Le Miroir de la vie

Les faux semblants ne servent à rien
Les illusions ne cachent rien
Vous êtes
ce que vous êtes
Je suis
Ce que je suis
Nous sommes
Ce que nous sommes…

Être ou ne pas être
On a beau paraître
On est ce qu’on est
depuis qu’on est naît…

Rien se sert de se mentir
Pour nous inventer une vie
Il n’appartient qu’à nous
D’en faire un tout
Qui nous permettrait
De s’apprécier
Et enfin de se regarder
Tel que l’on est…

Le miroir de notre vie
Est l’image de ce qu’on est
Et non pas l’ombre
De ce que l’on paraît

Ma vie est précieuse
Mon âme est précieuse
Comment je le sais ?
C’est mon miroir qui me l’a révélé...

J'ai failli zapper le poème à cause du thème, pas vraiment le thème en soi mais le "miroir" (également au centre de "mon beau miroir")... mais aussi et surtout à cause des premiers vers... Qui sont exactement (ou peu s'en faut) les mêmes que les derniers de "Présentez-vous" posté courant mars.

Je crois qu'il serait bien de les supprimer dans l'un ou dans l'autre.

De plus cette notion de miroir, de "je suis ce que je suis"... ce "je... je... je..." laisse une impression de narcissisme... pas vraiment désagréable, mais du fait qu'elle se retrouve dans les trois textes, renvoie à un "déjà lu, déjà vu" qui nuit beaucoup à la lecture.

Des maladresses dans ce poème, notamment du point de vue des pronoms on/nous. Ex :
Rien se sert de se mentir
Pour nous inventer une vie

Quelques incohérences aussi du point de vue du style:
Est l’image de ce qu’on est
[...]
De ce que l’on paraît

Et puis, la dimension moralisatrice de ces lignes m'agace. J'ai tendance à me méfier des textes qui me disent comment je devrais penser, que je ne devrais pas me mentir, blablabla...
Quitte à adopter une ligne bien-pensante, autant imager, autour d'une fable ou je ne sais quoi. Mais tout est dit, d'une façon peu originale, rien n'est suggéré, tu construis presque un mur entre le texte et le lecteur qui ne peut même pas rêver un peu entre tes lignes.

Commentaire un peu sévère, j'en conviens et j'en suis désolée, mais évidemment tout cela, c'est une question de goût...

L'énumération du début lasse par sa facilité, et le ton donneur de leçons assis sur ses certitudes présent partout dans le poème irrite. Cela serait peut-être mieux passé sous une autre forme, ou à tout le moins si tu avais assemblé les mots de façon à créer un poème moins brut, moins lecture au 1er degré, sans surprise.

La pwesie et moi... :-(

Est-ce de la poésie? Oui, sans doute, par sa disposition, mais ça sent trop la prose que l'on aurait découpée pour lui donner une allure poétique qui n'est pas réussie, à mes yeux.
Ça, c'est pour la forme, reste le fond, moralisateur à outrance, généraliste à souhait; il impose plus qu'il ne propose et je ne suis pas fan du procédé. Il y a là compilation d'évidences, dommage.

Me fait penser à une chansonnette pop.
à oui, Fleetwood Mac "i am what i am what i am"
inintéressant au possible, hors du cadre de la chansonnette.