Cette époque...
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Cette époque...
Cette époque sent le chien et rien ne sort du lot.
Cette époque pue du cul et je rêve au passé.
Cette époque dissimule à grand peine sa haine (et sa bêtise !).
Les forums grecs d’antan sont maintenant devenus des forums à gros cons, qui dans l’anonymat de l’asociale toile expriment le dépit de notre époque pourrie, et dans la solitude affichent qu’ils ne savent pas s’aimer pour mieux aimer les autres.
Une idiote d’époque, qui pue de conflits fades. Mortels ! Où chacun se déteste et rien ne se produit.
De l’ego, de l’argent, du selfie, de la merde.
Des états et des êtres...
Si seulement Spartacus savait vos agissements !
C’est ça la liberté ?
La liberté c’est vivre, c’est apprendre à s’aimer pour mieux aimer les autres. C’est découvrir en lui ce qui est différent, et qui me rendra fort, et m’apprendra l’entraide et la fin du profit.
Mais, vivre sans valeurs, c’est vivre comme un voleur. As-tu besoin d’un Dieu ? D’un maître ? Pour t’inculquer ton rôle d’humain né pour mourir ?
C’est ça qui donne un sens ?
La réponse est dans la question, bordel ! Dans le questionnement ! « Je sais que je ne sais rien », ce n’est pas de moi, ni de Gabin, encore moins de Platon, mais de tous ceux qui savent, depuis toujours, intrinsèquement, combien la vie est courte et mérite bien plus que nos querelles idiotes et que nos "certitudes".
Naïf ? Don Quichotte et moi-même t’enculons à merveille, et tu nous fais moins peur qu’une poignée de moulins !
Tu veux un bisou ? Alors arrête ! Tu voudrais ne plus être un putain d’animal ? On EST des animaux ! Comportes toi comme tel, bordel ! Sois fier, noble, tolérant. Conquérant de l’amour ! Et aussi, ah oui, distinguons-nous d’eux par la seule faculté qui nous différencie, avoir un vrai recul ! Je suis un putain de Varan, pacifiste et rêveur, et vous, vous êtes quoi ? Des hommes prêchant la haine ? Mon câlin te bouleverse, ma morsure t’annihile. Choisis !
Cette époque est pourrie, mais pas l’humanité ! Semblable à nous, prête à crever ; alors dans un sursaut, ne soyons pas trop moches !
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: Cette époque...
J'apprécie ce texte malgré mon premier dégoût. L'humanité, représentée par mon écho, ne cesse de murmurer tes idées. Certains écrivent pour combattre, mais je n'aime pas cette idée (que tu sembles suivre avec ta violence), je prêche l'écriture amoureuse. Tu es un peu paradoxal, mais ça me plaît. Bref je me retrouve dans ce que tu dis, même si je ne l'aurais jamais dis ainsi - peut-être que pour cette raison je ne l'ai pas écrit, et n'écrirai pas cette idée mais plutôt ses résultats.
humpf- Nombre de messages : 247
Age : 28
Localisation : gsilva-89@hotmail.fr
Date d'inscription : 25/09/2012
Re: Cette époque...
levaran82 a écrit:
Cette époque sent le chien et rien ne sort du lot.
Cette époque pue du cul et je rêve au passé.
Cette époque dissimule à grand peine sa haine (et sa bêtise !).
Les forums grecs d’antan sont maintenant devenus des forums à gros cons, qui dans l’anonymat de l’asociale toile expriment le dépit de notre époque pourrie, et dans la solitude affichent qu’ils ne savent pas s’aimer pour mieux aimer les autres.
Une idiote d’époque, qui pue de conflits fades. Mortels ! Où chacun se déteste et rien ne se produit.
De l’ego, de l’argent, du selfie, de la merde.
Des états et des êtres...
Si seulement Spartacus savait vos agissements !
C’est ça la liberté ?
La liberté c’est vivre, c’est apprendre à s’aimer pour mieux aimer les autres. C’est découvrir en lui ce qui est différent, et qui me rendra fort, et m’apprendra l’entraide et la fin du profit.
Mais, vivre sans valeurs, c’est vivre comme un voleur. As-tu besoin d’un Dieu ? D’un maître ? Pour t’inculquer ton rôle d’humain né pour mourir ?
