début à la fin entre force et excès. L'utilisation de détails et d'adjectifs crée le risque d'alourdir l'ensemble et c'est sans doute le format qui évite cet écueil (quoique...). Mon sentiment à l'issue de cette lecture est dès lors partagé, il faudra que j'y revienne.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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