Allez voir

Allez voir ailleurs si j’y suis
Qui sait ? J’y honore peut-être
le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui,
sur la terre de nos ancêtres.
Allez voir ailleurs si j’y suis.

Plutôt que trainer dans mes basques
et de me les briser menus,
allez à Liverpool, à Naple, au Pays Basque,
vous n’y serez pas malvenus.

Plutôt que trainer dans mes basques
allez voir ailleurs si j’y suis.

Je confirme : tu y es !

j'y suis allé voir, j'ai vu, puis je suis revenu

a Naples comme à Constantinople
de Liverpool via la péninsule
aux confins du pays Basque par le col de l'Aubisque

mais c'est à Marseille que j'ai rejoint les plus belles filles

Merci Coline D et  So-Back
La formule énoncée dans le premier vers remonte à mon enfance, dans les années 40.
De nos jours on emploie un langage différent. Du simple « dégage » à l’ordurier « arrêtez de me faire ch… »
C’est donc une bouffée de nostalgie qui m’a poussé à commettre ce mirliton, tout à fait insincère of course.
Just wanna share fun poetic stuff.

"La formule énoncée dans le premier vers remonte à mon enfance, dans les années 40."
itou, sauf que mon enfance était plutôt dans les années 50 ! Une des réponses de ma mère quand elle ne voulait pas répondre, l'autre c'était "si on te le demande tu diras que je ne te l'ai pas dit".
Grandissez avec ça !

Merci Pierrot29 pour ce poème souriant..
avec une juste une petite remarque : Naples, ville multiple qui mérite bien son s.
Une autre remarque -qui m'émeut -sur la multiplicité : le nom de Naples vient de la colonie grecque Neapolis (ville nouvelle) et les fondations de villes nouvelles autour de la Méditerranée étaient bien sûr nombreuses à l'époque, favorable à la circulation, la migration, et donc les noms dérivés de Neapolis. Je connais Nabeul et Naplouse.
Y en-t-il d'autres ?

Merci Danie
En poésie classique, il est permis d'écrire Naple, Londre ou Nante sans s afin de pouvoir faire la liaison si le mot qui suit commence par une voyelle .
Ça s'appelle une "licence poétique"

Il y a toujours chez notre barde, une sacré dose de gentille dérision qui fait son charme . Bien que nous ne soyons pas exactement de la même génération, nous sommes tous deux de la première partie du siècle dernier (!)et les expression qui meublaient notre quotidien ont ce parfum du vieux monde que les moins de soixante dix ans ne peuvent pas connaître. Et il y en a bien d'autres qui mériteraient une reconnaissance poétique. Ne serait-ce pas sympatoche de les descendre du grenier le temps d'un poème ?

fichtre en v'là une idée

Merci Pierrot29, je craignais un peu de passer pour une prétentieuse qui fait la leçon à tout le monde, mais voilà que je reçois une leçon : parfait.

Partager son savoir est tout sauf prétentieux, Danie, et on ne peut que remercier ceux qui nous en font profiter !