CM1 - Episode n°15

Maëva tremblait de peur et d’épuisement. Elle n’en pouvait plus de cette journée, n’en pouvait plus de ce corps de rongeur et de cette histoire à dormir debout, n’en pouvait plus tout court.
Ne pas paniquer, rassembler ses idées, respirer. Maëva essaya, inspira tout l’air que ses poumons de hamster lui permettaient d’inhaler et souffla. Elle recommença, se répéta « ne pas paniquer » et ferma les yeux. Seulement voilà, quand elle les rouvrit elle vit le chat, feu son oncle et naguère poisson, vit son professeur de sciences sur la quatrième de couverture du livre posé là devant elle, vit, au loin, l’ombre de son ombre, l’ombre de son corps de fillette, celui qu’elle ne retrouverait peut-être jamais plus. Et elle paniqua.

L’oncle Robert n’en crut pas ses yeux. La scène était tellement surréaliste qu’il la vécut au ralenti, un peu comme le spectateur d’un mauvais film série B. Il vit Maëva les moustaches frémissantes, l’œil affolé et le poil hérissé prendre ses pattes à son cou et s’élancer tête baissée vers la pièce d’à coté, précisément là où le Professeur s’entretenait avec Emma. Elle courut follement sur une vingtaine de mètres et, dans un geste désespéré, se jeta sur le mollet du savant fou pour y enfoncer ses canines de rongeur.

— Mais qu’est-ce… ? Aïïïïe ! Saloperie de bestiole, d’où tu sors ?!

Dupontier prit Maëva par la queue, l’observa un instant et la lança au fond d’une cage.
Et l’oncle Bob, alias Robert, alias Méphisto, alias Blob se retrouva là, tout seul, au milieu d’il ne savait pas où, à coté d’il ne savait pas qui, s’apprêtant à faire il ne savait pas quoi.
Bon sang ! Il allait falloir qu’il trouve tout seul une solution très vite pour sortir tout le monde de ce pétrin. Mais l’oncle Robert n’était pas tellement confiant vu que de toute sa vie d’homme, de chat et de poisson il n’avait jamais eu l’occasion de prendre une seule bonne initiative. Il avait bien essayé en embarquant Maëva pour l’amener ici mais le résultat n’était pas très probant. Il se dit donc qu’il valait mieux attendre un peu avant d’agir et s’endormit dans un coin, au pied d’une pile de bouquins.

Et tandis que Robert rejoignait Morphée, le Professeur s’empara du téléphone :

— Allo Clara ? C’est moi. Tout est prêt, on peut y aller.

très réjouissant tout ça! Le schmilblick qui n'est pas un oeuf n'a pas bcp avancé, mais le ton de ce texte me plaît tellement que c'est loin d'être un passage inutile. Mention spéciale pour les deux premiers paragraphes qui excellent dans la description de la situation.

Malgré le chat ronflant, nous voilà donc dans une amorce d'évolution! Clara étant donc dans le coup, l'infiltration de la famille sera-t-elle facile?
Bon, juste un bémol, j'imagine mal le gars attraper le hamster par la queue, vu que les hamsters ont juste un petit machin riquiqui, mais sinon, l'idée y est! ;o)

Terrible !! J'adore !! Enthousiasme débordant ! C'est pile le genre de chose qui me plait ! Le style que tu emploies colle parfaitement avec l'ambiance dessin animé, c'est plein d'humour.
Je trouve qu'on avance bien, les choses se corsent mais les informations s'en mêlent ! Clara est dans le coup ? Je le savais !! ;-)

J'aime beaucoup ! l'action et le frisson continuent, l'intrigue se stabilise et ça devient vraiment agréable à lire.

Flute, je me serais fait avoir comme Maeva ! J'aurais bien cru prendre possession du corps de Dupontier !

Et revlà la saleté de Clara!!! Dès le début, on ne la sentait pas trop celle-là! Bien vu, Krys, de la faire resurgir à ce moment du texte, ça apporte une nouvelle piste bien intéressante. Quelques portes ouvertes et plein de possibilités pour la suite, un épisode court mais garni et si, si, on avance bien, l'air de rien!