Millénaires

trop plein d'or fin coule de source
pauvre Martin craint le désordre

plus que parfait crût seul Jésus
camp scelle orgueil – cruel César                

coup d’œil furtif, colombe triste
pleure en particulier le sang

j'aime beaucoup c'est de l'instantané sorte de Haïkus
voila mon inspiration

imparfait qui s'accomode
ni la mode ni jean Paul Gaultier

conditionnel mon bon ami
vers quel futur virus oblige

présent prend en soin, éphémère
faute de grives , merle

Bonjour Danie,
J'ai l'impression de vous avoir déjà croisée dans un ailleurs, qui serait ici, avant.
Est-ce un exercice de l'OULIPO ?
Sinon, à brûle pourpoint, vos quatre distiques, ne me parlent pas trop. Ou tellement, que c'est très diffus dans ma tête.

Merci aux lecteurs ceux qui laissent une trace et même les autres, s'il en est.

Eclaircie vous voyez juste : sans être un exercice de l'oulipo, ce poème répond à une proposition d'un camarade oulipote.
On peut bien s'amuser, comme le fait Lisa Decaen avec son double acrostiche heureusement ramené à la lumière par So-Back

les

quatre distiques

sont 3, pour moi parfaitement explicites : parcours, survol de 2000 ans d'histoire, pour aboutir au vol de la colombe et son constat.
Le 1° vers expose la théorie du ruissellement chère à Macron et aux économistes qui l'inspirent, je vous laisse les autres, si vous pensez que ça en vaut la peine. Un poème est un acte politique, un poème n'est pas un slogan, et vive le 1° mai.

Bonjour Danie, j'ai toujours un peu de mal avec l'oulipo, ce n'est pas ma sensibilité littéraire et le côté "devinette" ne m'attire pas. Mais le dernier distique est très beau.

Oui, les quatre étaient bien trois. Désolée, comme dirait So, "faut me prendre comme je suis", en substance.
Je reviendrai lire et relire jusqu'à (peut-être) trouver. Encore que je pense n'en être pas loin.
Ce qui est magique avec la poésie, c'est que le principe de l'Émetteur et du Récepteur, cher aux passionnés de communication orale, écrite, voire gestuelle (j'en suis) est tout chamboulé.

Alors, oui, Vive le 1er mai, que vive le 1er mai , vous êtes vive, le premier mai, Danie, surtout le 29 avril.

Et je saurai un peu mieux vous litre à l'avenir, enfin peut-être.

Merci pour tout !

Et je saurai un peu mieux vous litre à l'avenir, enfin peut-être.

Je rechute moi, désolée.Lire  : vous lire, bien sûr.

Le 2° vers est encore explicité par l'appel à l'insurrection militaire (tribune publiée mercredi 21 avril dans Valeurs Actuelles, récidive le 9 mai).
"Pauvre Martin" est emprunté à une chanson de Brassens, pour représenter tous ceux qui ne sont rien, dixit Macron. Et dont la vie, toujours fragile, on dit précaire est toujours menacée.

Bonjour danie.
Je laisse aux autres le soin de commenter la technique, oulipo ou non, ce n'est pas trop mon truc.

J'ai une préférence pour les deux premiers vers, qui sonnent bien.
Un peu plus de réticence pour les deux suivants, en raison de sonorités un peu dures à l'oreille.
Mais la fin ramasse bien le tout.

je ne touche pas à Jésus, d'ailleurs il est parti là-haut
*les camps servent l'orgueil, César*
est-ce mieux comme ça ? ... je me sens gênée par l'homophonie cancer, la quasi-homophonie conserve, mais je tiens à l'idée: au contraire de Jésus, self-made man, César est arrivé en s'appuyant sur les légions.
camp de César est resté dans les mémoires, si j'en crois wikipedia on en compterait en France au moins 21

Amicalement