Suicide

C'est écrit sous forme de lettre. Vos suggestions/corrections de fautes sont les bienvenues!


J’aurais voulu te chuchoter ces mots a l’oreille, tout doucement, mais tu aurais posé trop de questions, tu aurais essayé de me dissuader. Tu n’aurais pas eu besoin de me répondre, seulement de m’écouter et de me serrer très fort dans tes bras, mais bon là je suis conscient que j’ambitionne un peu. Alors je t’écris cette lettre, j’y mets tout mon cœur, mais c’est difficile de trouver les mots justes pour toi qui es si spéciale à mes yeux. Je voudrais tellement que dans tout ça tu comprennes. Je sais que tu ne m’aurais jamais permis de lâcher prise, mais je veux que tu saches que je ne regrette rien. Bon, d’accord, c’est vrai que ton sourire me manque déjà. Et ta présence aussi.
Je te vois déjà en colère contre toi-même : non, surtout n’essaye pas de te mettre en tête que tu aurais pu y changer quoi que ce soit. Tôt ou tard, je l’aurais fait. Tu sais, ce n’est pas sur un coup de tête que je m’en vais, j’y ai réfléchi longtemps. J’ai retourné la question dans tous les sens… et j’ai finalement compris que je n’avais pas d’autre solution qui pourrait me délivrer de ce mal que j’ai en moi depuis trop longtemps. Je sais que c’est dur pour toi, mais si tu savais le bien que ça m’a fait quand j’ai pris ma décision. J’avais compris que je ne souffrirais plus jamais. Je sais qu’à 17 ans je suis supposé avoir la vie devant moi. Je sais que je suis supposé rêver d’aller dans les bars, d’avoir mon permis et de vivre dans la charmante insouciance caractéristique des jeunes. Mais voilà, j’en suis incapable, alors je suis assis sur mon plancher froid et je t’écris ces mots qui se bousculent en moi. J’ai la tête plus légère que jamais et comme je suis sûr que tu te le demandes : non, je ne suis pas triste. Je n’ai plus la force de l’être. Je n’en peux plus de toutes ces nuits blanches, je n’en peux plus de faire semblant. Je ne suis pas heureux. Je ne suis pas celui que vous voulez que je sois. Pourquoi devrais-je endurer tout ça ? Pour quelques éclats furtifs d’une hypothétique chose appelée bonheur ?
Je sais que mon geste sera condamné, qu’on m’appellera le pauvre petit Vincent, qu’on dira de moi que c’est dommage parce que j’étais ‘si jeune’, mais dans tout ça, qui prendra le temps de me comprendre ? Qui se demandera ‘et si c’était réellement la seule chose à faire ?’ Peut-être ont-ils peur de la vérité ? Pour ma part, je n’ai plus peur, je veux seulement ne plus devoir me lever chaque matin et attendre quelque chose qui, en principe, viendrait dans trop longtemps.
Je veux simplement que tu saches que mon amitié pour toi est plus forte que tout ce que tu peux imaginer et lorsque tu regarderas le ciel ce soir, de toutes les étoiles que tu verras, la plus brillante est celle que je t’envoie, car à l’instant où je t’ai vue pour la première fois, tu as illuminé mon regard. C’était le début d’une amitié magnifique. Maintenant, il n’en tient qu’a toi d’entretenir le souvenir de nos fous-rires, de nos joies, mais pas nos de peines. Non, ne conserve que les plus beaux moments. Ne t’inquiète pas, je comprendrais que tu cherches a m’oublier, mais égoïstement j’espère que tu réserveras une infime place dans ton cœur qui (tu me l’as prouvé plus d’une fois) est très grand ! La vie m’a joué un tour, elle m’a fait la promesse qu’elle était le plus beau cadeau que je pouvais avoir, mais elle est vite devenue insupportable. Toi, tu es le plus beau cadeau que je pouvais avoir. Seulement, il m’a fallu choisir entre vous deux, car pour t’avoir à mes côtés, je devais continuer de vivre. J’ai été très égoïste dans mon choix, j’en conviens et le sacrifice est pour moi énorme. Je ne te demande pas de me pardonner, j’ai bien trop peur que tu me le refuses, je voudrais simplement que tu acceptes mon choix. Profite de la vie qui est bien meilleure pour toi qu’elle ne l’a été pour moi.
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Il faudrait que je la relise, ta lettre. Juste une petite chose :

