Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
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Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Je suis sous le charme d'une des phrases dans le texte de Mehdi.
On dirait du Jacques Besse interurbain.
Il faisait même un peu froid, le ciel on aurait dit qu'il était toujours triste, un peu grisé, de ce qu'on en voyait en tout cas, parce que c'était caché par les hauts batiments.
Et si on se faisait un éxo réécriture, histoire de sauver Mehdi ?
Merci pour votre participation. C'est gratuit. :-)
On dirait du Jacques Besse interurbain.
Il faisait même un peu froid, le ciel on aurait dit qu'il était toujours triste, un peu grisé, de ce qu'on en voyait en tout cas, parce que c'était caché par les hauts batiments.
Et si on se faisait un éxo réécriture, histoire de sauver Mehdi ?
Merci pour votre participation. C'est gratuit. :-)
Invité- Invité
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Je commence?
Ce qu'on pensait du ciel grisé, c'est qu'en tout cas, il était bien caché par le haut des bâtiments, triste. Il faisait même un peu froid.
Ce qu'on pensait du ciel grisé, c'est qu'en tout cas, il était bien caché par le haut des bâtiments, triste. Il faisait même un peu froid.
Invité- Invité
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Pour se les geler, on se les gelait. Le ciel tirait une gueule de tristesse, un peu amer, beaucoup couci-couça. Enfin, pour le couça c'était moins sûr, vu que la moitié de sa poire céleste était cachée par des immeubles.
Il faisait même un peu froid, le ciel on aurait dit qu'il était toujours triste, un peu grisé, de ce qu'on en voyait en tout cas, parce que c'était caché par les hauts batiments.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
A l'horizon : une tripotée d'immeubles. A nos pieds : l'asphalte usée-frotée. Et aux fonds de nos poches comme au fond de nos vies, du froid, de la grisaille comme pas permis. Quant au ciel, il hésitait, tergiversait, gambergeait dans l'entre deux, tout comme nous.
Tous comme nous.
Tous comme nous.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
On aurait même pu dire qu'il ne faisait plus si chaud. Et le ciel... le ciel, on n'en voyait plus qu'un bout, là haut, un peu au-dessous des nuages, au sommet du volcan.
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Le ciel avait déversé en pluie une constellation de souvenirs où les moindres rejoignaient les majeurs sans qu'il ne fut possible d'en deviner l'ordre ou l'importance. Les nuages dansaient et la lune brillait toujours, un peu à la bourre dans le bleu inondé du soleil dont on peut deviner qu'il va poindre à moins d'être cette fois complètement cramé.
C'est la vie de l'aube aux quais.
On aurait pu voir ça comme ça. Sans le haut des bâtiments.
Et puis, on avait pas l'âge. On en pensait qu'un bout. Un peu plus gris.
C'est la vie de l'aube aux quais.
On aurait pu voir ça comme ça. Sans le haut des bâtiments.
Et puis, on avait pas l'âge. On en pensait qu'un bout. Un peu plus gris.
Invité- Invité
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Je la trouve très très bien, la phrase d'origine, bravo à mehdi !
Très bonne idée Panda, la réécriture de la phrase :-)
Donc à ma façon :
- Fait froid !
- Vrai qu’il fait pas chaud...
En levant les yeux, le ciel avait l’air de se poursuivre toujours comme ça, gris là-haut jusque derrière ces immeubles, au-delà des bâtiments qui cachaient une deuxième fois le jour au jour.
- Ouais, on se les caille carrément ! il avait conclu, en regardant ses pompes.
Très bonne idée Panda, la réécriture de la phrase :-)
Donc à ma façon :
- Fait froid !
- Vrai qu’il fait pas chaud...
En levant les yeux, le ciel avait l’air de se poursuivre toujours comme ça, gris là-haut jusque derrière ces immeubles, au-delà des bâtiments qui cachaient une deuxième fois le jour au jour.
- Ouais, on se les caille carrément ! il avait conclu, en regardant ses pompes.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
mentor a écrit:On aurait même pu dire qu'il ne faisait plus si chaud. Et le ciel... le ciel, on n'en voyait plus qu'un bout, là haut, un peu au-dessous des nuages, au sommet du volcan.
On sent quand même l'auteur qu'a quitté la région parisienne depuis un bail :-)
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Par un matin d'automne
Un ciel en demi-deuil
Un ciel partiel,
Anéanti par la ville
Un ciel en demi-deuil
Un ciel partiel,
Anéanti par la ville
Invité- Invité
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
De bleu, en plus on se les gèle! Avec un ciel moche comme un baraquement militaire en Sibérie rempli de soldats ivres qui n'ont jamais vu la couleur du soleil.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Sauvez-moi !
