Etre seul

Se livrer.
Dire.
Etre confiant, sachant que chacun sait combien c'est difficile d'aimer et de penser. Et de le dire.
Y croire, y croire....y, putain, de, croire
(comme un con d'idéaliste que je suis)
Penser que chacun pense.
Penser que les gens aiment.

Et puis l'idiote réalité.
Etre seul à penser ( ou si peu )
( dont Toi ! )

Savoir qu'on ne sait rien ; se confronter à ceux qui ne le savent pas. Idiots et agressifs, taiseux ou flamboyants. Et être seul. Lutter ou abandonner.

Un tas de fourmis idiotes, en faire partie, ne pas pouvoir lever la tête ou sinon la sanction : être seul.
Seul entre seuls, et tentant naïvement de ne l'être pas, seuls mais malgré tout mais face à leurs solitudes afin d'en faire un lien, mais qui ne laissent pas de place à la tête qui dépasse ; laissant, ensemble, seul, celui qui veut s'extraire.

Seul.

Seul dans les excès de l’alcool ou de la foi, du foie ou d'une école. Et pensant être libres : parlant de libertés.
Jamais ! ( Il crie ) Jamais ! Mais le comprenez-vous  ? Jamais, nous ne sommes libres ! Vous êtes idiots ou peureux ? Ou alors prétentieux ? Vous croyez être libres ,et être ensemble ? Et dire que je t'énerve car je le signifie ?

Même parmi ceux que j'aime, ils se voilent la face !

Vos ignorantes arrogances vous rendent condescendants de vos peu de savoir, mais je sais que pourtant vous savez comme je sais que nous ne savons pas. Bande d'idiots en bandes dont je voudrais pouvoir dire que je ne suis pas.
Or c'est la peau !

Seul.
Que c'est ta peau. Ma main contre ma peau qui me comprend et me connaît et me faisant du bien peut m'éloigner de vous onanistiquement. Ou alors et surtout, dans mes rêves de seul, ma main contre la tienne ,surtout : un peu moins seul, un peu trop loin. Ta peau élastique, et douce et son odeur que je n’oublie jamais dans ma vivante solitude.
Ta peau, tes fesses, et toi et ton air qui me sait trop et sait que ça fait peur d’être seul avec toi. Et ton unique peau, la seule dont je sais tout.

Ils ont choisis que je sois seul, tu veux qu'on soit ensemble : comment faire ? Comment putain de faire, car oui, nous sommes ensemble toi et moi et ta peau et tes yeux et il n'y a que ça... mais il y a la vie et toujours avoir peur que si ma solitude à tes bras se brisait tu puisses la détruire.

Il y a toi.

Il y a : toi !

Ta peau qui sent ma solitude et qui même de loin calme mes fâcheries contre les bien-pensants, débiles et arrogants, je me bats, je me bats je me bats, je me bats je me bats !!! Contre eux ! Contre moi !Gentil, moi, méchants, eux, surnuméraires mais pas tant ( j'espère), puissants ( je m'en fous ) et moi qui peut vivre dans mes rêves longtemps mais pas pour toujours. Pas seul ? Non, pas seul car il y a toi, loin ! Toi, loin ! Toi trop loin trop bien trop loin, toi bien trop loin car près ça risquerait de ne pas être si bien, idiote peur de solitaire.

Si bien que se souvenir d'être seul avec ta peau qui s'étend comme mes idéaux, qui n'a jamais de fin qui n'est qu'à moi comme c'est impossible, comme je suis à toi, comme être seul c'est être seul à deux et que les fourmis meurent, et que je ne fais rien qu'à t'embrasser de la chatte à la bouche, je ne suis pas poli, je t'aime fort et je t'embrasse pareil de la bouche à la chatte, car tu aimes je l'espère, et j’aime encore un peu ma manière de t'aimer ; et je crois être seul et puis aussi je dis tout ce qui passe en moi. Car je suis si seul...

Pourquoi l'inanité de la bêtise crasse devrait-elle s'opposer à la peur du parfait, simple et pourtant si rude ?

Seul ! tu comprends ? Toi mon lecteur ! Tu n'es pas seul, toi aussi ? Tu as des amis une femme une maison, tu n'es pas seul ? Réponds !Tu n'es pas perdu toi aussi ?

Moi oui, je suis seul, imperceptiblement. Imperceptible. Mens. Tourment. Imperfection.
PERFECTIBLES ! TOURMENTS !


C'est impossible d'être si loin et d'aimer tant, d'aimer sa solitude tant et puis n'aimer que toi.

Et puis si tu m'as lu, tu es seul avec moi?