C’est ça qui donne un sens ?
La réponse est dans la question, bordel ! Dans le questionnement ! « Je sais que je ne sais rien », ce n’est pas de moi, ni de Gabin, encore moins de Platon, mais de tous ceux qui savent, depuis toujours, intrinsèquement, combien la vie est courte et mérite bien plus que nos querelles idiotes et que nos "certitudes".
Naïf ? Don Quichotte et moi-même t’enculons à merveille, et tu nous fais moins peur qu’une poignée de moulins !
Tu veux un bisou ? Alors arrête ! Tu voudrais ne plus être un putain d’animal ? On EST des animaux ! Comportes toi comme tel, bordel ! Sois fier, noble, tolérant. Conquérant de l’amour ! Et aussi, ah oui, distinguons-nous d’eux par la seule faculté qui nous différencie, avoir un vrai recul ! Je suis un putain de Varan, pacifiste et rêveur, et vous, vous êtes quoi ? Des hommes prêchant la haine ? Mon câlin te bouleverse, ma morsure t’annihile. Choisis !
Cette époque est pourrie, mais pas l’humanité ! Semblable à nous, prête à crever ; alors dans un sursaut, ne soyons pas trop moches !
voilà qui porte à réfléchir
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 32
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Cette époque...
Je ne suis pas d'accord avec le fond : l'humanité ne change pas et l'époque n'est pas la pire que nous ayons vécue. Mais…
Tu aurais pu dire ça de façon plus concise : cette époque poque ;-)
Sans rire, le sempiternel discours “ on vit une époque dégueulasse“, …“c'était mieux avant“, etc, c'est pas ma tasse de thé. Mais si tu le sens comme ça, tu as peut-être tes raisons.
Tu aurais pu dire ça de façon plus concise : cette époque poque ;-)
Sans rire, le sempiternel discours “ on vit une époque dégueulasse“, …“c'était mieux avant“, etc, c'est pas ma tasse de thé. Mais si tu le sens comme ça, tu as peut-être tes raisons.
gaspard- Nombre de messages : 132
Age : 107
Date d'inscription : 06/04/2014
Re: Cette époque...
De la grotte de Lascaux aux chambres à gaz de Dachau, le chemin ne lui semblait pas ascendant. (Patrick Virelles, Peau de Vélin, 1993.)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Cette époque...
C'est assez curieux. Je suis d'accord à 99% avec le fond (disons 90 et n'en parlons plus), et j'apprécie beaucoup certaines images très fortes "cette époque sent le chien" " de l'ego, de l'argent, du selfie, de la merde" "et tu nous fait moins peur qu'une poignée de moulins" "mon câlin te bouleverse ma morsure t'annihile" et même la dernière, "alors dans un sursaut ne soyons pas trop moche"
En revanche il ya des longueurs, qui cassent le rythme, et même des platitudes. Si tu arrives à élaguer, ne conserver que les phrases au tempo impeccable, et les présenter ligne après ligne, je pense que tu peux arriver à sortir un bijou digne d'être slammé. Autre chose que du Stromêêêêê, en tous cas. Y a un vrai fond. Tu veux pas essayer ?
En revanche il ya des longueurs, qui cassent le rythme, et même des platitudes. Si tu arrives à élaguer, ne conserver que les phrases au tempo impeccable, et les présenter ligne après ligne, je pense que tu peux arriver à sortir un bijou digne d'être slammé. Autre chose que du Stromêêêêê, en tous cas. Y a un vrai fond. Tu veux pas essayer ?
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Cette époque...
C'est quand même curieux, la preuve ça fait réagir. Mais au fil des réactions je lis, "je suis d'accord sur le fond", "je suis assez d'accord mais..." etc etc...
Mais alors c'est ça de la poésie ?
Pour ma part, autant j'aurais pu le lire facilement dans le fil prose,mais là non, et ce qui m'ennuie bien c'est que j'ai l'impression d'être le seul gêné dans l'histoire...
Ensuite je ne peux faire autrement que lire l'état d'âme de l'écrivain, voir un appel au rassemblement, comme une injonction à un retour à une ligne de conduite digne... Donc pour finir, je le place dans un fil "forum de discussion"...
Je ne fais plus que passer de temps en temps, et je lis....