J'avais pas vu ça ^^
Tant qu'à faire maintenant que je suis là, j'vais tenter d'me sauver aussi.
On aurait dit qu'il était malade, le ciel, tout pâle qu'il était... Intoxiqué qu'on aurait dit, à coup de gaz de pot d'échappement, qu'il essayait d'éviter en allant se cacher derrière le haut des tours, le ciel...
Tant qu'à faire maintenant que je suis là, j'vais tenter d'me sauver aussi.
On aurait dit qu'il était malade, le ciel, tout pâle qu'il était... Intoxiqué qu'on aurait dit, à coup de gaz de pot d'échappement, qu'il essayait d'éviter en allant se cacher derrière le haut des tours, le ciel...
Mehdi-L- Nombre de messages : 31
Age : 33
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
polar polaire ?
Un vent froid s'engouffrait sous ma veste et me chatouillait les côtes. Le seul carré de ciel visible semblait refléter la grisailles des hautes tours, l'envie de me barrer me prenait aux tripes.
Un vent froid s'engouffrait sous ma veste et me chatouillait les côtes. Le seul carré de ciel visible semblait refléter la grisailles des hautes tours, l'envie de me barrer me prenait aux tripes.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Comme les tours qui me cachait le gris du ciel bleu ne suffisaient plus à m'attrister, j'avais posé mes mains devant mes yeux. Mes doigts étaient même un peu froids pour la saison. J'espérais la venue d'un chasseur.
Invité- Invité
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
pandaworks a écrit:
Il faisait même un peu froid, le ciel on aurait dit qu'il était toujours triste, un peu grisé, de ce qu'on en voyait en tout cas, parce que c'était caché par les hauts batiments.
Chez nous il fait froid, le ciel pleure souvent sur nos têtes, les nuages blancs sont gris, les rayons de bonheur et de joie jouent à cache-cache avec les tours, mais je crois qu'ils se sont perdus en vérité.
Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 33
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Il flairait même les ptites proies, Marcel en aurait pris quantité tout autour des pistes, dans le fraisier, c’est ce qu’il croyait en tout cas, parce que tout serait gâché par les pots d’échappement.
EmilSinclair- Nombre de messages : 68
Age : 35
Date d'inscription : 29/06/2008
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Il faisait même un peu froid, le ciel on aurait dit qu'il était toujours triste, un peu grisé, de ce qu'on en voyait en tout cas, parce que c'était caché par les hauts batiments.
Façon Vialatte :
L’Homme érige de hauts édifices. Pour s’abriter du froid. C’est à cela qu’on le reconnaît. Le termite aussi, d’ailleurs. Ceux de l’Homme s’élèvent si haut qu’ils dissimulent l’éternelle tristesse du ciel. On n’en voit plus le camaïeu d’ardoise. Le poète s’arrache les cheveux, le peintre mange les poils de son pinceau, le rêveur s’éveille avec à la bouche un goût de cendre. Et c’est ainsi qu’Allah est grand.
Façon haïku :
Le froid s’est abattu
Sur les hauts bâtiments tristes
Masquant le ciel gris
Façon Bukowski après 6 packs de Bud (ou 3 pintes de Jack Daniel’s) :
On se les gelait. Les gratte-ciels se les gelaient. Même le ciel se les gelait. Ca se voyait à son teint grisâtre. J’ai balancé une canette vide dans sa direction ; elle est retombée sans même l’érafler. Je mes les gelais toujours autant, alors j’ai ouvert une autre canette. Et puis une autre encore, et puis toutes ses petites sœurs et j’ai gerbé, gerbé, gerbé sur la tristesse de toutes les putains de villes de ce putain de pays. Dieu bénisse l’Amérique.
Façon Vialatte :
L’Homme érige de hauts édifices. Pour s’abriter du froid. C’est à cela qu’on le reconnaît. Le termite aussi, d’ailleurs. Ceux de l’Homme s’élèvent si haut qu’ils dissimulent l’éternelle tristesse du ciel. On n’en voit plus le camaïeu d’ardoise. Le poète s’arrache les cheveux, le peintre mange les poils de son pinceau, le rêveur s’éveille avec à la bouche un goût de cendre. Et c’est ainsi qu’Allah est grand.
