Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

A vive allure

4 participants

Aller en bas

A vive allure Empty A vive allure

Message  June Sam 22 Mar 2008 - 17:04

A vive allure

Je courais dans des bois que je ne connaissais pas. Perdu dans le noir, les arbres me surprenaient, leurs doigts crochus saisissaient mes vêtements. Mais j’étais poursuivi, et il fallait que je m’échappe. La tension s’agrippait à moi comme le lierre qui étouffait le mur de la grange, chez mon grand-père. J’étais certain qu’un liquide sombre et visqueux circulait dans mes veines. Je ne savais plus si j’avais les yeux ouverts ou non. Par contre, la sensation de course était très réaliste, mes jambes me le faisaient savoir mille fois par seconde. Mon cœur battait à toute allure et la respiration désordonnée ne put mener qu’au point de côté. Je regrettais de ne pas faire de sport plus souvent, j’aurais peut-être eu plus d’endurance. Je peinais. Alors que je songeai à m’arrêter pour reprendre mon souffle et faire disparaître cette pointe douloureuse dans les côtes, je vis briller devant moi une petite lumière. Je ne comprenais pas bien où elle se situait dans l’espace, à quelle hauteur elle se plaçait. Je crois qu’elle bougeait. Comme un papillon aveuglé, j’accélérai encore l’allure pour me diriger vers la lampe, espérant y trouver une présence humaine m’expliquant ce bazar. Je ne tins pas longtemps l’accélération mais ce fut suffisant pour atteindre ce phare qui me guidait. C’était beaucoup moins loin que je ne l’avais estimé. J’arrivai derrière une haie d’hiver, dépourvue de toute végétation. Je forçai un passage, là où il me semblait que c’était le moins dense, vers ce qui semblait être le quai d’une gare. La transpiration me fit frissonner. Soudain, je parvins à distinguer la silhouette du porteur de la lampe. J’allais le héler quand il braqua le faisceau lumineux droit sur mon visage, me forçant à me protéger les yeux de mon bras. Derrière lui, j’étais certain d’avoir aperçu un train aux teintes rougeâtres.
- Qu’est-ce que vous attendez ? cria-t-il.
Je sursautai, je ne m’attendais pas à une voix aussi aiguë.
- Montez, m’ordonna-t-il sèchement.
Je grimpai à bord du premier wagon sans trop me poser de questions. J’avais mal à la tête à force de respirer n’importe comment et à cause de cette lumière vive qui continuait à faire des étincelles devant mes yeux alors que la lampe était maintenant derrière moi. J’entendis un bref coup de sifflet et sentis le train se mettre en marche.
Après avoir soufflé comme un bœuf, plié en deux au milieu de la rame, je jetai un coup d’œil autour de moi. Les voyageurs avaient absolument tous le regard tourné vers l’extérieur et le seul qui troublât l’affreux silence, alors aussi lourd qu’une chape de plomb, c’était ma propre respiration. Ayant plus ou moins repris mes esprits, le point de côté estompé, j’arpentai le plus discrètement possible de reste du wagon avant de trouver une place de libre.
- Je pe… ? demandai-je si timidement que ma voix disparut dans le coup de klaxon que le train poussa pile à ce moment là.
Mon voisin ne parut pas m’avoir entendu (ce qui, sur le coup, m’avais soulagé) et je m’installai. J’avais encore un peu de mal à remettre de l’ordre dans tout ça, mais au moins, j’étais sûr de deux choses : que j’étais assis et que j’étais au chaud. Bien. Il serait maintenant temps de savoir où j’allais. Désespérément, je cherchai à capter un regard mais ils avaient tous la tête obstinément tournée vers les fenêtres. Je ne compris pas pourquoi d’ailleurs : il faisait nuit noire. Ils n’étaient quand même pas tous en train d’admirer leur reflet ? Ce n’était pas un wagon spécial pour les narcissiques ? Je rejetai cette idée stupide avec une certaine lassitude. Ça ne m’avançait pas tellement. Aucune expression sur leurs visages. Rien. Je commençai à paniquer. Dans quoi m’étais-je encore embarqué ? C’était quoi ce truc ? Alors que ces questions tournaient en rond sous mon crâne, j’entendis la porte s’ouvrir derrière moi et une voix forte et aigue (la même que sur le quai) énonçât clairement ces mots :
- Contrôle des titres de transport, s’il vous plaît.
