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L'héritage d'Andréa

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L'héritage d'Andréa Empty L'héritage d'Andréa

Message  Rezkallah Mer 12 Aoû 2015 - 15:33

Louvna, après une lourde journée de chaleur passée allongée au bord de la piscine, se préparait dans une douce torpeur pour rejoindre Andréa.
C’était un jour important, quasi solennel. Cela faisait dix jours que la grand-mère d'amour d'Andréa avait rendu l'âme. Sans souffrir, dans son sommeil, la télé en sourdine, à cent ans. La mort de sa grand-mère n’était pas une surprise pour Andréa et, malgré la préparation mentale qu'elle s’était inculquée, dix ans durant, le choc n'en fut pas moins violent.
Andréa avait fait une fausse couche à dix-sept ans. Tout sa famille lui avait tourné le dos face à cet événement. Seule sa grand-mère lui avait ouvert les bras et l'avait écoutée sans la juger. Une relation chaleureuse et sans retenue s'était créée entre la vieille femme et sa petite fille, de fausses couches et autres problèmes, en passant par des chagrins d'amour, jusqu'aux vingt sept ans d' Andréa, les deux femmes ne firent presque qu'une. Elles n'avaient aucun secret l'une pour l'autre. Ou plutôt si, il y avait un secret que la grand-mère gardait pour elle. Le soir d'un dimanche, Andréa, folle amoureuse pour la énième fois, avait demandé à sa grand-mère comment elle avait survécu à la mort de son mari. Poser cette question fit prendre conscience à la jeune fille que le jour de la mort de sa grand-mère arriverait tôt ou tard et elle fondit en larmes. Sa grand-mère pour la réconforter lui dit qu'elle lui dirait comment elle avait passer le deuil de son époux après sa mort. Une fois qu'elle serait sous terre ou lui remettrait une boite à son attention .

— Comme ça, fit la grand-mère, même quand j'aurai disparu, tu auras encore des nouvelles de moi...

Louvna enfila une robe de luxe, se parfuma derrière les oreilles. Le stress la gagnait. Elle avait entendu cette histoire en long et en large, contée par Andréa, tant de fois, de tant de manières différentes que, sans s'en rendre compte, Louvna s’était mise à attendre la mort de la grand-mère pour enfin savoir le fin mot de l'histoire. Tout de même, elle ne s’était passé la cire que jusque sous les genoux. Passa la brossage des dents. S'envoya deux verres de Martini blanc avant de quitter son appartement.
Elles avaient rendez dans un restaurant chic et pas cher. « Les deux paillasses. » Andréa avait réservé une table pour deux pour vingt heures. Elle rejoindrait Louvna juste après l'enterrement. Louvna arriva la première, se présenta à l’accueil et une jeune femme charmante, brune, aux gestex souples, la conduisit jusqu'à la table. Bien placée dans le fond, côté baie-vitré. Il n'y avait pas foule, mais une odeur de bon augure flottait dans la salle, mêlée à une douce musique d'ambiance.
Andréa n'avait pas insisté pour que son amie assiste à la mise en terre, obnubilée par le petit héritage que sa grand-mère lui avait préparé. Et dans un sens cela lui plaisait de séparer ces deux parties de sa vie, et penser rejoindre sa meilleure amie dans un bon restaurant lui donnait la force de traverser ce moment difficile de sa vie.

Louvna commanda un Splitz et contempla la nuit tomber sur la rue animée. Les couverts tintaient, la cuisine annonçait les plats, des bribes de discussions légères vibraient, tout autour d'elle. Elle mit un certain telos à se rendre compte qu'on lui secouait l’épaule.

— Ben alors, fit Andréa, t'es dans la lune ou quoi ?

— Je m'excuse répondit Louvna...

Andréa commanda un verre de vin blanc. Muette, le regard pétillant, ses mains étaient plongées dans son sac, posé sur ses genoux. Coiffée d'un chignon, elle portait un tailleur noir. Elle sentait l'alcool et la cigarette.

—Tu l 'as ?

Andréa hocha la tête très lentement. Son verre arriva, elle le vida de moitié. Des tambours cognaient contre la poitrine de Louvna. Elle avait l'impression d'être une gosse à qui l'on allait montrer le cœur de la terre dans le fond d'une boîte. Le calme et la lenteur de son amie l’exaspéraient au plus haut point, et elle lui aurait bien donné un bonne gifle si elle s'était écoutée. Mais elle puisa du calme dans son verre.

— Qu'est-ce que t 'attends ? Vas-y ! Montre !

