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NOUVELLE VAGUE : Ne comptez pas sur le pianiste.

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Message  apoutsiak Mar 6 Mai 2008 - 16:40

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NOUVELLE VAGUE

NE COMPTEZ PAS SUR LE PIANISTE (I)


Vous-êtes vous déjà réveillés trempés ? Entendez : Des pieds à la tête. Entendez : Trempés jusqu'aux os. Et n'allez pas vous ridiculiser en évoquant le seau d'eau que vous avez reçu un jour de grande cuite, ni la suée que tous vos pores ont puisée, une nuit, dans le plus horrible de vos cauchemars. Parce que vous entendriez éclater dans vos oreilles le rire d'un homme, et cet homme ne résisterait probablement pas à vous raconter l'épisode qui a conduit au drame de son existence. Par chance, cette opportunité ne vous sera pas accordée, et ainsi, pas le moindre élément de ce récit ne sera mis sous le boisseau.

Cette histoire commence au moment précis où Xavier Barral se réveilla un jour, et où, aussi loin que son regard eût porté, c'est-à-dire l'infini, il n'y avait que de l'eau, couverte par une cloche immense et sombre. Ce qu'il vit ensuite, ce sont ses mains. Au bout de ses doigts, ses ongles lui parurent des griffes, plantées dans la planche de bois qui le portait. S'il tourna bien vite la tête sur la droite, ce fut parce qu'il entendit renifler. Il n'était pas seul. Un autre malheureux s'était aussi agrippé à un bout de la planche, son visage couché sur elle.

- …passé quoi ? articula péniblement Barral à son semblable.
- Explosé ! Boum ! fit ce dernier en frappant la mer, presque étale, avec le plat de sa main, avant de relever la tête. Barral écarquilla les yeux. L'épuisement et l'obscurité ne l'aidaient pas. Foutredieu ! se dit-il. Un gosse !
- Comment ça va, gamin ?

À l'autre bout de la planche, il entendit rire. De faibles détonations, certes, qui trahissaient de la fatigue, mais pour lui, elles ne prêtaient pas à confusion. Le pauvre garçon ne se rendait pas bien compte de la situation, sans doute. Ou alors, c'était une réaction nerveuse. À moins que ce ne fût pire, qu'il se crût dans un jeu vidéo, où ils allaient nager un peu, clic, trouver un pack de survie, clic, plonger, clic, harponner un poisson, bouffer, et clic, repartir gaiement à l'aventure.

- Ne t'inquiète pas, fiston, voulut-il le rassurer. Ils ont dû envoyer un S.O.S. Les secours vont finir par arriver (Si on n'est pas trop loin de cette putain de côte, pensa-t-il). Avec des hélicos. Des hydravions. Tu es blessé ?
- Je ne crois pas (Barral lui trouva une voix bizarre).
- Tu n'as pas peur ?
- Et toi ?
- Il faut savoir être courageux dans ces moments-là, fils. Et patient.
- Et moi, je crois, que tu fais dans ton froc.
Barral redressa la tête, mâchoires serrées. Il ne voyait pas bien le visage de l'effronté, toujours à même la planche. Il le sermonna rudement :
- On a un sacré problème, gamin, je le reconnais, mais ce n'est pas une raison pour me manquer de respect !
- Pardon. Chef !

Décidément, le môme n'avait pas du tout conscience de la gravité de la situation. Après tout, c'était peut-être mieux ainsi, se dit-il. Ce qui lui plaisait moins, c'était qu'il allait devoir penser pour deux et qu'il se savait blessé à la cuisse. La vision d'un requin blanc, attiré par l'odeur du sang, convoqua toutes ses angoisses en boule, dans son ventre. Elle n'y demeura pas très longtemps. La métamorphose de l'océan, de mornes plaines en collines, de collines en montagnes, réclama aux naufragés leurs dernières forces. Ils durent sans cesse se concentrer sur leurs prises, respirer à bon escient pour ne pas boire la tasse, se contorsionner pour se saisir de la planche à chaque fois qu'elle leur échappait. Ils gueulèrent à tour de rôle, chacun à leur façon, la cruauté de la mer, son acharnement à les avaler tout entiers. En guise de réponse, elle les vomit dans la nuit, sur une plage. S'ils marchèrent quelques mètres, c'est pour s'écrouler sur le sable sec et s'endormir, complètement vidés.

Quelques heures plus tard, l'ardeur du soleil ne suffit pas à troubler leur sommeil, pas plus que les symphonies braillardes des toucans et des cacatoès. Quand Xavier Barral prit conscience que ses mains étaient détendues, qu'au lieu de griffer une planche, du sable lui glissait entre les doigts, sa mémoire se réveilla à son tour et il se mit sur le dos. Il leva les yeux et ce qu'il vit lui fit penser à une espèce de flan recouvert de persil. Une ombre sur le sol détourna son attention. Visiblement, il s'était réveillé le dernier. Il accommoda sa vision et poussa son juron favori :

- Foutredieu !
- Perdu ! La réponse était Épaminondas M'boto. Père congolais. Mère grecque. Et ne m'appelez jamais Épa, les diminutifs m'indisposent.
- Xavier Barral. La généalogie n'est pas vraiment mon truc. Maintenant, vous me diriez qu'elle peut nous sortir de ce pétrin…
- Détendez-vous, Xavier. Si le bateau avait explosé en mer du Nord, nous serions morts à l'heure actuelle. Ici, l'eau est à vingt-deux degrés. L'air à trente. Bientôt quarante. Le bonheur est sous nos pieds. À deux cocktails et deux petites pépés près. Mais puisque les infirmières arrivent sous peu, il ne devrait pas nous manquer grand-chose. Oui, je sais, vous vous dites qu'avec ma grâce naturelle, j'ai intérêt à avoir un compte en banque bien garni.

- Je n'ai pas dit ça.
- Non, c'est vrai. Vous l'avez juste pensé.

