Je partirai
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Je partirai
Les dents sciées
ont annoncé le jour et l'obstacle
précipice de crainte
mourir de la tête et des pattes
de l'orgueil stérile
vous croyez tous que le monde est une loi phénoménale
et alors que mes études m'avaient dit qu'une d'une seule femme les enfants étaient tous morts
la terre s'arrêterait
bouffée de verrues de meurtrissures
reprochez-moi mon manque de pudeur
mon animalité
la limite de mon intelligence n'a pas d'explication
sinon le chant terriblement blanc des cigales
ont annoncé le jour et l'obstacle
précipice de crainte
mourir de la tête et des pattes
de l'orgueil stérile
vous croyez tous que le monde est une loi phénoménale
et alors que mes études m'avaient dit qu'une d'une seule femme les enfants étaient tous morts
la terre s'arrêterait
bouffée de verrues de meurtrissures
reprochez-moi mon manque de pudeur
mon animalité
la limite de mon intelligence n'a pas d'explication
sinon le chant terriblement blanc des cigales
Re: Je partirai
Pour illustrer ton texte, qui nous met tous sur un pied d'égalité
Rondel de l'adieu.
Recueil : Seul, roman en vers (1890)
Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C'est toujours le deuil d'un vœu,
Le dernier vers d'un poème ;
Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime.
Et l'on part, et c'est un jeu,
Et jusqu'à l'adieu suprême
C'est son âme que l'on sème,
Que l'on sème à chaque adieu :
Partir, c'est mourir un peu...
Edmond Haraucourt.
il meurt au son de l'angélus
son teint a pâli
ses intestins sans lendemains
ne fera plus de lapsus
Rondel de l'adieu.
Recueil : Seul, roman en vers (1890)
Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C'est toujours le deuil d'un vœu,
Le dernier vers d'un poème ;
Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime.
Et l'on part, et c'est un jeu,
Et jusqu'à l'adieu suprême
C'est son âme que l'on sème,
Que l'on sème à chaque adieu :
Partir, c'est mourir un peu...
Edmond Haraucourt.
il meurt au son de l'angélus
son teint a pâli
ses intestins sans lendemains
ne fera plus de lapsus
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Je partirai
il manque manifestement quelques mots que je ne parviens pas à suppléermes études m'avaient dit qu'une d'une seule femme les enfants étaient tous morts
ou alors : mes études m'avaient dit que d'une seule femme les enfants étaient tous morts ?
ça n'arrange pas l'obscurité du poème
prises séparément plusieurs expressions me semblent très bonnes:
Les dents sciées
quoique j'y verrais ulcérée (par ex) plutôt que bouffée, puisque la terre n'est pas engloutie, dévorée, mais demeure et que nous y demeurons nécessairementla terre .... bouffée de verrues de meurtrissures
le chant terriblement blanc des cigales
je reste perplexe, pas séduite mais attirée.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
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