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Noir sur Blanc

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Message  apoutsiak Jeu 1 Mai 2008 - 12:43

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La lumière, enfin. Pour l'instant, juste un rai, mais après cette nuit interminable, quel bonheur que cette zébrure chaude et rayonnante sur ma peau. Depuis quand n'ai-je pas vu le jour ? Je ne sais pas. Un an ? Trois ans ? Enfermé dans le noir, je le sais bien, on perd petit à petit la notion du temps. Sans parler des odeurs de renfermé. De moisi. Moi qui étais propre du lundi au dimanche.

Des voix. D'abord indistinctes, sur le palier, bientôt plus précises. Les timbres s'éclaircissent. Une musique de tourments, pour moi, à laquelle je ne crois pas pour l'instant. Pourtant, maintenant qu'elles résonnent dans la pièce d'à côté, le doute n'est plus permis. Ils sont revenus. Qui plus est, en maîtres. L'homme parle de grands projets. Abattre la cloison. Un home cinéma. La femme parle de jacuzzi. De salle de fitness.

Les salauds. Ils ont gagné. S'ils sont là, c'est qu'ils ont réussi. Ils le disent d'ailleurs. Ils le crient. Ils dansent. Ils chantent. Ordures ! Qu'y puis-je ? Je suis enfermé. Ce que je dis est idiot. Enfermé ou pas.

Je maudis les flics. Ceux qui se sont occupés du corps de la tante Ophélie. Des guignols. Des incapables. Tout ce temps à mitrailler au Nikon dans tous les angles. Et les scientifiques, là, avec leurs prélèvements in situ. Les cons, il ne se sont pas occupés de moi. Personne, d'ailleurs. Ni eux, ni les autres. Une erreur monumentale, j'en reste convaincu. Je suis persuadé que j'étais la solution. Une pauvre chose comme moi rendre un jour, un seul, le plus grand des services à la tante Ophélie, rendez-vous compte !

Il ne me reste plus qu'à me souvenir de la joie qu'elle se faisait de retrouver ma douceur. Pas comme ces petits galopins débarqués un jour de je ne sais où, et qui se sont pris à moi pendant des heures, me causant mille tortures, me souillant ensuite la nuit de leurs humeurs, otites, oreillons, je n'y connais rien. Pas comme son amant d'un jour, se dorant la pilule sur la terrasse avec moi, sous un soleil à me délaver, sur un sol salissant comme c'est pas permis. Alors que la seule fois où la douce Ophélie avait fait tomber de la confiture d'abricot sur mon satin, elle s'était précipitée à la salle de bains et était revenue avec une éponge. Après avoir vérifié que j'avais retrouvé mon teint habituel, elle m'avait mis à sécher sur un radiateur. En une heure, j'avais retrouvé mon éclat. À ce souvenir, je pleurerais bien, comme vous, mais il ne me sera jamais donné de goûter ce frisson.

Si je pouvais verser des larmes, j'en aurais versées d'avantage pour ce que ces deux petits merdeux m'ont obligé à faire. Pourquoi ne se sont-ils pas emparés de mes voisins ? Celui d'à côté, celui de dessus ou de dessous. Le hasard est cruel. Pourquoi m'avoir extirpé, moi, au beau milieu de mes semblables, et m'avoir transformé en instrument de mort ? J'ai connu l'horreur indicible du cri, inextinguible, de la pauvre femme, tout contre ma peau. Son souffle y est comme gravé. J'ai connu les postillons du bourreau, qui criait aussi, pire que dans un asile d'aliénés, sa bouche pleine de saletés. Peut-être pour se donner du courage.

C'est pour ça que j'ai parlé de l'enquête bâclée des flics. Je porte sur ma peau, j'en suis sûr, les preuves de ce crime abominable. L'homme et la femme, que dis-je, Sodome et Gomorrhe, devraient être au fond d'un trou. Au lieu de ça, pourquoi me faire si mal à l'avance ? ils se vautreront sur moi peut-être chaque jour sans que je n'y puisse rien, absolument rien. J'aurais pu être édredon. Coussin. Je n'aurais rien vu. J'aurais à peine entendu. La chambre d'amis est au bout du couloir. Le salon est en bas.