Bonsoir à tous
Mais alors c'est ça de la poésie ?
Pour ma part, autant j'aurais pu le lire facilement dans le fil prose,mais là non, et ce qui m'ennuie bien c'est que j'ai l'impression d'être le seul gêné dans l'histoire...
Ensuite je ne peux faire autrement que lire l'état d'âme de l'écrivain, voir un appel au rassemblement, comme une injonction à un retour à une ligne de conduite digne... Donc pour finir, je le place dans un fil "forum de discussion"...
Je ne fais plus que passer de temps en temps, et je lis....
Bonsoir à tous
Gyver- Nombre de messages : 88
Age : 63
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 20/06/2014
Re: Cette époque...
Gyver a écrit:Mais alors c'est ça de la poésie ?
ça n'en ai pas. Difficile de dire pourquoi, mais dans tout les cas il n'y a pas d'esthétique. En fait c'est plutôt démagogique, ça doit être pour ça que je ne vois pas ce texte comme de la poésie.
humpf- Nombre de messages : 247
Age : 28
Localisation : gsilva-89@hotmail.fr
Date d'inscription : 25/09/2012
Re: Cette époque...
Pas de poésie, non, parce que, cette rage extérieure, évidente, elle se traduit par une écriture franche, premier degré, contraire donc à la conception étriquée, il est entendu, héritée d’un célèbre songe-creux : la poésie, c’est la suggestion. Et point de suggestion ici, rien qui flotte entre les mots, lesquels accaparent tout le sens (du reste, beaucoup d’exclamations, et un point d’exclamation, c’est comme un mur insurpassable, un barrage : après lui, rien qui déborde. Après lui le silence, surtout celui des autres. L'idée ainsi est nette, arrêtée.).
Puis, secundo et superfétatoirement (je barbarise, je barbarise), pour paraître tout à fait vieux jeu et quitte à nous ramener avant Hugo (tant qu'à faire dans la conception dix-neuviémiste), les « pue du cul », « gros cons » et autres fanges lexicales m’interdisent définitivement au rêve (donc à son synonyme susnommé), lequel définitivement n’est pas ni l'objet ni la fin de ce texte. Tout ça me plaque au sol.
Cela étant dit, si ce texte n’est pas poétique, il a ses qualités : pour ne pas reproduire, levaran82, le commentaire passablement idiot que j’avais laissé sur l’un de vos précédents textes (analytique à la nausée, au temps pour moi…) je devrais faire concis en admettant nos humanités différentes, nos sensibilités diverses. Nous ne sommes pas, je crois, sur la même fréquence. Vous laissez jaillir ce que je contiendrais, du moins canaliserais. Vous laissez froissé ce que je repasserais deux fois, aux fers de la méditation et d’une certaine langue. Voilà tout.
Mais ici, texte premier degré, nu de lyrisme, nu d’ironie, vous prenez un risque, à saluer toujours. Et, à saluer, pas que le risque : vos élans donnent une fulgurance : « « Je sais que je ne sais rien », ce n’est pas de moi, ni de Gabin, encore moins de Platon, mais de tous ceux qui savent, depuis toujours, intrinsèquement, combien la vie est courte et mérite bien plus que nos querelles idiotes et que nos "certitudes". » (Quoique j’eusse dit Socrate plutôt que Platon, ce second n’étant que rapporteur. J'ergote.) C’est très juste et très bien dit. Et quelle meilleure façon de conclure ?
A vous lire encore.
Puis, secundo et superfétatoirement (je barbarise, je barbarise), pour paraître tout à fait vieux jeu et quitte à nous ramener avant Hugo (tant qu'à faire dans la conception dix-neuviémiste), les « pue du cul », « gros cons » et autres fanges lexicales m’interdisent définitivement au rêve (donc à son synonyme susnommé), lequel définitivement n’est pas ni l'objet ni la fin de ce texte. Tout ça me plaque au sol.
Cela étant dit, si ce texte n’est pas poétique, il a ses qualités : pour ne pas reproduire, levaran82, le commentaire passablement idiot que j’avais laissé sur l’un de vos précédents textes (analytique à la nausée, au temps pour moi…) je devrais faire concis en admettant nos humanités différentes, nos sensibilités diverses. Nous ne sommes pas, je crois, sur la même fréquence. Vous laissez jaillir ce que je contiendrais, du moins canaliserais. Vous laissez froissé ce que je repasserais deux fois, aux fers de la méditation et d’une certaine langue. Voilà tout.
