Le Nord en haut

Venus voir confluer
la Scarpe avec l'Escaut
à Mortagne du Nord
on s'est fait un selfie
à Condé sur l'Escaut.
J'ai pensé Gambrinus
me suis faite hagiographe :
bois un coup, laisse couler.

Décalage optimal,
incandescence des émaux,
le zinc voit éclore des offertoires,
propres à rassurer les duchesses sans chaussettes,
les majorettes sans bondieu
à mystifier les tatoués, les scarifiés lèvres décloses.

Je vais mon train, sans trop en dire
car ma maison est en carton.

Étonnante sensation à la lecture de ce poème QUI évoque une sorte de tournée des grands-ducs tout à fait drolatiques. J'ai adoré :

à Condé sur l'Escaut. De de
J'ai pensé Gambrinus
me suis faite hagiographe :
bois un coup, laisse couler.

Ça n'a ni queue ni tête, mais c'est absolument charmant.

Merci Hellion, je me réjouis d'avoir fait plaisir à 1 lecteur au moins !
ça n'a ni queue ni tête, oui
mais en l'écrivant j'avais quand même en tête les fêtes carnavalesques avec les géants du Nord et de Belgique.

J'aime beaucoup cette suite d'images, dans lesquelles l'âme du Nord danse avec toute sa liberté irrévérencieuse. Je ne connaissais pas Gambrinus, mais certainement le petit homme de la chanson devait le fréquenter...j'aime aussi la nonchalance et l'acuité joyeuse du style.

Voilà , Le carnaval! C'était l'indice qui me manquait pour bien comprendre l'ambiance "foutrac" du texte. je confirme, J'aime beaucoup.