Je me retournai, interloqué, et découvris enfin le visage du contrôleur. Il avait le teint livide, les yeux très loin de leur place habituelle et une bouche si mince qu’elle dessinait à peine un fil sur sa face blanchâtre. Ses cheveux longs et noirs (et très gras, notai-je avec une pointe de dégoût) dégoulinaient sous une casquette ayant fait son temps. Son uniforme était gris et sans forme.
Son intervention fit à peine frémir les passagers qui se contentèrent de présenter leurs mains lorsque le monsieur arrivait à leur niveau. Une nouvelle fois, je sentis la panique mettre le feu au ventre. Je n’avais pas d’argent sur moi. Ma femme allait sans doute râler si je ramenai une amende. Quand le contrôleur arriva à côté du groupe de quatre sièges où je m’étais assis, je fus le dernier à qui il tendit la main.
- Hé bien, monsieur ? demanda-t-il avec un zeste d’impatience.
- Je suis désolé, je suis monté à bord à la dernière seconde, je n’ai pas…
Il me coupa et d’un ton sec :
- Votre main.
Je lui montrai de mauvaise grâce. Qu’est-ce que ma main avait à voir là-dedans ? Il l’observa un instant avant de me regarder droit dans les yeux. Je frémis. Il avait la pupille en spirale. Etaient-ce des lentilles ? Je formulai mentalement cette hypothèse à défaut d’autre explication.
- Vous êtes vivant ?
Quoi ? Mais c’était quoi cette histoire encore ? Une caméra cachée ? C’est ça, c’est une caméra cachée.
- Oui, enfin…
- Hum, constatât-il. Vous vous êtes trompé.
- Ah, bon, bien, vous n’avez qu’à me laisser descendre au prochain arrêt et…
- Il n’y a pas d’arrêt. Vous êtes dans le train pour les morts.
Je restai muet, interloqué. Un train pour les… mais quoi, on se fichait de moi, à la fin ? Bon. Quelle histoire, vraiment. Restons calme.
- Veuillez me suivre s’il vous plaît.
J’obéis à la voix dorénavant rugueuse et le suivis. Nous traversâmes deux wagons identiques avant d’arriver à la cabine du contrôle où il me fit assoir sur un strapontin avant de saisir un téléphone.
- Oui, on a un problème… Pas un gros problème, je dirai plutôt un problème substantiel.
Je déglutis difficilement. Qu’allaient-ils faire de moi ? Pourquoi étais-je dans un train pour les morts ? Est-ce que j’allais pouvoir rejoindre le monde des vivants ? Au bout de quelques échanges que je ne compris pas, il raccrocha.
- Quand arrive-t-on à destination ? arrivai-je à demander, non sans mal.
- Quelques jours.
- Quelques jours !
- Oui. Vous imaginez bien, il faut de la vitesse pour quitter l’orbite terrestre.
Si j’avais été de nature fragile, je crois que je me serai évanoui à ce moment là. Quitter l’orbite terrestre, dieu mais pour quoi faire ? Le sentiment de désespoir qui éclata dans ma tête fit soudain céder le barrage qui tenait mes larmes loin derrière. Je pleurai comme un gosse effrayé. Je n’étais pas mort bon sang, j’avais quarante deux ans, une femme et quatre enfants, je n’étais pas mort, cela n’avait aucun sens, alors pourquoi m’étais-je retrouvé dans ce train ? J’essayai de ressaisir mes souvenirs. Je n’arrivais pas à remonter plus loin dans le temps qu’au moment où je me mettais à courir, certain d’être poursuivi, dans les bois. Les larmes cessèrent peu à peu de couler. Je continuai pourtant à regarder mes chaussures pleines de boue à cause de ma course dans le noir.
- Café ? me proposa le contrôleur, la voix âpre radoucie.
- Je veux bien, merci.
Je mis beaucoup de temps à boire le contenu du gobelet en plastique. Sans doute pour m’éviter de penser à autre chose.
- Ne vous inquiétez pas. Ce n’est pas la première fois que ça arrive.
- Pardon ? Il y a déjà des vivants qui se sont trompés ?
Une lueur d’espoir me perça le cœur avec une précision délectable. Je regardai les pupilles en spirales de mon guide dans ce monde étrange des morts sans me sentir trop mal à l’aise.
- Mon collègue vous aidera quand nous arriverons. En attendant, il faut être patient. Je vous reconduis dans votre wagon et je continue les contrôles. Suivez-moi s’il vous plaît.
Je le suivis de nouveau, plus rassuré. Je retrouvai le passager à côté duquel j’étais assis. Je l’observai quelque temps avant que mes paupières ne se ferment. J’étais tellement fatigué et tellement soulagé que tout s’arrange que je m’endormis.