Mais ici, texte premier degré, nu de lyrisme, nu d’ironie, vous prenez un risque, à saluer toujours. Et, à saluer, pas que le risque : vos élans donnent une fulgurance : « « Je sais que je ne sais rien », ce n’est pas de moi, ni de Gabin, encore moins de Platon, mais de tous ceux qui savent, depuis toujours, intrinsèquement, combien la vie est courte et mérite bien plus que nos querelles idiotes et que nos "certitudes". » (Quoique j’eusse dit Socrate plutôt que Platon, ce second n’étant que rapporteur. J'ergote.) C’est très juste et très bien dit. Et quelle meilleure façon de conclure ?
A vous lire encore.
Ento- Nombre de messages : 103
Age : 32
Date d'inscription : 08/06/2009
Re: Cette époque...
J'approuve Ento, c'est très juste
humpf- Nombre de messages : 247
Age : 28
Localisation : gsilva-89@hotmail.fr
Date d'inscription : 25/09/2012
Re: Cette époque...
Ento a écrit:
Mais ici, texte premier degré, nu de lyrisme, nu d’ironie, vous prenez un risque, à saluer toujours. Et, à saluer, pas que le risque : vos élans donnent une fulgurance : « « Je sais que je ne sais rien », ce n’est pas de moi, ni de Gabin, encore moins de Platon, mais de tous ceux qui savent, depuis toujours, intrinsèquement, combien la vie est courte et mérite bien plus que nos querelles idiotes et que nos "certitudes". » (Quoique j’eusse dit Socrate plutôt que Platon, ce second n’étant que rapporteur. J'ergote.) C’est très juste et très bien dit. Et quelle meilleure façon de conclure ?
A vous lire encore.
Moi aussi je suis assez d'accord avec ento pour ce qui est de la poésie, on est ok... Mais j'insiste encore sur le contenu, comme dit ento,(mais cela n'engage que lui), "c'est très juste et très bien dit", reprenant le final du texte... Alors je pense et constate que les "critiques" finissent par donner leur avis sur une vue de l'esprit proposée, d’où ma proposition de mettre ce genre de texte dans un forum de discussion, ou chacun donnera son avis... Pour en finir, j'estime que ce texte n'a pas sa place ici... En soi je semble peut être critiquer fort, mais sincèrement non, je ne critique pas l'écriture, la forme, mais j'ai cette impression que ce texte ne respecte pas la charte, et le but de ce site... Il est aussi possible que je me trompe complètement bien sur ^^
Gyver- Nombre de messages : 88
Age : 63
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 20/06/2014
Re: Cette époque...
Placer des textes comme celui-ci dans une page Discussion leurs feraient complètement perdre leur dimension poétique/littéraire. Un texte ce n'est pas un dialogue, en théorie, et qui voudrait y placer les siens ? Ca ne demande pas de réponse - et on n'y répond pas en général.
On peut aussi se demander qui choisi le genre du texte : l'auteur ou le lecteur ? Il est évident que l'auteur, comme le lecteur, est susceptible avoir une vision "fausse", on dira différente, de ce qu'est un poème (à vrai dire j'en ai lu très peu sur ce site, moi-même je m'y risque très rarement). On peut donc critiquer son choix, mais pas plus.
Pour en revenir à la poésie, il y a tellement de poètes célèbres médiocres que la poésie en a pâti, la dénaturant, si bien que le mot poésie ne veut plus rien dire du tout. Avec ces "dérives" (j'espère un jour pouvoir les voir autrement), que nous ne pouvons ignorer vu le nombre, il est pas étonnant que les jeunes (moi le premier - quoique certains en doute) ne lisent plus de poésie, moi qui en lis je ne vais pas au-delà de 1927. Les avant-gardes incomprises ou absurdes !
Je finirai bien un jour par vous donner ma conception et des exemples !
On peut aussi se demander qui choisi le genre du texte : l'auteur ou le lecteur ? Il est évident que l'auteur, comme le lecteur, est susceptible avoir une vision "fausse", on dira différente, de ce qu'est un poème (à vrai dire j'en ai lu très peu sur ce site, moi-même je m'y risque très rarement). On peut donc critiquer son choix, mais pas plus.