Le nain tendit le bras vers lui pour l'aider à se relever, mais Barral se dépêcha d'agir seul, malgré sa blessure. Ce qui ne les empêcha pas de tomber immédiatement d'accord sur leur priorité absolue : trouver de l'eau douce. Ils quittèrent la plage, longèrent la mangrove, où les palétuviers régnaient en maîtres, avant de pénétrer dans la jungle proprement dite. Leur progression fut laborieuse. Dans leur situation, aucun bâton ne pouvait prétendre remplacer une machette bien affûtée. Soudain, entre les arbres, l'un deux distingua une forme. Ils s'approchèrent et, ce qu'ils virent juste après avoir franchi un rideau de lianes éblouit Épaminondas. Barral vit le nain écarter ses bras et se retourner vers lui dans une sorte d'extase.

– Une ville ! s'écria-t-il. On a découvert une ville ancienne !
– Super, rétorqua l'autre platement. Il n'y a plus qu'à trouver la place du marché.

En tout état de cause, Épaminondas devait avoir oublié ce qui remuait son ventre, asséchait son palais et Barral déchiffra la niaiserie de son sourire avec pitié. Il interpella son compagnon à plusieurs reprises mais celui-ci demeurait interdit, sans pouvoir détacher son regard des vestiges : une théorie de pyramides, d'esplanades et des bassins en étages, tout un monde endormi où les feuilles déposaient continûment un linceul profané par la pluie et la pourriture. Tous ces colosses de pierre avaient été livrés à l'étreinte étouffante des racines de grands arbres, sans rien perdre de leur dignité, malgré leurs blessures, malgré leurs fractures, sans parler de l'aspect décharné de certains d'entre eux, qu'Épaminondas tentait du regard d'associer à différentes parties de leur corps, éparpillées sur le sol.

Las, Barral envoya paître l'Africain grec et partit à l'opposé de l'antique cité. Sans se retourner, dans un état second, Épaminondas descendit une volée de marches, aussi majestueuse qu'interminable. Soudain, il entendit sur la gauche un bruit qui lui plut sur le champ. Il se dirigea à l'oreille et tomba nez à nez avec un démon de cuivre au regard effroyable, dont la bouche aux milliers de dents crachait un filet d'eau. Cristalline. Douce. Épaminondas n'avait aucun dieu à remercier, alors il bénit la ville elle-même de cette attention et but tout son saoul.

Conduit par la chance elle-même, il ne tarda pas à découvrir, un peu plus loin, un immense manguier. Il n'eut qu'à se baisser pour ramasser ses fruits. Parfaitement mûrs. Juteux à souhait. Il dévora les premiers et en glissa dans sa chemise, par l'ouverture de son col. Ensuite, il s'assit un moment, et là, sans prévenir, la solitude s'empara de lui et lui communiqua une angoisse sourde, lancinante. L'idée de retrouver son compagnon d'infortune s'imposa bientôt à lui, et il se mit en route, conforté par l'idée qu'il pouvait à tout moment revenir explorer la Cité.

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Message  apoutsiak Mar 6 Mai 2008 - 16:48

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NOUVELLE VAGUE

NE COMPTEZ PAS SUR LE PIANISTE ( II )


Il fut étonné de constater que la journée touchait à sa fin. Il pensait avoir découvert la ville il y avait une heure à peine. Il ne commit pas beaucoup d'erreurs de parcours et émergea de la jungle avec un cri de surprise. On venait de lui offrir un poster géant. Rien à voir avec la pâle copie qui déguisait son salon, l'hiver, en paillote tahitienne, non, là, ses yeux pouvaient s'empiffrer réellement de la crème glacée aux agrumes, de la sauce curaçao, de la rondelle d'orange sanguine par-dessus, sans parler de la langue-de-chat, interminablement veloutée. Enfin presque, car Épaminondas dut reconnaître un petit défaut, une sorte de point noir qui l'empêchait d'accorder au tableau la note maximale. Réalisant soudain de quoi il s'agissait, il démarra au trot vers la plage, revenant au pas au bout de quelques mètres, à cause des mangues, sur son ventre, qui s'étaient mises à danser le sirtaki.

En voyant Xavier Barral allongé, entouré ici ou là de magnifiques plumes bleues, il se prépara à balancer une plaisanterie de son cru. Il l'oublia dès qu'il vit sa jambe, qui paraissait bien amochée. Près de sa tête, séchait une flaque de vomi rougeâtre. Barral expliqua d'une voix faible qu'il n'avait d'abord rien trouvé à manger que des gros fruits, écarlates, qui lui avaient paru appétissants. Plus tard, un oiseau s'était posé sur sa jambe, d'un bleu plus métallique encore que sa bagnole. Il réussit à lui attraper une patte et lui fit son compte en le frappant sur le sable. Au total, conclut-il avec un semblant de rire, tiédasse, assez dégueu sans assaisonnement, mais le plein de protides !

Épaminondas se mit à genoux près de lui, sortit des mangues de sa chemise, les pela et les lui tendit. Il raconta comment il les avait trouvées, imita le démon cracheur d'eau, avant de dire qu'il y retournerait en chercher au petit matin. Pour ce faire, il allait essayer de confectionner une gourde rudimentaire. Avec l'eau, il ramènerait de l'argile, il savait où en trouver, et en ferait un cataplasme pour sa jambe. Il fallait dresser une cabane, aussi. Son ami devait être abrité des chaleurs brûlantes de la journée. De la pluie, aussi. Maintenant, il ne cachait pas ses craintes. Même s'il travaillait beaucoup avec ses mains, il n'avait jamais fabriqué de telles choses. Barral le remercia et voulut connaître le travail dont il parlait.

- Pianiste.
- Tu joues quoi ?
- Tu devrais le savoir, répondit Épaminondas, sans que le blessé n'aperçût l'affaissement de ses traits, qu'il fit disparaître quand l'autre tourna la tête vers lui en grimaçant.
- Pourquoi ça ?
- Parce que j'ai joué pour toi plusieurs nuits d'affilée. Parce que tu as dansé au son de mes fandangos et de mes paso doble. Parce que c'est grâce au pouvoir de ma musique que tu as emmené la très belle Maria dans ta cabine. Toi, tu n'as jamais dépassé la piste de danse. Elle, si. Le cinquième soir, quand tu es parti te coucher, elle s'est accoudée au piano, pendant que je jouais. J'ai bu sa beauté à cinquante centimètres, parfois moins. Son parfum m'a ensuite accompagné jusque dans mes draps. Au matin, je ne me suis pas douché pour conserver son odeur le plus longtemps possible.

