En bout de nuit

Axel Dambre Sam 11 Fév 2017 - 23:49

Il avait pris longtemps comme un vieux souvenir
Une photo de toi pour l’aider à tenir
Dans le repli caché d’une veste du soir
De ces velours limés que reprisent l’espoir

Sur la route des fous que tu traçais pour lui
Il a courru si loin qu’il a trouvé la nuit
Et quand il s’allongeait pour parler aux étoiles
Il t’aimait de là-bas comme on aime une voile

Lentement sur l’azur il a glissé un temps
Tu fixais l’infini tu le voyais pourtant
Un feu vers l’horizon et puis dans l’aube noire
Le silence qui vient quand il ne faut plus croire

Peut-être qu’il est mieux tu te l’es dit souvent
Loin de toi loin des yeux qui refusaient l’amant
Mais lorsqu’en bout de nuit les rêves se font ivres
Tu sens qu’un peu de toi aurait bien dû le suivre

Immobilement sur un bout de terre grise
Je parle à tous les fous que m’apporte la brise
J’aime sans peur jamais qu’un autre m’abandonne
Et je ne donne plus de photo à personne

Annie Lun 13 Fév 2017 - 8:39

Bonjour, je ne vous ai encore jamais vu en poésie, je constate que vous avez participé brillamment aux exercices.

La thématique de ce poème ne m'inspire que l'ennui des sentiments convenus, mais la forme est travaillée, je me contente donc de vous signaler les fautes d'orthographe:

que reprisent l’espoir

reprise au singulier

Il a courru

couru, un seul r
et quelques expressions malvenues à mon avis :

tu te l’es dit souvent

tut tut tut.. essayons "as-tu pensé souvent"

Immobilement sur un bout de terre grise

Immobilement à moins d'avoir délibérément cherché un effet de lourdeur - ça se comprend par volonté de faire coïncider le fond avec la forme,
un bout de terre sent vraiment la cheville, (il y avait déjà un bout de nuit) et la césure après sur
Bref ce vers avance sur de très gros sabots

dans un ensemble plutôt harmonieux.

Axel Dambre Lun 13 Fév 2017 - 9:44

Alors, merci pour les coms,
Je ne trouve pas le moyen d'éditer le texte, mais je ne manquerai pas d'y apporter les corrections évidentes que vous pointez.
Pour les "tu te l'es dit" et autres "immobilement sur", je les aime bien comme ça.
Par contre j'avais loupé la répétition du bout... je tenterai de re-travailler, mais merci!
Axel

Silence écrit Mar 14 Fév 2017 - 12:29

Beau texte, Axel Dambre, classique dans le bon sens du terme. J'aime le glissement que tu proposes, du "il/tu" des premières strophes au "je" final. Je souscris aux remarques d'Annie, mais si tu aimes ton v.17, garde-le !

Au plaisir de te lire à nouveau

Silence écrit

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Merci

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