Pour en revenir à la poésie, il y a tellement de poètes célèbres médiocres que la poésie en a pâti, la dénaturant, si bien que le mot poésie ne veut plus rien dire du tout. Avec ces "dérives" (j'espère un jour pouvoir les voir autrement), que nous ne pouvons ignorer vu le nombre, il est pas étonnant que les jeunes (moi le premier - quoique certains en doute) ne lisent plus de poésie, moi qui en lis je ne vais pas au-delà de 1927. Les avant-gardes incomprises ou absurdes !
Je finirai bien un jour par vous donner ma conception et des exemples !
humpf- Nombre de messages : 247
Age : 28
Localisation : gsilva-89@hotmail.fr
Date d'inscription : 25/09/2012
Re: Cette époque...
Salut,
Ce n'est pas la première fois que je lis des poème du genre "Vous, l'humanité, que faites-vous donc, la vie ce n'est pas ça !" c'est peut-être exagéré d'y voir un genre en soi (genre "poésie rebelle" à côté de "poésie d'amour" et de "poésie sur la beauté de la nature") mais c'est un mouvement commun qui consiste à s'extraire, de façon abstraite malgré le style direct, d'un groupe dont on fait partie pour le commenter. Je ne pense pas que ce soit un "individualisme", le fait de passer d'un "nous" qu'on pourrait voir comme logique pour parler de l'humanité, à un "vous" abstrait qui permet d'incarner le "redresseur de tort" ici, mais plus profondément c'est la posture du "prêcheur de l'apocalypse" du moyen age, de l'an mil.
La remise en cause de la distinction humain/animal m'intrigue aussi, un sous-groupe "humain" élargit au groupe "animal" reste un sous-groupe du "vivant", basé sur le modèle "humain". C'est parce que les animaux se déplacent et réagissent à peu près au même rythme que l'humanité qu'ils peuvent être rapproché, mais le végétal, le minéral, se retrouvent de la même façon en décor alors que la science a montré également leur vie et leur rythme propre. Les plantes et les cailloux souffrent-ils, ont-ils conscience, ou pas, parce qu'ils n’interagissent pas.
La vie est courte, c'est un axiome qui renvoie à une opinion, une vision du monde, ce n'est pas aussi vrai que la gravité, la poussée d’Archimède, c'est juste une perception. Il me semble que "la vie est courte" quand elle est "proche", quand on en ressent ou en regrette une intensité, elle peut être "longue", s'éterniser, quand on en est loin, qu'elle perd le goût des premiers émois de l'enfance. La vie pourrait être là simplement, ni courte ni longue, ni proche ni lointaine, sans l'illusion de découvrir un nouveau monde quand on aura enfin la taille permettant de voir ce qu'il y a sur la table de la cuisine, c'est sans doute très intense pour un tout jeune enfant, mais un adulte ne peut plus rassembler son énergie sur de telles perspectives. Je crois qu'il y a toujours les traces des doigts d'un autre sur tout ce qu'on découvre, la nouveauté est décevante si elle recherchée pour elle-même, l'intensité de la perception de sa propre vie devient naturellement de plus en plus complexe, et se perçoit plutôt par les drames, la paix est chiante.
Ce n'est pas la première fois que je lis des poème du genre "Vous, l'humanité, que faites-vous donc, la vie ce n'est pas ça !" c'est peut-être exagéré d'y voir un genre en soi (genre "poésie rebelle" à côté de "poésie d'amour" et de "poésie sur la beauté de la nature") mais c'est un mouvement commun qui consiste à s'extraire, de façon abstraite malgré le style direct, d'un groupe dont on fait partie pour le commenter. Je ne pense pas que ce soit un "individualisme", le fait de passer d'un "nous" qu'on pourrait voir comme logique pour parler de l'humanité, à un "vous" abstrait qui permet d'incarner le "redresseur de tort" ici, mais plus profondément c'est la posture du "prêcheur de l'apocalypse" du moyen age, de l'an mil.