Elle m'a parlé de toi, cet unique soir où nous avons été si proches. Je ne crois pas lui avoir jamais dit un seul mot. Je crois aussi que ça lui était parfaitement égal. Elle s'est approchée d'avantage, deux ou trois fois, pour me raconter des choses très crues à l'oreille. J'étais mal à l'aise, mais je n'osais rien lui dire. Elle avait dans l'idée, je pense, de me faire cadeau d'une chose inaccessible. Je devais être pour elle une espèce un peu à part, venant d'une planète lointaine et triste, observant les hommes, les vrais, avec convoitise.

- Tu crois qu'elle pourrait être encore en vie ? Tu crois qu'il y a d'autres survivants ?
- Je ne connais pas la réponse à la seconde question. Par contre, je peux, répondre à la première sans me tromper.

Épaminondas ne distinguait plus les traits de Barral, mais il le vit redresser la tête, émettre un grognement.

- C'est simple. Peu après l'explosion, nous nous somme retrouvés dans l'eau, elle et moi, à quelques mètres l'un de l'autre. Elle agitait ses bras dans tous les sens. Au début, je croyais qu'elle me faisait de grands signes, mais en fait, elle était bel et bien en train de se noyer. Je n'ai pas eu à réfléchir sur l'action à entreprendre.

Pendant qu'elle me parlait, près du piano, peut-être pas au début, mais après, quand elle m'a raconté vos petites affaires à l'oreille, j'ai senti une chose grandir en moi que je ne connaissais pas. Elle a grossi, grossi pendant cette fin de soirée, et, je me suis mis à penser à un moment funeste comme celui qu'on a vécu ensuite. Le hasard, Xavier, c'est quelque chose, hein ? J'ai désiré très fort votre mort à tous les deux. Et je me suis vu jeter ta dulcinée aux poissons, balancer par terre sa ration d'eau. Dans la réalité, je dus rendre mon jugement plus rapidement.

- Espèce de Salaud ! cria Barral avec les moyens qui lui restaient. Cette tension lui coûta et il demeura immobile un moment, les yeux injectés de colère.
- Je n'ai jamais compris cette inconscience des gens qui s'embarquent pour une croisière sans savoir nager.
- Si je m'en sors, murmura-t-il, tu pourras numéroter tes abattis, nabot de mes couilles.
- Tu gâches déjà tes chances, Xav. J'aurais pu t'apporter de l'eau. De la nourriture.
- Va te faire…

Xavier Barral ne termina pas sa phrase. Il fut agité de spasmes violents et vomit une nouvelle fois. Épaminondas lui souhaita de beaux rêves, marcha une centaine de mètres sur la plage, se coucha et s'endormit très vite. Le lendemain, il fut rapidement sur pied, mangea quelques mangues et partit chercher bois et feuilles pour fabriquer une cabane sommaire. Quand vint le moment de se saisir des épaules de Barral, afin de le mettre à l'abri de la chaleur, ce dernier ne comprit rien à ce qu'il se passait, mais il était trop faible pour parler ou réagir. Il entendit le nain lui expliquer qu'il ne devait pas fatiguer ses méninges, que le scénario était trop compliqué pour lui. À ces mots, le sang de Barral ne fit qu'un tour, et sa peur augmenta d'heure en heure. Du moins, jusqu'à ce qu'il reprît suffisamment de forces.

Épaminondas avait trouvé le moyen de fabriquer une gourde en creusant l'intérieur d'un fruit, volumineux et dur, à l'aide d'un fragment de coquillage, qu'il avait passé du temps à affûter. Il remplit la gourde deux fois pour étancher la soif de son compagnon, trouva des œufs d'oiseaux et du miel sauvage, qu'il partagea avec lui. Il trouva aussi l'argile, qu'il appliqua sur sa blessure. Le surlendemain, Xavier Barral put se remettre debout, grâce aux soins répétés de son compagnon.

Ce jour-là, ce dernier se leva tôt et se rendit en hâte dans la vieille cité. Il se fatigua les yeux à suivre les épisodes probables d'un mythe, sculpté à la base de la plus grande des pyramides. Il en déduisit qu'un prince avait parcouru la terre entière à la recherche d'une femme souple comme le vent, vigoureuse comme une montagne, douce comme la lumière de la lune. Il la trouva de l'autre côté de l'océan, blanche comme la chair du coco, et il l'épousa pour l'éternité devant son peuple réuni. Quelques uns de ses membres cimentèrent à cette occasion de tous leurs os, de toutes leurs fibres, la nécropole future des fils des dieux, le prince et son épouse royale. Un gage de bonheur, pour leur seconde vie. Un honneur insigne, pour leurs familles, leurs descendants, aussi. Le reste de l'assemblée fut invité à des festivités somptuaires qui durèrent dix jours et dix nuits d'affilée.

Satisfait de son interprétation, Épaminondas se rendit en un lieu qu'il avait pris d'abord pour une esplanade, avant de l'imaginer consacré plutôt à des activités rituelles ou ludiques. Il pensa au jeu de balle des anciens Mexicains. Pendant de longues minutes, il mima un joueur habile, réussissant à loger la balle dans plusieurs arceaux successifs, avant de tomber à genoux devant le Haut Gouverneur de la Cité, deuxième personnage du pays après le Roi. Celui-ci le gratifia de dix épouses d'exception, et d'un palais magnifique. Il attendit l'ordre de cet Officier Suprême avant de se lever et de parler, en inclinant la tête. Il était indigne d'un tel honneur. Quand on lui permit de se retirer, il reprit le chemin de la plage le cœur lourd.

