Le chalet de ma tante

Alors que j’avançais mes mains vers cet étrange et poussiéreux tas composite, un effroi terrible me siffla l'horreur jusqu'aux tympans.
Et, soumis à la surprise que m'affectait ce bruit aiguë, soudain, et qui ressemblait à s'y méprendre au tintement particulier d'une lame s'abattant sur une surface trop dure, je lâchai ma prise toute neuve sur l'objet terrible et fascinant.
Et comme mes doigts effleuraient déjà le linceul troué gardant l'intimité de la chose, mon réflexe soudain le fit tomber de son support en bois, et il roula jusqu'à mes pieds en se déroulant de son drap maudit.
Il était désormais à nu, sous mes yeux, et son mystère au lieu de décroître s'était désormais amplifié.
C'était un assemblage de rouages complexes, de la taille d'un gros œuf, dont l'alliage semblait être d'argent, et même les ténèbres impénétrables de la cave dans laquelle mon angoisse grandissait ne furent assez opaque pour empêcher son scintillement particulier.
Il comportait un grand rouage, qui semblait être le principal, sur lequel s'articulait une multitude d'autres rouages bien plus petits, dont certains d'ailleurs, s’enfonçait de moitié dans l'objet, et je me demandai alors à quoi pouvait bien ressembler l'intérieur d'un tel artefact . Et surtout, un vague sentiment d'être épié, surveillé, ne cessait de me quitter depuis que mes mains avaient effleurées sa surface, sentiment que ma curiosité et ma raison chassaient de leur mieux pour me concentrer sur l'étude de ce curieux mécanisme, que je considérais déjà comme une rareté.

Et?...