Je me réveillai je ne sais combien de temps plus tard, la bouche ouverte, de la bave dégoulinant sur le menton. Je passai rapidement la main afin d’effacer cet affront à la distinction et regardai autour de moi avec un œil neuf. Très rapidement, je fus capable de déterminer la cause de mon réveil. Nous allions à une telle vitesse qu’à l’extérieur, les étincelles formaient le seul paysage. C’était sans doute ce crépitement lumineux qui m’avait tiré du sommeil. En revanche, je retrouvai les passagers tels que je les avais quittés : immobiles et silencieux, le regard dirigé vers le dehors. Au moins, cette fois-ci, ils avaient du spectacle. Je me sentais d’humeur joviale : j’avais beau être à bord d’un train pour les morts, je savais que j’allais m’en sortir, aussi je profitai pleinement de cette situation exceptionnelle. Au bout d’un moment, je me rendis compte que j’avais la vessie pleine et le ventre vide. Je me levai et parcourus le wagon à la recherche de solution pour ces deux problèmes. La visite des toilettes terminée, la deuxième partie de ma mission commença. Elle fut plus difficile. Ne sachant à qui m’adresser, je retournai à la cabine du contrôleur. J’avais du mal à me déplacer à cause de la vitesse de la rame. Et puis, plus j’y pensai, plus la faim se faisait sentir. Mon estomac vide gargouillait impitoyablement. Je n’imaginai même pas regarder ma montre pour savoir combien de temps s’était écoulé depuis la dernière fois que j’avais mangé. J’étais certain qu’ici, le temps faisait n’importe quoi. Je toquai à la porte de mon guide. Il m’ouvrit. Comme les passagers, il n’avait pas changé d’un iota.
- Un problème ? demanda-t-il.
- Oui, excusez-moi, où pourrais-je trouver à manger ?
- Ah. De la nourriture. C’est vrai.
Il parut réfléchir à mon souci avec le plus grand sérieux.
- Euh, bien, je vais voir si nous avons encore un stock de secours.
Il farfouilla dans toute sa cabine et trouva enfin, au bout d’une dizaine de minutes, une boîte de conserve.
- Ça vous va ?
Oui. C’était du thon en boîte. Je n’osai pas regarder la date de péremption. Je dévorai le contenu en évitant de mettre de l’huile partout, m’essuyai les mains.
- C’est bon ?
- Je crois. Merci beaucoup.
J’avais encore très faim mais je me sentais un peu malade, je préférai m’arrêter là.

Le reste du voyage se passa plus ou moins rapidement et plus ou moins péniblement, j’avais appris à m’y faire et la faim comme le mal de tête ne furent que des voyageurs supplémentaires. Quitter l’orbite terrestre m’avait fait vomir le peu que j’avais dans l’estomac. En arrivant à destination, j’avais du mal à tenir sur mes jambes, j’étais tout flagada, le cerveau avec une consistance de flan tremblotant. Le contrôleur resta avec moi, me confia à un autre type en uniforme, au teint beaucoup plus rougeaud qui me conduit dans une petite salle loin de l’effervescence de l’arrivée des morts. Ceux-ci passaient à côté de moi sans me voir, se dirigeant vers les tables d’enregistrement au bout du quai. Il y en avait une foule. Je parvenais à distinguer le plafond de la gare mais impossible de déterminer le nombre de voies. Un millier peut être. J’avais très mal à la tête.
- Vous avez de la famille ?
Etait-il possible que je me sois assoupi ? J’étais assis face à l’inconnu que le contrôleur m’avait présenté tout à l’heure. Il y avait sur la table des tas de papiers.
- Vous voulez de l’eau peut être ?
J’hochai la tête, ravi de pouvoir clarifier la situation avec un peu de fraîcheur liquide.
- Une femme et quatre enfants, répondis-je avec réticence.
Je ne savais pas trop bien ce qu’allait faire ma famille dans toute cette histoire. Ils n’allaient pas quand même les faire venir aussi ?
- Ah, oui, c’est fâcheux…
- Pourquoi ? demandai-je, étonné.
- Eh bien, on ne peut pas vous faire disparaître comme ça de la surface de la Terre, ça va faire des remous, et puis la Haute Instance des Morts va encore nous tomber dessus. Ils détestent les erreurs ! Que voulez-vous. C’est à cause de la Mort. Des fois, elle chasse les gens au hasard. C’était sans doute votre cas. Elle a un travail très difficile. Parfois, elle a besoin de décompresser, mais il se trouve que vous étiez sur son chemin. Alors elle vous a poussé jusqu’au train et… voilà.
- Non… c’est vrai ?
Voilà qui était épatant. Je me surpris à étouffer un rire. C’était tellement invraisemblable cette situation ! Une erreur !
- C’est vrai et c’est bien embêtant. Voyez-vous, je dois remplir toute cette paperasse, ça me prend beaucoup de temps. On doit réorganiser le lien entre la Mort et vous, sinon vous ne pourrez pas mourir quand elle viendra vous chercher pour de vrai.
- Ah ? Bien, faites comme bon vous semble, si je puis vous aider…
Sur ce, le type me posa un nombre incalculable de questions toutes plus saugrenues les unes que les autres. Elles me parurent bien inutiles et la liste me sembla d’autant plus longue que j’étais exténué. Quand enfin le monsieur eut terminé, il me pria de bien vouloir patienter dans la chambre à côté. Je ne me le fis pas répéter deux fois et m’effondrai sur le premier lit venu.