Andréa sortit délicatement de son sac une serviette brodée de couleur marron et beige, et la posa sur la table. Une odeur de sucrerie se dégageait de l'objet. Une odeur d'enfance qui faillit faire fondre en larmes Louvna. Elle dut se retenir pour ne pas se jeter sur le paquet. Andréa ne put se contenir et pleurait déjà. Proche de la crise, elle était parcourue de frissons qui lui coupaient le souffle. Elle était incapable de bouger.

— Ça va aller, Andréa?

— Fais-le... je peux pas... ouvre-le... je t'en supplie...

Louvna ne se fit pas prier et déplia la serviette et en sortit une magnifique boîte en porcelaine. Andréa cessa de pleurer et se pencha sur la table. Sur le couvercle était peinte une magnifique rose bleue. L'odeur, plus forte, semblait venir de l’intérieur de la boîte. Louvna posa une main sur le couvercle mais Andréa l’empêcha d'ouvrir.

— Laisse, c'est à moi de le faire...

— Tu es sûre ?

— Oui... Je veux savoir ce qui a permis à ma grand-mère de survivre aussi longtemps après la perte du grand amour....

Louvna retira sa main, et acheva son verre.

— Merci à toi d'être avec moi ce soir, fit Andréa, tu es ma meilleure amie, sans toi je ne serais rien... puis elle souleva le couvercle.

Elle sortit de la boîte un objet en bois, de dix centimètres de long peut-être et bien épais. Il semblait usé. Elle regarda en-dessous, il n'y avait ni lettres, ni rien. Juste ce bout de bois.

— Qu'est-ce que c'est, fit Andréa en le passant sous ses narines ?

— Fais voir, répondit Louvna, en se saisissant de l'objet. Tu sais à quoi ça me fait penser ? dit Louvna après un examen minutieux.

— Non, dis-moi!

— Tu sais, le truc pour réduire les épices en poudres, on les écrase dans un bol...

Andréa leva le bras pour appeler un serveur. Elle voulait boire et faire oublier toute cette histoire à son amie. Elle se sentait ridicule. Le lien qui la connectait à sa grand-mère était comme rompu. Des sensations grisâtres circulaient dans son corps comme des wagons détachés sur les rails d'un grand 8 abandonné.

La soirée passa.

Andréa, démaquillée, douchée, lentilles de contact en place, en pyjama, regardait le plafond de sa chambre. La vie de célibataire avait ses avantages. Un grand lit rien que pour elle... Son petit ami voulu la rejoindre mais elle avait décliné l'invitation. Elle avait besoin de solitude. Savoir qu'il était disponible la comblait suffisamment. L'obscurité de la chambre prenait forme tout doucement. Elle se demandait si elle reverrait Louvna. Ne voulait-elle pas seulement voir le contenu de la boîte ? C’était possible... Cela n’était pas insurmontable. Perdre une amie n'est pas le pire. La boîte en porcelaine reposait sur la commode, éclairée par un mince filet de lune. Andréa s'endormit, la conscience endolorie par l'alcool.

La nuit vibrait, la température descendait, une fraîche brise caressait Andréa, ses doigts de pieds, ses seins, ses joues... elle en frissonnait... les yeux clos, sa main alla instinctivement entre ses cuisses... elle commençait à faire monter la vague par doigté silencieux et rythmé... une pensée lui souffla de faire venir son petit ami... c’était tentant... mais elle voulait juste jouir avec la nuit et s'endormir... elle voulait être seule... la vague prenait forme... elle en voulait plus... plus... sa main, autonome, s'activait de plus en plus... elle se redressa contre la tête de lit... son regard se posa sur la boîte en porcelaine... elle retira sa main d'entre ses cuisses avec peine... attrapa la boîte... et se mit à rire.. .à rire à gorge déployée, pendant que la joie chassait le désir, elle prit son téléphone :

— C'est Louvna rappelez-moi si vous m'aimez ! Bip !

— Allô, ma belle...hi....hi...hi...Je sais ce que c'est le cadeau de grand-mère...

Rezkallah

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Message  PieAir Mer 12 Aoû 2015 - 18:56

Je suis pas fan de ces scénarios stéréotypés...

PieAir

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Message  Polixène Mer 19 Aoû 2015 - 18:24

C'est tellement bateau, tellement plein de clichés!
Quel dommage, on voit la chute comme une vache au fond d'un couloir...
(bah oui, désolée, le sex-toy, c'est bateau.)
Ce qui se sent à la lecture, en dehors des défauts sus-mentionnés, c'est votre plaisir d'écrire.
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