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Message  apoutsiak Mar 6 Mai 2008 - 16:51

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NOUVELLE VAGUE

NE COMPTEZ PAS SUR LE PIANISTE ( III )



Il se retourna et chercha à voir la Cité dans sa splendeur passée. L'eau dans les bassins. Les jardins suspendus. Les marchés animés et colorés. Les va-et-vient d'hommes et de femmes aux vêtements bigarrés. Jusqu'à la plage, il conserva dans son cœur l'image de la ville, les voix enjôleuses des femmes, le babillage des enfants, comme un feu qu'on entretient sans cesse. Sa dernière pensée fut pour Astarté, sa petite Péluse de Maran, une tortue toujours élégante, dans son habit sombre, qui n'avait aucune parenté avec l'obscurité ou la noirceur. Ces dernières appartenaient plutôt à l'homme qui s'était approché de lui par derrière, sans un bruit, serrant dans son poing le coquillage qu'Épaminondas avait volontairement abandonné dans la cabane, et qui lui trancha la gorge d'un seul geste.

Trois heures plus tard, Xavier Barral fut secouru par les Marines des Etats-Unis d'Amérique. Le quatrième jour de son retour, à l'hôpital Lariboisière à Paris, il apprit l'état de santé de Maria Zeller, citoyenne suisse, choquée, mais dont le pronostic vital n'était pas engagé. La mise en examen de Xavier Barral n'eut lieu que trois ans plus tard, dans le cadre du procès du Crystal Serenity, paquebot de croisière ayant coulé à la suite d'un attentat particulièrement meurtrier, perpétré par une branche inconnue d'Al-Qaïda.

Où il fut démontré par l'accusation que Xavier Barral avait assassiné Épaminondas M'boto avec préméditation. Où il ne bénéficia que peu de circonstances atténuantes, ayant été nourri et soigné avec constance par la victime elle-même, ayant infligé la mort dans un moment où son intégrité physique et mentale ne se trouvait menacée d'aucune manière. Où il ne put prouver ses allégations concernant la perversité de sa victime, réfutées avec émotion par Maria Zeller, par ses amis musiciens et sa famille. Où la défense brandit en vain les désirs suicidaires de la victime, qui avait tenté de se supprimer à bord du paquebot, justement, au sixième jour de la traversée.

Xavier Barral fut condamné à dix ans de prison ferme, dont sept ans incompressibles.

FIN
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Message  Yali Mar 6 Mai 2008 - 19:03

C'est bien raconté, pas de heurt à la lecture, la structure et l'histoire se tiennent parfaitement.
Deux regrets (mais là c'est très perso) : ça manque d'un peu de folie et les scènes sont, quelle que soit leur nature, traitées avec le même ton.
Sinon, pas de majuscule après deux points.

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Message  Lucy Mer 7 Mai 2008 - 0:11

Texte très agréable et rudement bien tourné !
J'ai aimé le couple improbable qui nous est servi dans cette nouvelle. Mais où vas-tu chercher les noms de tes protagonistes ?
Rien à dire si ce n'est que j'ai beaucoup aimé.
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Message  à tchaoum Mer 7 Mai 2008 - 7:13

Bonne histoire, personnages crédibles et bien campés. Tu y vas peut-être avec trop de délicatesse, j'ai l'impression que tu fais une dentelle autour des situations sans oser les toucher vraiment, je ne sais pas comment dire, c'est presque... précieux ?
C'est très élégant et du coup je me perds un peu dans qui fait quoi. Mon impression générale vient du début, qui me semble un peu trop elliptique. Je crois que je suis (de suivre) Barral et puis non, c'est Épaminondas.
faudra que je relise pour vérifier que ce n'est pas MA confusion...
Sinon, le terme ami est malvenu pour deux compagnons d'infortune.
Ton Barral est vraiment con, hein ?
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Message  claude Mer 7 Mai 2008 - 10:21

"Foutredieu" c'est pas un peu limite ? foudrait voir ça dans la charte!
et c'est le même gars qui "convoque toutes ses angoisses en boule dans son ventre"? ça plaisante pas ! après elles ont intérêt à filer doux, les angoisses, sinon je te racontes pas.
je me suis un peu paumé dans les personnages. Epam - inondas (c'est un jeu de mots). lui le temps que tu l'appelles, pour peu que t'accroches sur son nom, il s'est déjà noyé.
j'ai rien à dire d'autres
ah si dès le début ya un blême :
"vous-êtes vous..." le tiret n'est pas bien placé (ou alors je connais pas cette règle) et j'ai eu peur que le reste soit bâclé, mais non, mais ça n'engage pas bien.

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Message  à tchaoum Mer 7 Mai 2008 - 11:02

claude a écrit:Epam - inondas (c'est un jeu de mots).
?
j'ai pas mis nom d'as
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Message  à tchaoum Mer 7 Mai 2008 - 11:03

à tchaoum a écrit:
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Message  apoutsiak Mer 7 Mai 2008 - 11:16

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Claude, je trouve que le texte que tu as posté est de bien meilleure facture (voir mon commentaire) que ton commentaire ci-dessus, confus (non pas de jeu de mots pour L'Africain grec) et mal écrit.
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Message  à tchaoum Mer 7 Mai 2008 - 11:52

apoutsiak a écrit:.Claude, je trouve que [...]
Caaaaalme, il est beau ton bébé :-)
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Message  claude Mer 7 Mai 2008 - 14:22

Qu'est-ce qu'il a mon commentaire ?
il te plaît pas mon commentaire ?
Il faut que je commente mon commentaire ?

copier coller :

"Foutredieu" c'est pas un peu limite ? foudrait voir ça dans la charte!
ça c'est une blague ! si on censure foutredieu faut censurer tout Tintin et Milou.

