un beau colis, un brocoli (titre provisoire)

« C’est un gentil facteur, sur son vélomoteur… »

Lassé par le futile, je t’envoie un colis, j’attends pour ta réponse la tenue des grands jours.

Pour la grande occasion, je suis tout en flanelle, j’ai acheté une pipe et caresse mon chat, qui, imaginaire boit, la fin de mon vieux lait.

Tu sais je t’ai écrit emparfumé d’amour que tu ne voyais pas, que mon écriture dit. Tu sais je t’ai écrit en me tenant bien droit dans un vieux pyjama. Tu sais je t’écrivais et tu étais bien là, à tant de kilomètres et blottie dans mes bras. Tu sais que le papier et ma main qui s’agite me transporte à l’instant au temps du temps béni des chevaliers servants et que ces calligrammes que ma main gauche dessine créent la carte du tendre ou je voudrais nous perdre.

Quel plaisir enivrant, et je sais que tu sais, que d’attendre ta lettre ou d’envoyer la mienne. Plus rien ne presse, et puis chaque seconde est imprégnée de toi, pardi car je t’attends ; tu deviens mes pensées depuis que je démarre, que j'intitule mon "chère", jusqu’à ce que je glisse mon courrier dans la fente postale.

Délier chaque lettre sur le papier buvard que mon encre indécente souille sans le vouloir, former des queues, des ronds, de belles pattes de mouche pour parler à ton cœur, et joindre à l’appareil des attentions si douces que je sens que tu vibres jusqu’à ta boîte aux lettres, belle et que je convoite.

Et finalement pourquoi ne pas faire appel à un colombophile ? Je me demande si ta passion est d’adopter un mec point con, ou si tu as l’audace d’aimer le désuet…

Je te construis par strates un colis de l’amour et je sais que tu sais. J’imagine tes mains, plonger délicatement, toujours au plus profond pour découvrir comment je ne penses qu’à toi, en déballant mes gestes à rebours. Je t’écris cette lettre, la signature approche, vais-je la déchirer ?

Je ne sais même plus si je veux me livrer, et pourtant à pleine main, j’enrobe mes pensées sous forme de friandises et je pense à ta bouche chaque fois que j’empaquette. Mes mains et ma pensée sont toutes deux à toi ! Tu es, je m’en rappelle précisément, douce et belle, et j’aime à t’aimer ainsi d’un jeu épistolaire, ne serait-ce que pour voir si tu sais l’érotisme. L’érotisme pour moi, c’est l’attente éperdue, le temps qui se distille, c’est oublier la mort, c’est ta peau de papier. Je te prie de m’excuser si je t’ai fait l’amour en pondant quelques lignes. Mais c’est plus fort que moi.

Dans cet absurde monde, mon envoi se déplace et s’approche de toi, et sans aucun contrôle il rôde et nous agace dans une passion de fièvre. Le temps latent s’instille et nos cœurs je l’espère papillent à chaque pas que le postier approche. Tu vas bientôt me lire.

Les jours, les années passent, et puis tu me réponds.

Enfin ta lettre arrive, ton parfum s’y accroche.

c'est humoristique?

levaran82 a écrit:« Cte gentil farceur, 'acré nom d'vélomoteur… »

Lassé par l' futile, jti l'envois, l'colis. mé attends!! pour cte réponse ,j'avions l'tenue des glands jours!

Pour l'occaze, didon,  chui tout flanelle. j't'achetions cte pipe et pi caresse mon chat. ben vla imaginaire qui boit,  toute la fin de mon vieux lait! (j'avions point prévu ça)

T'sais, j'écrivions tout emparfumé d’amuuuur, que ti l'y vois meme pas, que mon écriture elle le dit. Si, elle le dit ! et t'sais ? j''écrivions ben droit recta planté dans l'vieux pyjama!  t'sais j'écrivais, ben t'étais pas bien là, mébon, avec acré tant d'kilomètres, pi blottie dans mes bras!.  T'sais, le papier meme que ma main qui s'agite, ah ça ça m'transporte meme à l'instant, cré, temps béni des chevaliers servant, toussa, z'etes ma dame, hé hé hé et j'ai mis tous les  calligrammes, de ma main gauche mais quand meme, que j'te dessinions la carte du tendre, et hop, c'est pas beau ça? t'es pri d'dans, ha ha ha !
...

ce n'est pas une blague non, c'est un écrit d'un trait avec tout ce qu'il y de perfectible et tout ce qu'il y a de vrai.
que me vaut donc "l'honneur" de ta parodie de génie?? la rentrée scolaire te met elle en colère? détend toi du gland, à la fraiche, laisse moi écrire en paix, et tu verras, tout se passera tout aussi bien.
je te remercie d'avoir passé du temps à chercher des synonymes dans un autre degré lexical, c'est admirable et fort informatif,j'en tiendrais compte dès à présent, chaque fois que j'écris, non seulement, mais surtout comme une leçon de vie!