Les nuits bouteilles
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Les nuits bouteilles
Mon dernier rap.
Les nuits bouteilles
encore une fois ton corps nu foire
s’éreinte blasé
tandis que tu colories ton foie
de mille teintes maltées
de cent destins ratés d’une poignée d’anges
à convoquer à chaque convulsion
ou songe ravalé
quand le sombre opère
quand le fond de ta colère
se fout de tes galères de tes airs de poète triste
non je te parle d’un état qui n’appelle aucune joie
aucune satisfaction que celle de boire à l’infini
que l’instant ne finisse plus
et fige les heures que ne s’imiscent plus
dans nos plumes visibles un cynisme cru
et l’idée de mort
les idées d’abord
désirer c’est dur
hériter d’un corps
c’est signer à vie
c’est river sa voix
à des notes impures
c’est rire et crever
quand les êtres s’insultent
quand les pertes nous tuent
tu bois comme on se donne la mort
en en retirant le prix
par dignité ou par mépris
pour soi bien souvent le mépris
vouloir est une épreuve
croire est un caprice
mécroire un lendemain de cuite
une agilité sans but
une shoa déguisée
en chemins de l’oubli
un même shéma étiré
jusqu’aux sources de l’outrage
peu importe l’ouvrage peu importe l’idée
tout s’importe mieux emballé
dans un carcan réducteur
même si séducteur tu restes
un blessé du coeur
cette belle fureur est un appel à la violence nue
à la conscience crue
à la confiance pure
constamment nos constantes chutent
respirer nous rend malades comme des chiens
et si tu têtes ainsi
la bouche tordue
ta teille de mauvais vin
c’est pour retrouver ta place
au creux des doux bras maternels
nous connaissons tous deux le deal
l’accord tacite
entre la carne taciturne
et un coeur qui rebondit
entre le gras des habitudes
et la peur grattée à l’os
devenant dite
devenant vive
devenant triste
devenant crime
devenant lit
devenant cri
devenant creux
devenant glace
devenant garce et traces
de came détresse au calme
de la crasse aux larmes
voici nos armes face au mal
un air grave des blagues de cul
un art fragile des râles de plus
pour nourrir nos âmes ivres mortes
nos sales habitudes
nos âmes ont la vie dure
avec la corde au cou
tu parles beaucoup mais dis très peu
ton ire est feu sur livre fou
tes lèvres flottent sur lit de foi
nos failles s’effacent quand vient le jour
la bouteille est finie
la vie reprend son cours
Les nuits bouteilles
encore une fois ton corps nu foire
s’éreinte blasé
tandis que tu colories ton foie
de mille teintes maltées
de cent destins ratés d’une poignée d’anges
à convoquer à chaque convulsion
ou songe ravalé
quand le sombre opère
quand le fond de ta colère
se fout de tes galères de tes airs de poète triste
non je te parle d’un état qui n’appelle aucune joie
aucune satisfaction que celle de boire à l’infini
que l’instant ne finisse plus
et fige les heures que ne s’imiscent plus
dans nos plumes visibles un cynisme cru
et l’idée de mort
les idées d’abord
désirer c’est dur
hériter d’un corps
c’est signer à vie
c’est river sa voix
à des notes impures
c’est rire et crever
quand les êtres s’insultent
quand les pertes nous tuent
tu bois comme on se donne la mort
en en retirant le prix
par dignité ou par mépris
pour soi bien souvent le mépris
vouloir est une épreuve
croire est un caprice
mécroire un lendemain de cuite
une agilité sans but
une shoa déguisée
en chemins de l’oubli
un même shéma étiré
jusqu’aux sources de l’outrage
peu importe l’ouvrage peu importe l’idée
tout s’importe mieux emballé
dans un carcan réducteur
même si séducteur tu restes
un blessé du coeur
cette belle fureur est un appel à la violence nue
à la conscience crue
à la confiance pure
constamment nos constantes chutent
respirer nous rend malades comme des chiens
et si tu têtes ainsi
la bouche tordue
ta teille de mauvais vin
c’est pour retrouver ta place
au creux des doux bras maternels
nous connaissons tous deux le deal
l’accord tacite
entre la carne taciturne
et un coeur qui rebondit
entre le gras des habitudes
et la peur grattée à l’os
devenant dite
devenant vive
devenant triste
devenant crime
devenant lit
devenant cri
devenant creux
devenant glace
devenant garce et traces
de came détresse au calme
de la crasse aux larmes
voici nos armes face au mal
un air grave des blagues de cul
un art fragile des râles de plus
pour nourrir nos âmes ivres mortes
nos sales habitudes
nos âmes ont la vie dure
avec la corde au cou
tu parles beaucoup mais dis très peu
ton ire est feu sur livre fou
tes lèvres flottent sur lit de foi
nos failles s’effacent quand vient le jour
la bouteille est finie
la vie reprend son cours
Re: Les nuits bouteilles
je regrette juste que le flow ne coule pas, ne roule pas... trop d'arrêts, d'accrocs cassent le rythme
premières impressions, je reviendrai
premières impressions, je reviendrai
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Les nuits bouteilles
je viens d'écouter la version musicale, et c'est comme si le texte s'ouvrait et se révélait...