"convoqua toutes ses angoisses en boule dans son ventre" ?
la dernière fois que j'ai été convoqué quelque part c'est à la maison poulaga. alors que ton type convoque ses angoisses, ça me fait drôle. j'ai presque envie de m'associer aux angoisses. Quand on est convoqué quelque part, souvent ça sent le roussi. c'est un peu ce que je voulais dire par : après elles ont intérêt à filer doux, les angoisses...
mais tout ça c'est de la blague. on est d'accord. on est là pour écrire des trucs et faire des commentaires si possible dans la joie et la bonne humeur, ce qui parfois n'exclut pas le sérieux.

après je te dis que je me suis un peu paumé dans les personnages et te demande si Epam inondas est un jeu de mots. là c'est une vraie question; j'ai jamais croisé un gus avec un blaze comme ça. autre blague (mais peut-être que tu n'aimes pas mon humour et la prochaine fois je ferai gaffe) : lui le temps que tu l'appelles, pour peu que t'accroches sur son nom, il s'est déjà noyé.

et je finis sur une faute de frappe :
"vous-êtes vous..." le tiret n'est pas bien placé (ou alors je connais pas cette règle) et j'ai eu peur que le reste soit bâclé, mais non, mais ça n'engage pas bien.

alors dis-moi où est la confusion ?

c'est peut-être parce que je ne t'ai pas dit clairement que ton histoire m'avait botté. alors, je te le dis ton histoire m'a bien botté, mais j'ai pas tout compris. donc cela aurait pu être mieux. ça ne retire rien à l'instruction qu'il y a dedans et le toutim, l'effort d'écriture, l'habilité de l'auteur, son talent, etc. mais puisqu'on en rappelle, tu prends ça comme tu veux, mais va pas te monter le bourrichon, tu brides trop ton écriture, tu laisses passer des mots, de vrais mots comme froc ou dégueu et à côté de ça tu convoques tes angoisses. lâche-toi! débride-toi! laisse s'exprimer le type qui aime bien mon texte (ce qui prouve que tu as bon goût et de l'humour) et mets une tarte à celui qui veut que tu aies absolument un langage chatrié et le petit doigt sur la couture du pantalon. dis-lui à celui-là : tu sais où tu peux te le mettre mon petit doigt?

il me reste plus qu'à espérer que tu n'ailles pas déformer mes propos qui ne visent qu'à aller dans le sens du progrès. je t'en assure.
aussi, une autre chose, je n'ai aucun légitimité en quoi que ce soit. alors si dans ce que je te dis il y a un truc qui te chagrine dis-toi que j'y connais rien.
salut vieux

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Message  apoutsiak Mer 7 Mai 2008 - 15:46

.

Merci, ça a le mérite d'être plus clair.

tu brides trop ton écriture, tu laisses passer des mots, de vrais mots comme froc ou dégueu et à côté de ça tu convoques tes angoisses. lâche-toi! débride-toi! laisse s'exprimer le type qui aime bien mon texte...

non, mon vieux, je n'écris pas pour t'imiter. Tu as un style et je t'ai félicité pour ça. J'ai le mien, et c'est marre. Avec tes délires, t'aurait demandé à Proust de faire du Céline et à Céline de faire du Proust, tu me diras, ça aurait été assez rigolo de voir le résultat, mais je pense que chacun t'aurait envoyé balader ! A juste titre. Salut vieux !

.
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Message  Invité Mer 7 Mai 2008 - 15:57

Quelle élégance ! même quand tes personnages jurent il le font avec élégance. Bonne histoire, même si ce n'est à priori pas le genre que j'aime lire, ça manque de...de chaleur je crois, de fantaisie aussi, d'une certaine légereté, sais pas exactement. Mais objectivement un texte qui vaut qu'on s'y arrête. Et le nom d'Épaminondas M'boto est une riche trouvaille !

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Message  claude Mer 7 Mai 2008 - 16:26

Houlà ! avec toi, je crois qu’il faut marcher sur des œufs.
Je n’ai jamais voulu insinuer qu’il fallait que tu m’imites.
Je ne suis pas l’aboutissement d’une démarche littéraire. Non seulement je le pense pas du tout, mais ce serait d’un prétentieux que je me mettrais des beignes à moi-même, et surtout n’importe quoi. Vive la diversité ! Merde à l’académie ! quelle qu’elle soit !
J’appartiens au passé. Je suis typé parigot ! J’ai un accent qui me colle à la peau et partout où j’ai bourlingué, aussitôt, j’ai été catalogué parigot. Les expressions de mes vieux, d’où j’ai grandi, Asnières, Courbevoie, Levallois, Clichy. J’ai l’argot des parisiens d’après-guerre et j’aime bien le cultiver dans mon jardin car je trouve ça poétique (tu vois le niveau). J’aime aussi l’accent du sud et les parlers pleins de bouillabaisse et d’épices.

Mais ce sont les gars comme toi qui ont une démarche littéraire convaincue et intellectuelle qui peuvent créer de nouveaux genres.
C’est pour ça que je t’encourage à te lâcher, car j’ai l’impression que ton style comme tu dis, tu le cherches encore.
Tu vas peut-être m’envoyer chier, et là je t’assure, j’en redemanderai pas.
Mais peut-être que tu pourrais remettre en question ta démarche d’auteur. Peut-être que tu pourrais essayer d’écrire juste avec tes tripes pour te faire plaisir sans chercher absolument la reconnaissance des lecteurs et leur absolution.
Et ce coup-ci, est-ce que tu vas prendre la mouche ? car je t’assure ya pas de quoi !

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Message  apoutsiak Mer 7 Mai 2008 - 17:22

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Arrête d'affoler ton palpitant, dame Claude, j'ai peur de la rupture. Avant que je prenne la mouche, faudra que tu me balances la Tour Eiffel sur la gueule, si t'as les biscottos pour ça. Ça c'est primo.

Le secundo, c'est ton obsession des tripes. Bon, toi, tu les adores , puisque t'es un vrai titi, y'a pas d'malaise, mais pour moi, ça renaude des pinceaux, ces trucs. Alors ça doit être pour cette raison que les miennes, celles que je balance, comme ça, et que je laisse à l'air, en place publique, elles sont un tantinet cuisinées à ma sauce. T'as le droit de penser que je devrais la concocter sur un pied, les yeux fermés, en position poirier sur un canasson, façon Grüss, mais moi, je pense que mon histoire est assez folle dingue comme ça : tu veux qu'en plus les héros jouent à bite poil cul ou merde ducon tapette tout le temps ?

tertio : Mais ce sont les gars comme toi qui ont une démarche littéraire convaincue et intellectuelle qui peuvent créer de nouveaux genres. Tu cherches à me draguer, là, pour pas recevoir ta mornifle ? Qu'est-ce que c'est que c'est que ces jacquetances à deux pesos ? Je ne suis convaincu de rien, je n'ai pas de démarche littéraire intellectuelle prout prout ma chère, non dame, Claude, je vais te décevoir, je suis un gars plus simplet, si si, je t'assure. Je crois simplement que, depuis quelque temps, au contraire de ce que tu crois, je m'amuse comme un petit fou, je m'éclate et les lecteurs me le rendent bien, je crois que tout ça fait un petit ensemble sympa.