La remise en cause de la distinction humain/animal m'intrigue aussi, un sous-groupe "humain" élargit au groupe "animal" reste un sous-groupe du "vivant", basé sur le modèle "humain". C'est parce que les animaux se déplacent et réagissent à peu près au même rythme que l'humanité qu'ils peuvent être rapproché, mais le végétal, le minéral, se retrouvent de la même façon en décor alors que la science a montré également leur vie et leur rythme propre. Les plantes et les cailloux souffrent-ils, ont-ils conscience, ou pas, parce qu'ils n’interagissent pas.
La vie est courte, c'est un axiome qui renvoie à une opinion, une vision du monde, ce n'est pas aussi vrai que la gravité, la poussée d’Archimède, c'est juste une perception. Il me semble que "la vie est courte" quand elle est "proche", quand on en ressent ou en regrette une intensité, elle peut être "longue", s'éterniser, quand on en est loin, qu'elle perd le goût des premiers émois de l'enfance. La vie pourrait être là simplement, ni courte ni longue, ni proche ni lointaine, sans l'illusion de découvrir un nouveau monde quand on aura enfin la taille permettant de voir ce qu'il y a sur la table de la cuisine, c'est sans doute très intense pour un tout jeune enfant, mais un adulte ne peut plus rassembler son énergie sur de telles perspectives. Je crois qu'il y a toujours les traces des doigts d'un autre sur tout ce qu'on découvre, la nouveauté est décevante si elle recherchée pour elle-même, l'intensité de la perception de sa propre vie devient naturellement de plus en plus complexe, et se perçoit plutôt par les drames, la paix est chiante.
Re: Cette époque...
humpf a écrit:Placer des textes comme celui-ci dans une page Discussion leurs feraient complètement perdre leur dimension poétique/littéraire. Un texte ce n'est pas un dialogue, en théorie, et qui voudrait y placer les siens ? Ca ne demande pas de réponse - et on n'y répond pas en général.
C'est bien la dimension poétique/littéraire que je recherche en vain dans ce texte ! Et je ne m'y fais pas...
Un texte n'est pas un dialogue, certes, mais j'ai du faire l'effort de lire celui ci 5 ou 6 fois, lentement, rapidement, à haute voix, en écoutant de la musique, en m’arrêtant sur chaque phrase.... Et chaque lecture me renvoi à l'image du narrateur sur une estrade, face à son pupitre, haranguant une foule qui aurait la tête basse devant ces vérités qu'on lui assène, je suis forcément dans cette foule, puisque je lis ce texte, et en plus je me fais tutoyer alors que l'orateur ne me connaît même pas, voir invectiver, limite insulter au abord d'une phrase ou deux...
Voilà mon ressenti en lisant ce texte, et voilà pourquoi ce texte ici me met mal à l'aise...
En fait on à le choix entre être d'accord, ou être un con... Et si mon analyse en fin de lecture est celle là, alors je ne peux évidemment pas considérer ce texte comme une poésie, et je ne suis pas sur que je serais ravi de le voir dans le fil prose non plus...
Sur ce je vais essayer de me faire violence, et de ne plus alimenter ce fil.... ( à moins que, car c'est tout de même intéressant ^^, j'aurais aimé avoir l'avis de quelques piliers du site...)
Amitiés.
Gyver- Nombre de messages : 88
Age : 63
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 20/06/2014
Re: Cette époque...
Gyver a écrit:humpf a écrit:Placer des textes comme celui-ci dans une page Discussion leurs feraient complètement perdre leur dimension poétique/littéraire. Un texte ce n'est pas un dialogue, en théorie, et qui voudrait y placer les siens ? Ca ne demande pas de réponse - et on n'y répond pas en général.
C'est bien la dimension poétique/littéraire que je recherche en vain dans ce texte ! Et je ne m'y fais pas...
Un texte n'est pas un dialogue, certes, mais j'ai du faire l'effort de lire celui ci 5 ou 6 fois, lentement, rapidement, à haute voix, en écoutant de la musique, en m’arrêtant sur chaque phrase.... Et chaque lecture me renvoi à l'image du narrateur sur une estrade, face à son pupitre, haranguant une foule qui aurait la tête basse devant ces vérités qu'on lui assène, je suis forcément dans cette foule, puisque je lis ce texte, et en plus je me fais tutoyer alors que l'orateur ne me connaît même pas, voir invectiver, limite insulter au abord d'une phrase ou deux...