on m’appellera le pauvre petit Vincent

Ce serait peut-être mieux de ne pas le nommer. Pour le petit côté universalité du texte, ne pas lui donner de nom ( mieux encore, pas de sexe... mais là, c'est plus difficile ! ) permettrait une meilleure identification au personnage ( que l'on soit celui qui lit ou qui écrit la lettre ).
C'est peut-être un peu embrouillé et ce n'est, surtout, pas à prendre au pied de la lettre.
J'ai repéré des petites fautes mais je pense que d'autres te corrigeront bien mieux que moi et passeront ton texte au crible.
Je la relirai, en tous cas, un commentaire un peu plus constructif t'aiderait davantage.
Bienvenue à toi, Valentine !

Ce genre de texte- bien écrit, et qui a aucun moment ne digresse- me met mal à l'aise, je ne sais pas faire la part de l'imagination et de la réalité. Désolée de ne pas m'impliquer plus.

Difficile à commenter en effet. Quel est le but de ce texte ? Est-ce une sorte d'exutoire ? Une simple lettre-fiction ?

Cette lettre aurait effectivement pu être écrite par un jeune homme comme ton personnage mais j'aurais aimé que tu donnes quelque chose de plus à ce texte qui nous permette justement de l'apprécier en tant que fiction en lui donnant quelque chose de moins général, en cherchant des images un peu plus personnelles et en replaçant peut-être tout cela dans un contexte.
Tu cherches à toucher la corde sensible du lecteur et effectivement le thème abordé ne laisse pas de marbre, mais on ne sait rien sur Vincent, rien non plus sur la personne à qui la lettre est adressée et du coup, ça contribue à créer une certaines distance entre le texte et le lecteur.

Difficile de commenter un tel écrit parce que toute critique pourrait passer pour une critique du sujet et non de la forme. Avec des pincettes donc...

Le personnage de Vincent ne me plaît pas vraiment. Pas uniquement parce que je trouve qu'il s'apitoye beaucoup sur lui-même, mais aussi parce qu'il cherche à être quelque part un sauveur, un être généreux, quelqu'un qui peut se permettre de donner leçons et conseil de vie à quelqu'un, dans une lettre de suicide. Quelque chose me dérange là-dedans. Tout comme ce côté très travaillé, très élégant de l'ensemble, qui manque de tripes et donc d'âme à mes yeux.
Le choix d'un départ volontaire et son acceptation peuvent conduire à une forme de sérénité qui fait qu'on rédige une lettre posée, je le sais, je suis d'accord, mais cela ne m'empêche pas de penser qu'il manque tout de même quelque chose ici.

Ce texte est très bien écrit. Je ne peux que t'encourager à continuer. Envoie-nous d'autres textes ! Si Valentine et Vincent ne font qu'un, ne te contente pas d'écrire, parles-en à quelqu'un qui saura t'écouter.

Je me suis permis de corriger quelques fautes qui sautaient aux yeux ;-)

Je n'ai pas aimé "j'ambitionne" et les trop nombreux "que" du texte.
A part cela, je trouve le propos assez fort, sans être trop culpabilisant, ni pour Vincent, ni pour son amie, ni pour le lecteur-voyeur, c'est bien équilibré.
Valentine = Vincent ? Je n'ai pas ressenti cela, en tout cas j'espère bien avoir raison ! :-)

Bertrand dit comme Halicante (3 ème en personne en vogue)