J'aime bien ton arrivée, vieux. Ça faisait un petit moment que ça n'avait pas valsé un peu sur mes rings !

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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 17:24

De très bonnes idées, beaucoup d’imagination cependant le récit ne m’a pas emportée.
J’ai relu pour tenter de comprendre ce qui me dérangeait ( ce n’est que mon avis perso, évidemment)

* Ta façon d’amener les infos peut entraîner une certaine confusion chez le lecteur. Ainsi, je n’ai pas capté du premier coup qu’Epaminondas Mboto, l’enfant-compagnon de planche et le nain étaient une seule et même personne. C’est assez gênant car justement, la découverte du personnage devrait faire choc.
* Parfois tu emploies des périphrases pour exprimer des choses simples et cela embrouille plutôt que d’améliorer. J’ai dû relire certaines phrases plusieurs fois pour en comprendre le sens comme ici: « En tout état de cause, Épaminondas devait avoir oublié ce qui remuait son ventre, asséchait son palais et Barral déchiffra la niaiserie de son sourire avec pitié. ». Je ne comprends pas "ce qui remuait son ventre".

*Tu as certes une grande facilité d’expression, cependant, je ne sais pas, j’ai un peu de mal à me faire à ton écriture, trop touffue, trop explicative. Je préfère quand les choses sont exprimées plus simplement, de manière plus directe.
Par exemple :
- Tu devrais le savoir, répondit Épaminondas, sans que le blessé n'aperçût l'affaissement de ses traits, qu'il fit disparaître quand l'autre tourna la tête vers lui en grimaçant.
Je ne vois pas ce que cette longue explication apporte au dialogue.

Bref, il y a pas mal d’action dans ton récit et cependant je n’ai pas trouvé le texte vivant.

Et, Une petite erreur de temps ici, non ? « S'ils marchèrent quelques mètres, ce fut pour s'écrouler sur le sable sec et s'endormir, complètement vidés »
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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 17:27

Et, Une petite erreur de temps ici, non ? « S'ils marchèrent quelques mètres, ce fut pour s'écrouler sur le sable sec et s'endormir, complètement vidés »
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Message  claude Mer 7 Mai 2008 - 18:44

T’es un coriace, toi. Tu lâches jamais le morceau ! T’aimes ça la confrontation. Et faut rien laisser traîner parce que tu fais feu de tout bois.

C’est bien t’es pas tombé dans le panneau de la flagornerie du « ce sont les gars comme toi qui ont une démarche littéraire convaincue et intellectuelle qui peuvent créer de nouveaux genres ». Faut dire que c’était un peu gros que je puisse penser un truc pareil. Mais je suis nouveau ici, alors je me montre courtois, j’ai un minimum de savoir-vivre et d’éducation.

Toi en revanche, t’as l’air à ton aise. Prêt à te chicaner avec le premier venu. Une pointe de mépris « c'est ton obsession des tripes. Bon, toi, tu les adores , puisque t'es un vrai titi, y'a pas d'malaise, mais pour moi, ça renaude des pinceaux, ces trucs. » un soupçon de caricature « tu veux qu'en plus les héros jouent à bite poil cul ou merde ducon tapette tout le temps ? »

Moi aussi, je m’amuse bien. Alors, ne me catalogue pas trop vite, tu pourrais être surpris.

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Message  apoutsiak Mer 7 Mai 2008 - 19:27

.

Tout ce qui est affaire de goût dans ton commentaire, Pili, évidemment je n'en parlerai pas, c'est comme les couleurs.

Je voulais juste contredire un point :

à propos de "je n’ai pas capté du premier coup qu’Epaminondas Mboto, l’enfant-compagnon de planche et le nain étaient une seule et même personne." Je pense qu'il n'y a aucun doute, démonstration :
Barral, avec l'obscurité et la fatigue croit voir un gamin. Les dialogues le rappellent tout le temps : fils, fiston, etc. Ensuite, ses propos ne sont pas très commun pour un gamin (même grand) en détresse. A un moment Barral pense même qu'il a une voix bizarre. Quand arrive la révélation, les indices ont été distribués et rien dans l'histoire qui a déjà lié les deux hommes dans un naufrage en pleine mer, ne peut faire penser d'emblée à un troisième larron. Le nain ne peut être Barral. C'est forcément son compagnon.

Et éclaircir un autre :

Tu devrais le savoir, répondit Épaminondas, sans que le blessé n'aperçût l'affaissement de ses traits, qu'il fit disparaître quand l'autre tourna la tête vers lui en grimaçant.

Dans ce changement de faciès, il y a tout le ressentiment, toute l'amertume du pianiste, qui est compréhensible plus loin dans le récit.

.
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Message  apoutsiak Mer 7 Mai 2008 - 19:28

Par ailleurs, Pili, je ne vois aucune erreur dans la phrase citée :
« S'ils marchèrent quelques mètres, ce fut pour s'écrouler sur le sable sec et s'endormir, complètement vidés »
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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 20:00

apoutsiak a écrit:Par ailleurs, Pili, je ne vois aucune erreur dans la phrase citée :
« S'ils marchèrent quelques mètres, ce fut pour s'écrouler sur le sable sec et s'endormir, complètement vidés »

suis d'accord. Sauf que toi, tu as écrit:
« S'ils marchèrent quelques mètres, c'est pour s'écrouler sur le sable sec et s'endormir, complètement vidés »
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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 20:00

c'est
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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 20:03

apoutsiak a écrit:.

Tout ce qui est affaire de goût dans ton commentaire, Pili, évidemment je n'en parlerai pas, c'est comme les couleurs.