je ne comprends pas : une shoa déguisée
j'aime particulièrement l'accélération sur :
devenant dite
devenant vive...
mais je reviens à ma première impression de lecture sans musique, j'aurais aimé une plus grande fluidité,
un beau texte sur le désespoir et l'addiction ou comment retrouver le goût de vivre
j'aime
je ne comprends pas : une shoa déguisée
j'aime particulièrement l'accélération sur :
devenant dite
devenant vive...
mais je reviens à ma première impression de lecture sans musique, j'aurais aimé une plus grande fluidité,
un beau texte sur le désespoir et l'addiction ou comment retrouver le goût de vivre
j'aime
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Les nuits bouteilles
l'intro je me suis vu dans une cathédrale, ce qui change dés les premieres paroles, la suite est un bon slam, les nuits bouteilles comme un oubli
j'ai apprecié
j'ai apprecié
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Les nuits bouteilles
Merci à vous deux. C'est toujours un problème, pour moi, de restituer le rythme d'un rap par écrit. Je comprends que ça ne coule pas forcément très bien. Et pourtant, je n'aime pas trop écrire les contraction faites à l'oral (ce qui pourrait peut-être aider à suivre le rythme).
Re: Les nuits bouteilles
Tu ne pas m'a répondu sur je ne comprends pas : une shoa déguisée, Yoni.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Les nuits bouteilles
pussicat: pour la shoa, c'est une reference à ce qu'on ne devrait pas oublier, et qui pourtant est remis en question par des gens dont je me retiens de parler. C'est une mode. C'est oxymorique. C'est 2016. La "shoa déguisée" c'est donc pour moi une manière d'évoquer l'époque, rien de plus.^^
Re: Les nuits bouteilles
c'est que le terme de "déguisement" n'est peut-être pas celui qui correspond le mieux à ton intention
sinon c'est pas mal
sinon c'est pas mal
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Les nuits bouteilles
la version écrite est moyenne si on la juge comme poésie
la version rap est cool
la version rap est cool
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Les nuits bouteilles
je plussoieArt. Ri a écrit:la version écrite est moyenne si on la juge comme poésie
la version rap est cool
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Les nuits bouteilles
Par définition le rap est un art oral qui ne se lit pas mais se reçoit! Ce n'est pas fait pour être dégusté par l'auditeur, sucé comme un sonnet mais bel et bien pour être balancé à travers la tronche, c'est d'abord un cri .
Donc pas les mêmes codes sociaux; personnellement pour du rap je trouve un peu mou du genou, mais un genou qui aurait de beaux tatouages...
Le prochain, mets-nous juste la version orale !
et chic, tu reviens par ici!
Donc pas les mêmes codes sociaux; personnellement pour du rap je trouve un peu mou du genou, mais un genou qui aurait de beaux tatouages...
Le prochain, mets-nous juste la version orale !
et chic, tu reviens par ici!
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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