Révolution
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Révolution
C'est un vieux texte, qu'en pensez-vous, que vous évoque-t-il ?
Les enfants jouent toujours sous les paupières décillées du soleil.
Quand ils lèvent leurs têtes, leurs yeux renvoient la pureté d’un lac marron aux tendres nénuphars, préservé de quiétude.
Mais les feuilles ne sont plus dans le vent.
L’automne s’accroupit pour regarder, amer, l’enfance qui s’agenouille à terre et qui joue dans le sable.
C’est un air qui s’étend de son essence, s’attache à travers les cheveux et finit par s’agripper aux paroles incertaines jusqu’à ne plus les quitter.
Le vent se lève, quand les voiles du ciel reprennent un naufrage.
Quand le rouge et le noir s’entremêlent dans des écharpes éclairées où l’orage gronde.
Jouer l’enfance, toujours jouer, de ses petites mains potelées ignorant le souffle putride de la mort qui s’essaye à imbiber les espoirs, les rêves les plus précieux.
Il y a toujours un souffle de rose qui s’épand dans les lourdeurs les plus insupportables.
Des sourires se laissent glisser, sans remords, dans des ruisseaux noirâtres.
Il y a des arbres sans vie, des animaux froissés, et des cailloux luisants d’une terre inféconde…
Il y avait là des immeubles de jaune parcheminé, aux angles noircis, aux senteurs de jasmin et aux sculptures énigmatiques.
Des effluves sanguins, chauds et vaporeux se perdent dans les airs.
Aussi insignifiants dans leur envolée que des formes sans vie.
Des nuages sanguins se déchirent,
S’éparpillent comme le coton des boules de pissenlits qui se meurent par un simple murmure d’air.
C’est la beauté et l’innocence qui hurlent dans le vent comme les pages arrachées d’un livre qu’on falsifie.
Ce sont des montagnes bleues
Aux luisances électriques,
Aux violettes osseuses
Qui sortent brutalement des profondeurs de visages.
Des profondeurs où la vie n’a pas de limites,
Où l’espoir prolifère toujours dans des cellules endolories, dans les cellules obscures où se brave l’interdit.
Des sécrétions étranges qui se muent dans l’éternel.
Les flammes avides passent quelquefois leurs langues rousses sur ce qu’il reste de chair.
Des feux d’artifice dans un univers affolé et diabolique où l’on finit par rire de déraison.
Des brumes d’impuissances.
Le silence des morts au petit matin.
Et le temps qui avance où les jours sont des festins que l’on consomme,
Les jours rampent le long des murs caressés de cruauté,
Les jours s’agrippent pour ne pas tomber ou ce serait la nuit,
Les jours sont des insectes à la carapace lourde qui se traînent encore et encore.
Il y a des nuits en plein jour.
Des jours en pleine nuit.
Des cieux lessivés de terreur.
Et toujours un sable poussiéreux s’élève, s’élève, pour former un corps qu’une secousse suffit pour rendre désert.
L’amour et la fraternité ne tariront jamais parmi les étendues planes et les sécheresses...
Les enfants jouent toujours sous les paupières décillées du soleil.
Quand ils lèvent leurs têtes, leurs yeux renvoient la pureté d’un lac marron aux tendres nénuphars, préservé de quiétude.
Mais les feuilles ne sont plus dans le vent.
L’automne s’accroupit pour regarder, amer, l’enfance qui s’agenouille à terre et qui joue dans le sable.
C’est un air qui s’étend de son essence, s’attache à travers les cheveux et finit par s’agripper aux paroles incertaines jusqu’à ne plus les quitter.
Le vent se lève, quand les voiles du ciel reprennent un naufrage.
Quand le rouge et le noir s’entremêlent dans des écharpes éclairées où l’orage gronde.
Jouer l’enfance, toujours jouer, de ses petites mains potelées ignorant le souffle putride de la mort qui s’essaye à imbiber les espoirs, les rêves les plus précieux.
Il y a toujours un souffle de rose qui s’épand dans les lourdeurs les plus insupportables.
Des sourires se laissent glisser, sans remords, dans des ruisseaux noirâtres.
Il y a des arbres sans vie, des animaux froissés, et des cailloux luisants d’une terre inféconde…
Il y avait là des immeubles de jaune parcheminé, aux angles noircis, aux senteurs de jasmin et aux sculptures énigmatiques.
Des effluves sanguins, chauds et vaporeux se perdent dans les airs.
Aussi insignifiants dans leur envolée que des formes sans vie.
Des nuages sanguins se déchirent,
S’éparpillent comme le coton des boules de pissenlits qui se meurent par un simple murmure d’air.
C’est la beauté et l’innocence qui hurlent dans le vent comme les pages arrachées d’un livre qu’on falsifie.
Ce sont des montagnes bleues
Aux luisances électriques,
Aux violettes osseuses
Qui sortent brutalement des profondeurs de visages.
Des profondeurs où la vie n’a pas de limites,
Où l’espoir prolifère toujours dans des cellules endolories, dans les cellules obscures où se brave l’interdit.
Des sécrétions étranges qui se muent dans l’éternel.
Les flammes avides passent quelquefois leurs langues rousses sur ce qu’il reste de chair.
Des feux d’artifice dans un univers affolé et diabolique où l’on finit par rire de déraison.
Des brumes d’impuissances.
Le silence des morts au petit matin.