Je voulais juste contredire un point :

à propos de "je n’ai pas capté du premier coup qu’Epaminondas Mboto, l’enfant-compagnon de planche et le nain étaient une seule et même personne." Je pense qu'il n'y a aucun doute, démonstration :
Barral, avec l'obscurité et la fatigue croit voir un gamin. Les dialogues le rappellent tout le temps : fils, fiston, etc. Ensuite, ses propos ne sont pas très commun pour un gamin (même grand) en détresse. A un moment Barral pense même qu'il a une voix bizarre. Quand arrive la révélation, les indices ont été distribués et rien dans l'histoire qui a déjà lié les deux hommes dans un naufrage en pleine mer, ne peut faire penser d'emblée à un troisième larron. Le nain ne peut être Barral. C'est forcément son compagnon.

Et éclaircir un autre :

Tu devrais le savoir, répondit Épaminondas, sans que le blessé n'aperçût l'affaissement de ses traits, qu'il fit disparaître quand l'autre tourna la tête vers lui en grimaçant.

Dans ce changement de faciès, il y a tout le ressentiment, toute l'amertume du pianiste, qui est compréhensible plus loin dans le récit.

.


Je te dis ce que moi j'ai ressenti à la lecture de ton texte, apoustiak.
C'est tout. Tu ne juges pas mon avis pertinent, c'est ok. A toi de voir.
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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 20:23

Et excuse-moi d'avoir écorché ton pseudo. Je m'aperçois que c'est apoutsiak et non apoustiak comme je l'avais écrit.
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Message  apoutsiak Mer 7 Mai 2008 - 20:27

.

Oui, Pili, j'aurais dû écrire "ce fut", tout à fait.

Je ne comprends pas ta réaction. Je me fatigue à essayer de te démontrer une chose par a + b (le fait que le nain soit forcément le gamin) tu me réponds :

Je te dis ce que moi j'ai ressenti à la lecture de ton texte, apoustiak.
C'est tout. Tu ne juges pas mon avis pertinent, c'est ok. A toi de voir.


Ce que tu as ressenti et qui est du ressort de la subjectivité, les longues phrases, la touffeur, je te l'ai dit je n'en parlerai pas : c'est donc que j'ai bien noté la pertinence de ces propos, non ?

Par contre, quand il s'agit d'un point de vue "technique" qui me semble erroné de ta part, je me sens le droit de t'expliquer en détail pourquoi tu ferais une mauvaise lecture. Ce qui ne veut pas dire que j'aurais parfaitement raison, mais si tu ne parles pas concrètement de ma démonstration, la critique constructive reste en plan.

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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 20:46

Tu me sembles bien discutailleur, apoutsiak.
Si tu veux que je ne commente plus tes textes, dis-le tout de suite. Pour moi, c'est pareil.

Je fais de gros efforts, l'air de rien, pour commenter les textes au plus près de ce que je ressens à la lecture et en essayant de ne pas heurter leurs auteurs. Je ne prétends pas avoir raison. J'essaye d'énoncer sincèrement ce que je pense.
Il est insupportable de se voir prouver par a+b ou quelque équation que ce soit qu'on a eu tort de donner son avis.
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Message  apoutsiak Mer 7 Mai 2008 - 20:59

.

Il ne me reste plus qu'à prier puisque, parlant la même langue que toi, tu ne m'entends pas. Sainte Marie... Pour que j'en arrive là, il faut que je sois bien triste, bien déprimé.
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Message  Kilis Mer 7 Mai 2008 - 21:16

Le plus sourd des deux n'est pas celui que tu crois. Amen.
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Message  Chako Noir Mer 7 Mai 2008 - 21:33

Hey les gars!!!!!!!!!!!!!!! peace & love, ok? (oui mon commentaire n'a rien à voir avec le texte, navré)
Je trouve que la moutarde commence à monter au nez de nombreux Véliens ces temps-ci, enfin quoi! Remettons les points sur les i. D'une part je ne cherche pas à me taper l'incruste, simplement à calmer le jeu. D'une autre c'est vrai que claude n'y a pas été de main morte avec son premier commentaire. Après quoi apoutsiak a répliqué aussi sec. En revanche je vois pas trop le problème avec pili. Bref. N'allons pas entamer la convivialité du forum pour (je ne dirais pas des broutilles pour ne vexer personne) disons des chamailleries qui respirent la fatigue de fin de soirée. Sur ce, bonne continuation.
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Message  Arielle Ven 9 Mai 2008 - 7:49

"Il y avait en Louisiane, en Amérique, une brave négresse qui n'avait qu'un fils. Comme elle était pauvre et n'avait pas grand'chose à lui laisser, elle voulut lui donner un beau grand nom. Elle l'appela Epaminondas, du nom d'un général grec de l'ancien temps, qui gagna deux célèbres batailles"
Apoutsiak, ton pseudo, déjà, m'y avait fait penser, serais-tu ou aurais-tu été comme moi un lecteur inconditionnel des "Père Castor"?

J'aime assez ce mythe de Robinson et Vendredi revisité quoique ce Barral soit un héros parfaitement antipathique et qu' il y ait, dans ta manière détachée de raconter cette aventure, quelque chose qui m'empêche d'entrer en communion avec ton Epaminondas qui, lui, a tout du héros sympatique pourtant.
Si la fin laisse entendre qu'on a tout faux depuis le début et que le pervers n'est pas celui qu'on pense, elle ne le dit pas assez clairement, à mon avis, et l'effet de ce retournement de situation en est un peu raté. C'est dommage parce-que l'idée est très bonne... mais peut-être suis-je une lectrice médiocre qui ai trop besoin de points sur les i que d'autres ne réclament pas.

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Message  apoutsiak Ven 9 Mai 2008 - 8:55

.

J'ai surtout lu beaucoup d'histoires de Père Castor à ma fille, mais je ne connais pas du tout celle que tu évoques. Merci pour ton commentaire. A propos de "elle ne le dit pas assez clairement", je dois te dire que c'est peut-être à cause du fait que ce récit prend place dans un recueil (en cours) de nouvelles où je laisse des ombres pour les éclairer dans la nouvelle suivante. Alors, peut-être aurais-je dû plus reformer ce texte comme un texte individuel et l'augmenter un peu. Je l'ai relu en disant que ça se tenait bien comme ça, mais je comprends parfaitement ton regard de 'lectrice qui a besoin de points sur les i".