Façon haïku :
Le froid s’est abattu
Sur les hauts bâtiments tristes
Masquant le ciel gris
Façon Bukowski après 6 packs de Bud (ou 3 pintes de Jack Daniel’s) :
On se les gelait. Les gratte-ciels se les gelaient. Même le ciel se les gelait. Ca se voyait à son teint grisâtre. J’ai balancé une canette vide dans sa direction ; elle est retombée sans même l’érafler. Je mes les gelais toujours autant, alors j’ai ouvert une autre canette. Et puis une autre encore, et puis toutes ses petites sœurs et j’ai gerbé, gerbé, gerbé sur la tristesse de toutes les putains de villes de ce putain de pays. Dieu bénisse l’Amérique.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 69
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
la dernière mouette barrée de la décharge n'était même pas venue faire chier le gris du ciel avec ses gueulantes. Au pont d'Italie, on avait même vu un goéland. Les tours se foutent de nous. On était triste comme des wagons de lagons, des lacis de logos dessinés à la bombe. Comme des macis de Lagos, comme des Massais au Togo.
Le mois d'après, on avait été voir les pélicans à Vincennes.
Le mois d'après, on avait été voir les pélicans à Vincennes.
Invité- Invité
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Il avait froid, plus froid qu'il n'aurait dû. Et ce ciel si gris, si triste qui ne parvenait pas à réchauffer son coeur, comme si lui aussi pleurait de disparaître derrière ces bâtiments. Ces bâtiments qui lui glacent le sang.
Yaäne- Nombre de messages : 614
Age : 33
Date d'inscription : 11/04/2008
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Je crois que ce jour, y'avait de la neige sur nos esprits et que le soleil s'est fait kidnappé par les bâtiments, enfin j'sais pas moi, en tout cas le ciel était gris.
Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 33
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
exercice sympa tiens, même à pas d'heure je m'y colle! j'essaye dans une autre voie.
Il faisait même un peu froid. Oh, bien sûr, pas un froid à vous glacer le mercure dans le thermomètre, loin de là. Même pas un froid façon "on se les pèle Gisèle" ou "sort la petite laine Ghislaine". Non, peut-être un simple accès de fraîcheur et rien de pis. Cependant pas frais au point d'être délectable, ça non. Quoiqu'il en soit, il ne faisait pas chaud. Ouep, pour sûr, il ne faisait pas chaud du tout.
Le ciel on aurait dit qu'il était toujours triste, comme s'il cherchait à exprimer un refus de gaieté, mais plutôt une forme de morosité, de banalité fade et nonchalante, un peu grisée et pas grisante. Morne et amorphe. Plate, voilà le terme. Un ciel d'une platitude absolue. De ce qu'on en voyait en tout cas, parce qu'il fallait les dénicher les morceaux de ciel, caché par les hauts bâtiments, rivaux de béton faisant concurrence tant pour la couleur monochromatique que pour l'humeur flegmatique qui s'en dégageait.
Il faisait gris froid. Pas le pied, quoi.
Il faisait même un peu froid. Oh, bien sûr, pas un froid à vous glacer le mercure dans le thermomètre, loin de là. Même pas un froid façon "on se les pèle Gisèle" ou "sort la petite laine Ghislaine". Non, peut-être un simple accès de fraîcheur et rien de pis. Cependant pas frais au point d'être délectable, ça non. Quoiqu'il en soit, il ne faisait pas chaud. Ouep, pour sûr, il ne faisait pas chaud du tout.
Le ciel on aurait dit qu'il était toujours triste, comme s'il cherchait à exprimer un refus de gaieté, mais plutôt une forme de morosité, de banalité fade et nonchalante, un peu grisée et pas grisante. Morne et amorphe. Plate, voilà le terme. Un ciel d'une platitude absolue. De ce qu'on en voyait en tout cas, parce qu'il fallait les dénicher les morceaux de ciel, caché par les hauts bâtiments, rivaux de béton faisant concurrence tant pour la couleur monochromatique que pour l'humeur flegmatique qui s'en dégageait.
Il faisait gris froid. Pas le pied, quoi.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Mehdi-L a écrit:J'avais pas vu ça ^^
Tant qu'à faire maintenant que je suis là, j'vais tenter d'me sauver aussi.
On aurait dit qu'il était malade, le ciel, tout pâle qu'il était... Intoxiqué qu'on aurait dit, à coup de gaz de pot d'échappement, qu'il essayait d'éviter en allant se cacher derrière le haut des tours, le ciel...
J'accroche vraiment bien sur cette phrase (de toutes, c'est celle que je préfère)... sauf le dernier morceau, à partir de "qu'il essayait". Là, ça coule nettement moins bien. C'est peut-être ça qu'il faut que tu fasses. Ecrire... écrire... et puis relire.... relire... et enlever ce qui ne coule pas de source... mais je sais... c'est dur d'enlever !
Re: Exercice éphémère: Sauvez Medhi (réécriture)
Ciel en berne.
HLM briqués.
Défilé de gris au son de la fanfare du froid.
HLM briqués.
Défilé de gris au son de la fanfare du froid.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
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