Une ou deux heures plus tard (enfin, j’inventais ces tranches horaires pour essayer de ne pas me perdre totalement dans le flux temporel), on me réveilla. Je n’avais pas très bien dormi mais je fus ravi d’apprendre qu’on allait de ce pas me ramener dans le monde des vivants, et même, luxe suprême, dans ma ville. C’était le contrôleur qui allait me conduire. Il avait reçu une autorisation exceptionnelle parce que normalement, les contrôleurs n’ont pas le droit d’escorter les étrangers (c’était comme ça qu’ils m’appelaient ici). On me proposa de nouveau de l’eau que j’acceptai avec grand plaisir tout en regrettant de ne pas avoir quelque chose de plus solide pour me remplir la panse. Nous partîmes quelques temps plus tard.
Le voyage du retour me parut relativement rapide. Nous flottions dans l’espace, je n’y comprenais rien. Les étoiles autour de nous brillaient, il faisait un froid terrible et le silence était épais. Le contrôleur ne parla presque pas, si ce n’est pour m’indiquer que nous allions bientôt arriver. Je n’étais pas mécontent de retrouver ma bonne vieille atmosphère. Je pris une grande inspiration, fermai les yeux, et me retrouvai sur un trottoir, en face du centre commercial, un peu chancelant. C’était incroyable. Je n’en revenais pas. Le contrôleur me serra la main (aussitôt la sensation de tournis cessa) et je sentis la marque de la mort sur sa paume.
- Voilà, vous êtes de retour parmi les vivants.
- Merci beaucoup, vous êtes formidable, dis-je avec sincérité.
- De rien, et faites attention la prochaine fois !
J’acquiesçai avec un petit pincement au cœur. Il avait disparu à l’angle de la rue. Puis je me fis la réflexion que je le reverrai sans doute. Cette idée me réjouis.
Il pleuvait beaucoup, l’endroit était désert. J’étais encore loin de chez moi et j’étais trop fatigué pour faire route à pied. Je n’avais pas non plus envie de dégouliner dans la maison. Déjà que je me ferai engueuler pour ma longue absence sans nouvelles ! Autant ne pas aggraver mon cas. Aussi, je fis signe au premier taxi venu. Il s’arrêta à ma hauteur. Je montai à l’arrière et lançai :
- 115 rue de Bonavis.
- Mais monsieur, s’exclama le chauffeur non sans humour, c’est un taxi pour les morts !
En claquant la portière, je me mis à rire.
June
June

Nombre de messages : 6
Age : 36
Localisation : nord
Date d'inscription : 22/03/2008

http://www.pointfinal.net

Revenir en haut Aller en bas

A vive allure Empty Re: A vive allure

Message  Krystelle Lun 24 Mar 2008 - 10:01

Un texte trépidant, dans le bon et le mauvais sens du terme...
Je m'explique : il y a plein d'idées qui fourmillent dans ce texte et qui lui donnent un rythme effréné. Mais du coup, c'est trop rapide... j'ai parfois eu l'impression de lire une suite d'actions et aventures invraisemblables qui s'enchaînent sans que le lecteur ait le temps de se poser, sans qu'il puisse cerner les personnages, ses émotions, le décors etc...
Bref, de l'action, rien que de l'action. C'est un parti pris mais il me manque un univers, une atmosphère, des images, des digressions etc... pour pouvoir "m'installer" dans ce texte.
C'est un peu comme si l'histoire prenait totalement pas le pas sur le reste, y compris la forme et l'expression qui certes ne présentent pas de défauts majeurs (peut-être juste quelques problèmes de temps au début) mais qui me semblent un peu trop neutres, trop lisses.

