Les dix mots de Pierrot

"Mort morte mortelle mortel
Morts mortes mortelles mortels
Immortel immortelle"

Voilà les dix mots, sachant qu'il ne faut utiliser chaque mot qu'une fois. Je l'ai fais en deux façons.

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1.

en ce moment ne sens que l’âme réelle telle quelle et morte
et pourtant belle et prenant corps je porte mort comme une eau forte
mais les vivants échappent encore aux tyrannies de l’Immortel
les âmes perdues me rassurent d’être si faibles et si mortelles
si hors des fleurs qu’on porte alors aux défunt nous mortels
aujourd’hui maman cruelle est redevenue mortelle
mais la haine elle seule séquelle la haine est immortelle
la haine qu’on voue à ces autels qu'on se transporte aux années mortes
et pourtant belles et prenant formes je forte ciel comme une eau porte
demain matin maman vivra je la tuerai puis je refermerai la porte

et plus rien ne sera dit


2.

je tue des morts à mort tant mortelle est ma colère d’immortel
tant ma haine aux crocs mortels porte les mortes au cœur
de mon délire de mes mortelles déraisons défonces douleurs
mortel sera mon nom et si morte la langue d'alors reviendra immortelle
et se payera le Novotel
s’étant quelque peu appauvrie depuis quelques temps

bravo t'es en plein dans les "dix mots" que tu multiplie à l'envie

contribution

la mort cette évidence, top mortel
aussi immortel défend son statut
dans des mortelles déclinaisons
s’appliquant aux morts et mortes
étant entendu qu’en mortelle saison
l’immortelle  part ses vertus
n’en a cure des peurs liées
aux communs des mortels
ainsi même morte l’évidence vit

mortels nous sommes
somme de combinaisons
sont notre lot
lot de morts de mortes
quel est le prix de la mort
dans nos sociétés surexposées
où l'immortel parle de mortelles destinées
né dans une contrée, dans un champs d'immortelles
ailes de notre envol
à l'heure prévue d'un mortel ennui
mortelle la fin annoncée
comme la mer morte

stabat mater



Mort des morts si petits et lancés dans le fond
du ciel immortel, et nageant sur le dos
- sur l’huile miroitante de la mer Morte.

Mortels, mortelles, jetés comme dés
sur le mortel tapis des dieux lassés.

Si petits si passés si lointains et perdus par leurs mères
et mortes elles aussi d’avoir attendu sans revivre
la mortelle joie qu’ils tenaient dans leurs mains
désormais petite sèche et belle
comme fleur immortelle.

c'est éprouvant comme exercice, ça vous ramone.

Pas facile hein? Bravo à vous deux. J'y ai bien passé 2 bonnes heures. Mais je trouve que ça ouvre une porte. En tout cas des défis comme ça ça sort de sa zone de confort.

Bonjour à vous trois.

Ne me dites pas que je suis pénible, je le sais et me fatigue moi-même.

Voilà : dans la création littéraire, pour moi il y deux pans indispensables, écrire et lire ou l'inverse. Et j'en rajoute un : commenter.

Yoni, pourquoi ta contribution se trouve ici et pas sur le fil en prose ? Parce que c'est de la poésie ?
So, pourquoi tu suis ici, aussi ?
Seyne, un peu la même question : dans l'idée en venant partager cet exercice ici, tu voyais  les choses comment ? Que chacun prenait les mots et publiait son texte en prose ou poésie ?
(je ne viens qu'à temps partiel ici, cet exo me parait super, mais si je dois passer trop de temps à chercher les contributions pour les commenter, j'avoue que je vais vous laisser. Est-ce que je peux exporter cet exercice ailleurs ? Sur Oniris, site où je suis le plus souvent et plus à l'aise ?

Sur Oniris, site où je suis le plus souvent et plus à l'aise ?

très sélectif
pour moi c'est mort avec mes fôtes d'ortogafes

Seyne, bien joué!
je m'y suis amusée, côté prose.

Eclaircie, tu as raison , c'est le souk ici!!! Mais le souk nous zouke et la neurone se trémousse . Pis moi j'aime pas bien quand c'est tout rangé aligné en rang par deux.

oui, il y a quelque chose d'antinomique entre le jeu (tel qu'on a essayé de le jouer ici) et le rangement, on range la chambre d'enfants après.
Il faut un peu de chaos dans certains jeux libres.