Ça y est, ils sont partis. Juste un petit tour de propriétaire, cette fois-ci. Je vais désormais haïr la lumière, je le sens, et aimer passionnément l'obscurité. Qu'elle puisse durer éternellement et que j'apprenne un jour que deux âmes, noires comme le fond des abîmes, se sont désintégrées quelque part, à plus de cent cinquante kilomètres à l'heure.

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Message  Yaäne Jeu 1 Mai 2008 - 12:59

C'est...effrayant. Et prenant !

Que d'oreillers sur VE en ce moment ! Allons que vois-je ? Toute cette jeunesse vautrée sur des cousins ? :))))

Joli texte Apoutsiak !
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Message  apoutsiak Jeu 1 Mai 2008 - 14:20

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Ah non, Yaäne, surtout pas sur les cousins, c'est mauvais pour la généalogie, ça !
;-0)))))
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Message  annallissée Jeu 1 Mai 2008 - 15:41

Un oreiller qui nous tient en haleine, on aura tout vu ! Bravo pour ce texte sympa...

Mais bon sang, puisqu'il a réussi à écrire tout ça cet oreiller, pourquoi n'a-t-il pas lâché le morceau aux flics, quand ils sont venus ?
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Message  Invité Sam 3 Mai 2008 - 16:20

Je suis ivre, je ne peux pas commenter.
:-)

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Message  souris Sam 3 Mai 2008 - 20:09

Je ne suis pas convaincue. Il manque comme un petit quelque chose.
La personnification des objets, c'est pas simple. peut-être qu'il faut être animiste pour y croire.

Ah, aussi j'ai lu un "d'avantage" à la place d'un davantage.
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Message  Invité Dim 4 Mai 2008 - 2:49

Je n'ai rien compris à ton histoire, Cher ami vélien.
Du moins à la première lecture.

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Message  souris Dim 4 Mai 2008 - 8:07

Pas convaincue, mais pas indifférente ! ce matin au réveil, j’y ai repensé. Dans ton texte, on s’attend à un truc bizarre, mais l'idée progresse de façon trop linéaire. Rien dans cette histoire ne se détache du reste. On en perd le sujet. Je disais qu’il manquait un petit quelque chose. En fait, il y en a en trop. Trop d’infos. Un patchwork où la soie se noie dans le coton et la laine. A la première lecture, alors que le début avait éveillé ma curiosité, tu m’as perdue en route et du coup je l’ai relu pour entrevoir quel objet pouvait se cacher derrière tout ça. En fait dans l’écriture fantastique, et c’est le cas quand on fait causer des objets (à moins d’être zinzin), dans une réalité il faut semer des éléments fabuleux par petites touches jusqu’à basculer tout à fait dans le pays d’Alice… ça passe énormément par la perception, du coup les sens sont très sollicités… là ça manque ; on reste trop dans le descriptif, la réflexion, l’intellectualisation et non dans le ressenti.
Qu’un objet pense "flic", "Sodome et Gomorrhe", ça ne colle pas ! tout un chacun, oui, mais d’un objet on attend autre chose.
et puis il est très vindicatif et de sa part on pourrait s'attendre à un témoignage dépassionné, brute comme la matière.
Faire causer les objets, c’est pas commode !
J’ai voulu faire parler mon paillasson et j’en ai pour l’instant rien tiré.
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Message  annallissée Dim 4 Mai 2008 - 10:57

J’ai voulu faire parler mon paillasson et j’en ai pour l’instant rien tiré

Insiste un peu... regarde-le autrement que comme un vulgaire tapis juste bon à s'essuyer les pieds.
Toute chose au monde attend qu'on lui prête attention ( sourire ).
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Message  apoutsiak Dim 4 Mai 2008 - 16:10

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Le problème, Souris, c'est que tu crois mordicus qu'il y a une seule façon de faire parler les objets. Il y en a cent. Il y en a mille. Que tu n'apprécies pas la mienne, c'est ton droit le plus absolu, mais le problème, c'est que tu as l'air persuadée que seule ta manière est la bonne :

"dans l’écriture fantastique, et c’est le cas quand on fait causer des objets (à moins d’être zinzin), dans une réalité il faut semer des éléments fabuleux par petites touches"

"Qu’un objet pense "flic", "Sodome et Gomorrhe", ça ne colle pas ! tout un chacun, oui, mais d’un objet on attend autre chose."


