Sous la table

Sous la table

Sous la table sa jambe nue
Contre la mienne s’enroulait
Et l’homme l’avait déjà vue
Cet homme-là qui la voulait

J’ai versé le vin dans les verres
Toute sa chair m’enveloppait
Il a bouillonné de colère
Cet homme-là qui la voulait

Bien que ce type fût mon pote
Ce soir-là il me détestait
Et m’aurait bien mis en compote
Cet homme-là qui la voulait

D’un geste il renversa le verre
De la belle qui le roulait
Oubliant toutes ses manières
Cet homme-là qui la voulait

Le vin éclaboussait la cuisse
Et sur la mienne s’écoulait
Tandis qu’il était au supplice
Cet homme-là qui la voulait

Trois fois je refis le service
Mais par malheur rien n’y faisait
Il ne rêvait que de sévices
Cet homme-là qui la voulait

Sous la table sa jambe nue
Contre la mienne se séchait
Mais je la savais retenue
Cet homme-là l’épouserait

Gobu

sous la table, valsent les pieds
comédie un brin surannée
depuis en texto très direct
il la veut adieu dialecte

Lourde histoire, Gobu, qui prend le lecteur comme une nouvelle et le laisse moitié sur sa faim, moitié désolé. Les octosyllabes, pleins de "e" sonores, m'ont un peu dérangés au début mais on finit par se prendre au jeu et au rythme, et on lit finalement ce poème comme une prose.

Belle illustration de l'animalité masculine, parfois violente même là où on ne l'attend pas.

En résumé, je n'ai pas été réellement ému par la poéticité de la chose, mais le récit m'a embarqué.
Merci pour cette lecture

Silence écrit

Prenant. Je verrai presque une mise en musique de ce texte sans pouvoir expliquer pourquoi: peut-être à cause du côté répétitif de la fin de chaque strophe?