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Message  Reginelle Ven 9 Mai 2008 - 9:27

A toi l'honneur ! c'est avec toi que je commence...

Autant de lecteurs et autant d'approches... et c'est ça qui est magnifique !
J'ai tout suivi, et …
j'ai ressenti la désespérance d'Épaminondas pour cet amour qu'il ne connaîtra jamais… et la rage qui en découle. Sa réaction tellement humaine… J'ai goûté son imaginaire devant cette cité du passé, peut-être parce qu'il ressemble beaucoup au mien… et que c'est aussi un domaine qu'il me plait d'explorer… Barral… je ne l'ai pas trouvé détestable ni stupide… juste un type banal emporté dans une situation qui ne l'est pas… complètement paumé, d'ailleurs… logiquement paumé, même ! Et de plus : face à quelqu'un qu'il considère "criminel". Quoi de plus naturel que de vouloir faire justice ? Et puis… est-ce vraiment lui qui décide ? Un mot, un seul, et voilà que plane le doute… "volontairement"… pourquoi "volontairement" ?

sans un bruit, serrant dans son poing le coquillage qu'Épaminondas avait volontairement abandonné dans la cabane, et qui lui trancha la gorge d'un seul geste.


Épaminondas n'a-t-il pas finalement guidé la main de son bourreau ? Deux personnalités totalement opposées, et très bien "croquées". Et puis… c'est le "nabot"… celui que l'on croit le plus faible qui se révèle être le plus fort, le plus apte à survivre.
Pour moi, tout ce tient, avec logique. Même le ton, parfois un peu comme détaché. Après tout nous sommes les spectateurs, moins impliqués.
Alors, voilà… ça me plait ! Oui… ça me plait !
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Message  Reginelle Ven 9 Mai 2008 - 9:29

"tout SE tient..." fffffffffff m'énerve !!!!!!!!
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Message  apoutsiak Ven 9 Mai 2008 - 16:36

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Merci Réginelle, je suis content de voir une lectrice ne pas trouver Barral affreux ou très antipathique. Pour moi c'est une lecture très juste, car il n'y a rien objectivement dans le texte qui permette de dire ça, à part le crime lui-même. On pourrait dire qu'il est bougon, mais qui serait capable de rivaliser dans un tel cas avec la bonne humeur d'Epaminondas ?

"Volontairement", pourquoi ? Et bien la réponse t'est donnée à la fin : Epaminondas avait raté son suicide sur le bateau (qui n'était peut-être pas le premier) et a cherché par un mensonge terrible (le prétendu crime de Maria Zeller) une main pour assouvir sa volonté.

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Message  Reginelle Sam 10 Mai 2008 - 12:16

Ben oui... c'est bien comme ça que j'ai suivi toute la lecture. Et la seule question qui m'est venue, c'est justement à la fin.
Pourquoi Epaminondas ne s'est-il pas laissé couler lors du naufrage, alors que la veille il voulait en finir avec la vie ? Il y a là, encore, toute cette absurdité, que nous abritons parfois.
Finalement, la veille, c'était lui qui avait pris la décision. Mais, le naufrage, il le subissait. Je ne sais pas... mais je me suis dit que même là, dans cette volonté de ne pas subir, il y avait beaucoup de justesse dans ton approche de l'humain...
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Message  Krystelle Sam 10 Mai 2008 - 15:23

J’apprécie le travail qu’il y a derrière ce texte et je suis admirative devant la qualité de la construction et de la plume.
Mais du coup, je trouve l’écriture presque trop « soignée », c’est difficile à expliquer mais tout me semble contenu dans ce texte, et si j’osais, je dirai : trop propret.
Chaque mot est à sa place, la situation est bien campée, les personnages aussi mais tout cela dégage de la froideur je trouve. Et moi, j’aime bien me sentir au chaud dans un texte.
Pourtant, il y a, je le redis, beaucoup de qualités dans ces lignes et je trouve, par exemple, le rapport entre Épaminondas et la cité très intéressant. Mais, tout ça se prêtait, de mon point de vue, à quelque chose de plus vivant, à une écriture peut-être plus dynamique... Question de goût, très certainement !

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Message  apoutsiak Sam 10 Mai 2008 - 16:10

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Plus qu'une question de goût, Krystelle, probablement, pour la froideur, le côté propret, car partagé tout de même par quelques lecteurs (d'autres ont dit détaché, détachement) donc je pense que quelque chose de ce type-là existe bien.

Il ne faudrait pas oublier tout de même qu'il y a là deux naufragés avec une occupation, au départ, de survie. Ensuite, l'un des deux est mal en point, ne peut trop parler et agir pendant le temps principal de l'action et l'autre est obsédé par sa fin dernière. Le tout dans un monde vide d'hommes, le seul valide dialoguant avec les pierres, l'histoire, les végétaux. Mais peut-être que tout ceci ne doit pas exclure le dynamisme du récit.

Pourrais-tu, si cela ne te dérange pas, reprendre un ou deux passages qui te semblent le plus traduire ces choses et les changer d'une manière qui aille dans le sens que tu aurais souhaité ? Car cette nouvelle se place dans un prochain recueil et je ne voudrais pas laisser passer une chance d'améliorer quelque chose. Cependant, j'ai besoin de plus de détails pour savoir si cette critique me paraît importante à travailler ou non. Merci d'avance.


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Message  Yali Sam 10 Mai 2008 - 16:15

apoutsiak a écrit: Pourrais-tu, si cela ne te dérange pas, reprendre un ou deux passages qui te semblent le plus traduire ces choses et les changer d'une manière qui aille dans le sens que tu aurais souhaité ? Car cette nouvelle se place dans un prochain recueil et je ne voudrais pas laisser passer une chance d'améliorer quelque chose. Cependant, j'ai besoin de plus de détails pour savoir si cette critique me paraît importante à travailler ou non. Merci d'avance.
Moi je veux bien essayer :-)

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Message  apoutsiak Sam 10 Mai 2008 - 16:22

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Merci d'avance, Yali, c'est comme ça que j'imagine "la ligne éditoriale" dont tu parlais naguère, dans un des ses aspects.
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