Ce sont des lois intangibles ? Du temps de Proust, on n'imaginait pas une seconde écrire un roman avec des documents administratifs, des affiches ou des étiquettes. On n'imaginait pas non plus écrire un roman sans la lettre e : ça se fait aujourd'hui. Et tu voudrais écrire la loi des textes sur les objets ?

"...et puis il est très vindicatif et de sa part on pourrait s'attendre à un témoignage dépassionné, brute comme la matière."

Un autre problème, là encore dans ton boulot de commentateur : tu t'attends à ceci ou à cela. Quand il y a une justification, je comprends bien, mais ici, je n'en vois aucune. Tu dis que je devrais faire parler l'objet de manière impersonnelle. Encore une loi ?

Au contraire de tout ce que tu avances, je voulais anthropomorphiser l'objet au maximum. Il a une peau. Il ressent des choses. Il aimerait pleurer. Ce n'est pas assez fantastique ? Encore une fois, que cela ne te plaise pas, il n'y a rien à en redire, mais je pense que tu devrais lire un texte sans penser que le fantastique devrait être comme ci, la S.F comme ça, le polar ainsi, etc... A cause de tout ça, je comprends fort bien que tu ne parviennes pas à faire parler ton paillasson.

.
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Message  Jonjon Dim 4 Mai 2008 - 16:17

apoutsiak a écrit:.

Un autre problème, là encore dans ton boulot de commentateur : tu t'attends à ceci ou à cela. .

Commenter n'est pas un boulot : c'est un privilège que chaque lecteur accorde à l'auteur. Demander des précisions sur les commentaires offerts, c'est une chose, mais manquer de respect envers les lecteurs (Souris a tout de même pris le temps de lire ton texte, chose qu'elle n'était pas obligée de faire, et de te dire honnêtement ce qu'elle en a pensé en plus!), c'est plutôt inacceptable.
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Message  apoutsiak Dim 4 Mai 2008 - 16:53

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Je ne crois pas avoir manqué de respect. Aucunement. Ton inacceptable me paraît, du coup, tout à fait inacceptable.
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Message  souris Dim 4 Mai 2008 - 18:13

Je donnais juste mon avis sur ton texte. Mon humble avis. Je n’édictais pas de lois. J’aurais peut-être dû commencer toutes mes phrases en prenant des gants, car je sais que les auteurs sont très susceptibles (j’en ai à la maison). Et en matière de littérature fantastique, les classiques restent un peu pour moi la référence. Je ne crois pas non plus être bornée, ni qu’il n’y ait qu’une seule façon de faire parler les objets, mais pour que la sauce prenne (encore une fois du point de vue de la lectrice que je suis et je suis de celles qui peuvent passer des nuits blanches à lire), c’est comme en pâtisserie, il faut respecter certaines recettes et la juste proportion de certains ingrédients, sinon c’est raté !
Pour mon paillasson, c’est un autre problème, j’ai effectivement mille et une façons de le faire causer, mais je n’ai pas encore trouvé la bonne. C’est juste une question d’exigence.
En tant que lectrice, je n’attends qu’une chose, c’est que ce que je lis me plaise, surtout si les lois sont transgressées (pour dire, j’adore Céline).
Je ne voulais pas le dire comme ça, parce que je ne suis pas méchante, mais de mon humble point de vue de petite pisseuse (ça transpire dans la réponse que tu me fais), tu n’utilises pas les bons ingrédients, quels qu’ils soient, et ton texte est raté !
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Message  apoutsiak Dim 4 Mai 2008 - 18:30



Je m'excuse le plus platement si "petite pisseuse" se lit entre les lignes de mon message : je ne parviens pas à le voir. Je m'efforce en général de ne blesser personne. Une nouvelle fois, j'en suis bien désolé.
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Message  Mezael Dim 4 Mai 2008 - 18:58

C'est un peu décousu...

mais je veux la suite!
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Message  Arielle Lun 5 Mai 2008 - 8:22

Si je pouvais verser des larmes, j'en aurais versées d'avantage

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Message  Arielle Lun 5 Mai 2008 - 8:26

Oups! Mon précédent post est parti trop vite...
Je voulais ajouter qu'à mon avis les contraintes que tu t'es imposées Apoutsiak semblent avoir pesé un peu lourd sur l'ensemble de ton texte dont certains épisodes paraissent de ce fait un peu artificiels.

