Ode à l'enfant qui pourrait être mienne

Ode à l'enfant qui aurait pu être mienne

Ma fille mon enfant, j’entendais ton babil
Dans le chant des oiseaux prophétisant l’aurore
Et quand après l’hiver fleurissait l’hellébore
Je lisais ta promesse au vivace d’Avril.

Dans la cime des pins, j’écoutais ton murmure
Lorsque le vent venait fourrer son vieux museau
Dans leur froufrou de soie, tout comme un jouvenceau
Avant de renifler ton algue chevelure.

Et puis comme la vague issue de l’horizon
Vient au sable mourir sans la moindre oraison
Tu es venue fragile en ce monde impavide.,

Tu es venue sans peur avec en bandoulière
Tous ces rêves d’enfant dont tu étais si fière
Mais au rivage nu tu es morte livide.

Oh..
C'est beau, j'aime le rythme, j'aime ce que ça vient toucher chez moi.
Merci.

Comme l'Hélian d'avant, toujours au firmament. Très touchant, plus encore s'il nous vient de penser que cela a pu être vécu.


(un petit bémol sur Impavide, pas "sonorement" top top à mon goût)

Très beau, ...et très réaliste, hélas.
Combien de fillettes mortes du fait de l'indifférence, parfois de l'arithmétique politico-économique.
Est-ce pire ?

Je mettrai un bémol non pas sur impavide mais sur bandoulière - qui fait trop chasseur alpin.
Tu es venue sans peur avec pour tout bagage
Tes rêves bleus d’enfant, des enfants de ton âge
par exemple, parce que je me sens concernée, c'est un geste amical surtout.

Touchant.