Gros chagrin

Gros chagrin

j’avoue, ça ma déplu !
Elle a dit tout de go
Qu'elle ne m'aimait plus,
Comme on plante un couteau.

J'eusse aimé plus d'égard,
Par exemple un mouchoir
Sur le quai d'une gare
Agité dans le soir.

J'ai beaucoup sangloté
Craignant que cette fois
Avec l'amour ôté
Ne me quitte la foi.

J’avais déjà connu
Des ruptures accablantes
Laissant le cœur à nu
Et la lippe tremblante.

J'ai même maudit Dieu,
Tous les saints et leur bande
Qui font rien dans les cieux
Qu’oublier nos demandes.

Mais un jour s'est posé
Sur le fil de ma vie,
Un matin de rosée,
L'hirondelle de l'oubli.

...Et ne me dites pas que le dernier vers est boiteux ! remplacez à votre choix par moineau, pinson, bouvreuil,corbeau ou canard. Sinon, vous gardez hirondelle avec ellipse du"e" final.

Simple et efficace, j'ai bien aimé. Ce n'est pas de la grande versification comme vous nous aviez donné l'habitude mais l'essentiel est dit. En fait, je verrai davantage cette poésie comme texte de chanson. Par contre le titre, à revoir !

Vous avez raison. C'est ce qu'on appelle une pochade, sorte de petit truc sans prétention qui s'apparente un peu à une comptine, une petite boite de chocolats. C'est de saison, non ? En tout cas , merci de votre passage,
Jano et si vous avez un titre à me proposer, je suis preneur. Je reconnais que je ne me suis pas trop foulé...

Je ne dirai rien, Hellian, promis ! Je choisis le moineau.

Un poème chanson, tout simple avec cependant ce "j'eusse aimé" , plutôt savant et donc savoureux dans l'ensemble.