Abstractions (sur une dominante rouge)

Abstractions (sur une dominante rouge)


je m’insinue/ il doit bien y avoir une ouverture
vrille qui retourne à la vrille /vrille [méthodique]  qui accompagne le passage
- rien n’est assez regardé  jamais l’œil ne perce tout le mystère -*
au retour / me diras-tu ?


ouvert/fermé ouvert/fermé
ouvert/ la concentration, la mémorisation ; la capture et l’émotion /fermé
c’est une histoire d’amour avec l’oxygène /un temps de levure : je me lève
répond à l’invitation : « -Où m’emmenez-vous ? » /« -Dans le fond du jardin »
fruits secs et noirs, proches du terrier / grives mortes, musc bois brûlé pétrole schistes  
pierre à fusil - le coup est parti / comme une tache de sang la robe rouge penchée à la fenêtre
s’échappe une garenne, bruisse bruisse


que sais-tu du retour
il y a un grand espace blanc, qui donne à réfléchir /le temps de l’approche
je me souviens les cristaux tartares sur les lèvres quand se terminent/ temps de route/ temps de pays froid
en arrière-langage /une conversation une reconnaissance/ la dissociation du juste-identitaire
et les jambes qui s’étirent à nouveau/ à nouveau le temps/ à nouveau le voyage
pluviers barges rousses bécasseaux et maubèches/ volant
me diras-tu



(* Pierre Alechinsky)  

très intéressant vot'trucmuch 'tom ... (et je le dis en toute amitié)

aux limites de l'abstraction et du surréalisme

j'aime bien
ça me foisonne les images
merci