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Message  Gobu Lun 5 Mai 2008 - 8:50

Le crime raconté par l'arme du crime. L'idée me plaît. Et que ce soit un oreiller, symbole de confort et de douceur, qui ait servi à perpétrer cette atrocité, ajoute encore à la noirceur de ce petit récit plutôt gore !

Juste une remarque : si un oreiller peut écrire, pourquoi ne pourrait-il pas pleurer ? Et que sait-on, au fond, des chagrins des oreillers ?
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Message  apoutsiak Lun 5 Mai 2008 - 9:35

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Intéressant, ce que tu dis sur les contraintes, Arielle. Je ne comprends pas ta correction : "Si je pouvais verser des larmes, j'en aurais versées d'avantage". COD placé avant, j'aurais versé quoi : des larmes.
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Message  Arielle Lun 5 Mai 2008 - 10:37

Après enquête je m'aperçois que certains auteurs tolèrent l'accord, d'autres pas.
Pour moi, il était clair que:
Le pronom en complément d'objet direct + participe passé :
Le pronom en COD suivi d'un participe passé est invariable : Et des livres comme ceux-la, j'en ai lu bien souvent !

http://www.etudes-litteraires.com/grammaire-accord-participe-passe.php
Je crois qu'on peut t'accorder le bénéfice du doute ;-)

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Message  pierre-henri Mar 6 Mai 2008 - 7:59

Peut-être une question de valeur partitive, ou non de "en" ?
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Message  Sahkti Mar 13 Mai 2008 - 15:46

Je suis mitigée, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas vraiment. En fait, au fur et à mesure que le texte évolue, tu en dis trop et pas assez à la fois.
Tu donnes trop tôt une piste à suivre en parlant d'une armoire et d'un séchage sur radiateur et pourtant plus loin, tu négliges la véritable chute, le texte s'arrête et hop, voilà. Insatisfaction, donc.
J'aurais préféré plus de suggestif, de non-dit, de mystère entretenu avec ou non une révélation à la fin (mais sans, ça aurait été encore mieux), tandis qu'ici, c'est en permanence un entre-deux.

Le récit également très guidé empêche d'accrocher vraiment à l'histoire; le lecteur peut se sentir partagé entre cette histoire de flics et de vauriens et l'identité du narrateur-objet. C'est trop de choses à la fois, ça empêche l'une et l'autre partie de véritablement se développer.
Ton objet ne raconte pas mal les choses, même si il lui manque un supplément d'âme, mais sa parole est noyée au milieu d'un tas de trucs et c'est bien dommage.
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Message  bertrand-môgendre Mer 21 Mai 2008 - 8:08

Je reconnais là, le travail de composition, que tout écrivant devrait s'imposer pour adopter un personnaqe, une situation anodine, un objet quelconque.
Je lirai volontiers les tribulations du gant de toilette de la mère tape-dur, ou la vie secrète de la collection d'étiquettes de camembert du père frappe-mou.
L'exercice me plait, et en l'état, difficile à définir ce que je lui reproche.
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Message  Invité Mer 21 Mai 2008 - 9:46

Peut-être que tout cela est trop maîtrisé, intellectualisé, qu'il y manque du sentiment. Peut-être ça ou autre chose... Je suis partagée entre applaudir une écriture quasi parfaite et déplorer le manque d'empathie ressenti à la lecture du texte. Il me semble que le début capture l'imagination du lecteur mais à trop vouloir procéder par allusions il le laisse finalement en-dehors. Et pourtant, l'idée est bonne. Désolée, c'est confus, mais mes sentiments sont confus aussi...

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