Et j'en profite pour te souhaiter la bienvenue ici, June !

Krystelle

Nombre de messages : 7162
Age : 44
Date d'inscription : 12/12/2005

http://fuitedanslesidees.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

A vive allure Empty Re: A vive allure

Message  Invité Lun 24 Mar 2008 - 13:17

Ce qui ressort de cette lecture c'est d'abord une incongruité entre le syle assez formel d'écriture et des expressions très familières, je doute que cela relève d'un choix conscient. Par ex :

m’expliquant ce bazar
Après avoir soufflé comme un bœuf
sous mon crâne
le coup de klaxon que le train poussa

Et puis des problèmes de concordance de temps oui, entre le passé simple et l'imparfait, mais aussi le présent :

les passagers qui se contentèrent de présenter leurs mains lorsque le monsieur arrivait à leur niveau
Mais c’était quoi cette histoire encore ? Une caméra cachée ? C’est ça, c’est une caméra cachée


Enfin quelques constructions de phrases bancales.

et à cause de cette lumière vive qui continuait à faire des étincelles devant mes yeux alors que la lampe était maintenant derrière moi.

et le seul qui troublât l’affreux silence, alors aussi lourd qu’une chape de plomb, c’était ma propre respiration

je sentis la panique mettre le feu au ventre
Je lui montrai de mauvaise grâce

Sur le fond... Pas mauvaise l'idée, mais le texte est trop long pour décrire un AR erroné au pays des morts. Il faudrait, comme le dit Krystelle, installer une ambiance, des personnages autres qu'anecdotiques et éviter la litanie d'actions ...
Dernière chose : les détails peu ragoûtants n'apportent rien au récit (les cheveux gras du contrôleur, la bave sur le menton, la vessie pleine, le vomi...)
Je dirais qu le tout a besoin d'être affiné, allégé, dégraissé... pour un traitement plus efficace de du récit dont l'idée est intéressante même si connue.
La chute est bonne, ne change rien !!

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

A vive allure Empty Re: A vive allure

Message  bertrand-môgendre Lun 24 Mar 2008 - 22:50

Coupe, taille dans le vif. Amuse-toi à courir en déclamant ton texte, tu comprendras pourquoi il est lourd à porter, pourquoi il ne tient pas en haleine le lecteur que tu souhaites intéresser. Il ressemble à un exercice de conjugaison tout droit sorti des manuels scolaires.
Brasse les mots, bouscule les phrases.
L'idée générale est bonne.
Tu as l'imagination fertile,
assaisonne-la de tournures subtiles.
bertrand-môgendre
bertrand-môgendre

Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007

Revenir en haut Aller en bas

A vive allure Empty Re: A vive allure

Message  Sahkti Ven 28 Mar 2008 - 7:18

Dommage que dans le début du texte, le descriptif prenne trop de place sur le reste. Si j'arrive à percevoir la fatigue et le souffle court du coureur, je n'arrive pourtant pas à complètement l'intégrer, parce que cette émotion de stress est quelque peu noyée par tous les détails qui l'entourent. Parce que tout de même, tu insistes et réinsistes beaucoup là-dessus, le souffle, la respiration, le coeur qui bat... Plus sobre aurait sans doute été plus efficace, à mes yeux s'entend.

Je regrette également que la réaction du voyageur prenne de suite un tour très pratique quand on lui annonce qu'il est dans le train des morts. A peine un soupçon d'effroi mais il pense au nombre de jours ou à ce qu'il va manger. J'aurais aimé que tu explores davantage ses états d'âme à ce moment.

Et puis tout va trop vite. le contrôleur s'embête avec des détails administratifs un brin incohérents puis hop, voilà notre bonhomme de retour sur terre chez les vivants. Assez simple comme voyage en fait.
La note d'humour de fin me laisse également perplexe.

Bref, au final, je trouve que tout cela part d'une bonne idée mais la sauce ne prend pas vraiment en ce qui me concerne. Manque de cohésion, exploration trop légère de certains éléments... désolée.
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

A vive allure Empty Re: A vive allure

Message  June Sam 29 Mar 2008 - 6:28

Pas graf XD

Merci pour vos commentaires. J'en prends bonne note et rerererereregarde ! =)
June
June

Nombre de messages : 6
Age : 36
Localisation : nord
Date d'inscription : 22/03/2008

http://www.pointfinal.net

Revenir en haut Aller en bas

A vive allure Empty Re: A vive allure

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum