Impasse

Machine arrière ?
Tu peux pas
les draps blancs, les mains expertes, ne te retourne pas
Comme tu me respires…
File, allonge
vers le bout de la rue
là où tu as jeté son sort
Entre ces murs, peut être un trou de souris
et tu es peut-être une souris
Et nous qui d’en haut, comme des dieux
La regardons se débattre

Le problème que j'ai rencontré est le différentiel de niveau d'écriture donc de lecture, que vous avez concentré dans un texte aussi court.
Premièrement : qui parle ? qui est ce 'tu" ?
Deuxièmement : les scènes, les lieux ?
dans les premiers vers, je me crois dans une machine à laver... ensuite arrive le dehors.. la rue... les murs... les trous... le "trou"...
Troisièmement : questionnement sur le "tu" qui revient :
là où tu as jeté son sort
et tu es peut-être une souris
Quatrièmement : un "nous" arrive ?! qui est ce "nous" ?

un texte qui interroge sans musicalité, c'est un peu court

Mais justement, c'est ce qui est drôle: le lecteur est lui-même pris au piège, c'est un peu en abîme, et puis ça vient de nulle part et ça va on sait pas où, ça a le sens qu'on lui donne. Comme la vie.
Diable de magicien qui nous fait voir l'immense désespoir de notre condition avec un petit bout de miroir cassé!

Ce commentaire me bouge, beaucoup. Rien que ce petit morceau de miroir cassé. Merci.
Le texte est très "pensé", longtemps, mais écrit un peu vite, pas maîtrisé. Je l'ai un tout petit peu modifié depuis, mais il reste dans cet esprit, très instantané, avec peu de repères, une ambiance avant tout.
C'est toujours difficile, avec une esquisse (j'aime bien le mot anglais sketch) de savoir où arrêter d'y retravailler, de respecter l'insatisfaisant de l'ébauche.

ombre
énigme de l'ombre
j'ai lu vos mots comme un rébus
suivi les personnages comme un film sans parole
et la suite, longue mince comme une fissure
dans le mur de la pellicule
quand le cinéma s'arrête

sibyllin mais c'est bien

impasse pair et manque faites vos jeux

bien.