Voilà mon ressenti en lisant ce texte, et voilà pourquoi ce texte ici me met mal à l'aise...
En fait on à le choix entre être d'accord, ou être un con... Et si mon analyse en fin de lecture est celle là, alors je ne peux évidemment pas considérer ce texte comme une poésie, et je ne suis pas sur que je serais ravi de le voir dans le fil prose non plus...
Sur ce je vais essayer de me faire violence, et de ne plus alimenter ce fil.... ( à moins que, car c'est tout de même intéressant ^^, j'aurais aimé avoir l'avis de quelques piliers du site...)
Amitiés.
Lol je suis un pilier du site (c'est ridicule, l'ancienneté ne veut pas dire pertinence). Quel avis plus précieux que le tien ? Plus vrai que celui d'Ento ?
"En fait on à le choix entre être d'accord, ou être un con..." -> c'est pour ça que je trouve ce texte démago. Et puis faut pas chercher, ce texte a été pondu en 15 minutes avec ce qui venait, je ne vois pas de travail là-dessus. J'ai plutôt l'impression que tu veux instaurer une censure, comme si on en avait pas déjà assez dans la vie.
humpf- Nombre de messages : 247
Age : 28
Localisation : gsilva-89@hotmail.fr
Date d'inscription : 25/09/2012
Re: Cette époque...
Les drames sont chiants, la paix est chiante, et il y a zéro piliers.
Mais cela dit on est très loin de l'origine de ce texte,
que je n'ai même pas lu tant les commentaires me fatiguent.
C'est bien la première fois que je prends les choses à l'envers.
Shame.
Quoi que...non, même presque pas.
Mais cela dit on est très loin de l'origine de ce texte,
que je n'ai même pas lu tant les commentaires me fatiguent.
C'est bien la première fois que je prends les choses à l'envers.
Shame.
Quoi que...non, même presque pas.
minuit- Nombre de messages : 420
Age : 65
Date d'inscription : 24/05/2014
Re: Cette époque...
Perso, ce texte n'a rien à faire sur le fil Poésie... en Prose, plus charpenté, oui, en prose...
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Cette époque...
quelle belle mise en abyme, les exegetes!
(sans majuscule et sans accents... pour relancer le débat!)
(sans majuscule et sans accents... pour relancer le débat!)
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: Cette époque...
Je viens de relire ton texte et je retiens ceci :
à bientôt de te lire,levaran82 a écrit:La liberté c’est vivre, c’est apprendre à s’aimer pour mieux aimer les autres. C’est découvrir en lui ce qui est différent, et qui me rendra fort, et m’apprendra l’entraide et la fin du profit.
Mais, vivre sans valeurs, c’est vivre comme un voleur. As-tu besoin d’un Dieu ? D’un maître ? Pour t’inculquer ton rôle d’humain né pour mourir ?
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Cette époque...
En prenant un peu de distance avec ton texte, j'aimerais assez rencontrer quelqu'un qui a connu d'autres époques que la mienne. Oh pas tellement pour qu'il me dise si à l'époque des forums grecs ou de Spartacus ou de Nietzsche (Gabin, non, je préfère pas...) il n'y avait pas de merde de chiens sur les trottoirs; simplement pour savoir : comment c'était, quelle différence importante à ses yeux il trouverait. Sans emphase, sans lourdeur, sans facilité. Peut-être qu'à l'époque des grecs il n'y avait pas de merde de chien sur les trottoirs et que c'était important. Peut-être même il n'y avait pas de chien. Voire pas de trottoir. Ce serait même logique, sur un forum. Ou un forum ne serait-il qu'un gigantesque trottoir. Je suis pas sûr que c'était une bonne idée de relancer (réchauffer, culinairement parlant) le débat
'toM- Nombre de messages : 278
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: Cette époque...
Je crois que ce texte, dans sa violence paradoxale, est le meilleur que j'ai pu lire de toi. Alors comme d'habitude c'est brouillon, parfois too much, voire un peu ridicule dans cette dénonciation forcené. Mais là il y a un truc, de vraies fulgurances, et un ton. Artaud pas loin, ça se sent. Pas mal de provoc' mais contrebalancée par une tendresse qui arrive sporadiquement, de façon plutôt bien dosée. Bref. Bonne lecture. Sisi.
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