Regret

J’ai joué quelquefois mais toujours j’ai perdu
J’ai croisé le chemin de femmes très très belles
Sans leur dire jamais ce que je pensais d’elles
Sans oser réclamer le bonheur qui m’est dû

Je crus devoir trouver le feu tant attendu
Dans les bras tatoués de guerrières rebelles
La poitrine gonflée aux passions infidèles
Mais Cupidon lassé ne m’a pas défendu

Les pieds et poings lestés de multiples complexes
Je n’ai pas su dénouer les méandres complexes
De l’amour qui ne dit les choses simplement

Et la femme qui passe et voit ma sale tronche
Ne peut pas deviner qu’au lit si je la tronche
Naîtra le souvenir d’un formidable amant.


16 août 2018

J'aime beaucoup ce sonnet qui allie une forme rigoureuse et un propos effronté et cocasse. Je trouve juste la rime « complexe » un peu facile, ou plus exactement excessive.

En résumé la forfanterie finale vient en contrepoint ragaillardir le propos défaitiste du début. Bravo !

Merci Héllion. Il est vrai que complexes et complexes d'une part, tronche et tronche d'autre part, sont des homographes homophones. J'avais lu quelque part qu'il était interdit de faire rimer des mots de même racine (comme supporte avec transporte), mais qu'il était possible de faire rimer des homonymes (comme je te porte avec prends la porte) C'est pourquoi je me suis permis cette licence.

A bientôt.

Oui, d'un sens, tu as eux raison, car cela génère un effet comique que le poème supporte très bien. c'est juste peut-être la réitération du processus, encore que l'on touche aussi de la sorte à l'humour de répétition. Mais comme je te l'ai dit ça colle bien à l'ambiance générale du texte en lui donnant un petit effet décalé.