Et le temps qui avance où les jours sont des festins que l’on consomme,
Les jours rampent le long des murs caressés de cruauté,
Les jours s’agrippent pour ne pas tomber ou ce serait la nuit,
Les jours sont des insectes à la carapace lourde qui se traînent encore et encore.
Il y a des nuits en plein jour.
Des jours en pleine nuit.
Des cieux lessivés de terreur.
Et toujours un sable poussiéreux s’élève, s’élève, pour former un corps qu’une secousse suffit pour rendre désert.
L’amour et la fraternité ne tariront jamais parmi les étendues planes et les sécheresses...
roun- Nombre de messages : 7
Age : 30
Date d'inscription : 22/08/2017
Re: Révolution
l'enfance, l'insouciance, période trop courte qui nous colle toujours à la peau
Ce sont des montagnes bleues
Aux luisances électriques,
Aux violettes osseuses
belle image, un peu terrifiante comme dans une science fiction ou les trucages nous scotchent aux sièges
Et le temps qui avance où les jours sont des festins que l’on consomme,
Les jours rampent le long des murs caressés de cruauté,
Les jours s’agrippent pour ne pas tomber ou ce serait la nuit,
Les jours sont des insectes à la carapace lourde qui se traînent encore et encore.
l'enfance s'est envolée, la réalité est un lierre qui s'accroche à nos corps
j'ai apprécié ce texte par le ressenti que j'éprouve
Ce sont des montagnes bleues
Aux luisances électriques,
Aux violettes osseuses
belle image, un peu terrifiante comme dans une science fiction ou les trucages nous scotchent aux sièges
Et le temps qui avance où les jours sont des festins que l’on consomme,
Les jours rampent le long des murs caressés de cruauté,
Les jours s’agrippent pour ne pas tomber ou ce serait la nuit,
Les jours sont des insectes à la carapace lourde qui se traînent encore et encore.
l'enfance s'est envolée, la réalité est un lierre qui s'accroche à nos corps
j'ai apprécié ce texte par le ressenti que j'éprouve
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Révolution
Je trouve qu'il faudrait que tu libères ce vieux texte de coquetteries, de recherches d'originalités qui sonnent recherche d'originalité, ce qui est toujours fâcheux...péché de jeunesse.
Les originalités sont d'une certaine façon l'essence de l'écriture poétique, ce qui vient heurter les habitudes de l'esprit et permettre de voir à nouveau. Mais elles doivent être au service d'un sens, souvent caché à l'auteur lui-même.
Ce n'est pas à l'écriture qu'on saisit cela, mais à la relecture : quelles sont celles qui "sonnent plein" ? Et là, tu t'es parfois laissé aller à une recherche de virtuosité un peu vide, me semble-t-il. C'est dommage, il y a de très belles choses aussi.
Les originalités sont d'une certaine façon l'essence de l'écriture poétique, ce qui vient heurter les habitudes de l'esprit et permettre de voir à nouveau. Mais elles doivent être au service d'un sens, souvent caché à l'auteur lui-même.
Ce n'est pas à l'écriture qu'on saisit cela, mais à la relecture : quelles sont celles qui "sonnent plein" ? Et là, tu t'es parfois laissé aller à une recherche de virtuosité un peu vide, me semble-t-il. C'est dommage, il y a de très belles choses aussi.
Re: Révolution
je partage l'avis de seyne, plus des maladresses de langue : lèvent leurs têtes, leurs yeux..
M'étonnerait qu'un lac marron soit pur, il est plutôt tourbeux, et pourquoi de tendres nénuphars ?
et que veut dire préservé de quiétude ? a-t-il repoussé la quiétude comme on dit préservé de la grippe grâce à la vaccination, ou bien au contraire a-t-il soigneusement conservé la quiétude, comme on préserve le reste de soupe en le mettant au frigo ?
Je sais bien qu'un texte de poésie peut se permettre de laisser planer une part d'ambiguïté, mais il faut proposer des sens qui se complètent, qui ne s'opposent pas du tout au tout.
l'enfant s'agenouille et joue dans le sable
Bon, moi ce que j'en dis... tu es le maître de ton texte.
Quand ils lèvent leurs têtes, leurs yeux renvoient la pureté d’un lac marron aux tendres nénuphars, préservé de quiétude.
M'étonnerait qu'un lac marron soit pur, il est plutôt tourbeux, et pourquoi de tendres nénuphars ?
et que veut dire préservé de quiétude ? a-t-il repoussé la quiétude comme on dit préservé de la grippe grâce à la vaccination, ou bien au contraire a-t-il soigneusement conservé la quiétude, comme on préserve le reste de soupe en le mettant au frigo ?
Je sais bien qu'un texte de poésie peut se permettre de laisser planer une part d'ambiguïté, mais il faut proposer des sens qui se complètent, qui ne s'opposent pas du tout au tout.
L'idée est belle, il me semblerait plus juste d'échanger les verbes : l'automne s'agenouille, c'est un pépé avancé en âge, il est ménager de ses mouvements, quand l'enfant s'accroupit, les postures inconfortables ne le gênent pas. Et puis tu pourrais aussi supprimer la répétition "et qui":L’automne s’accroupit pour regarder, amer, l’enfance qui s’agenouille à terre et qui joue dans le sable.
l'enfant s'agenouille et joue dans le sable
Bon, moi ce que j'en dis... tu es le maître de ton texte.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
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