L'indécente Illusion
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Lucy
kazar
Illusions
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L'indécente Illusion
Un début de texte, important dans le sens où j'y tiens beaucoup, mais qui, je le crains, a des chances de vous laisser indifférent.
Finalement, le temps n'efface pas la douleur. C'est faux. Il ne fait qu'estomper les souvenirs et les regrets, il nous fait juste oublier la douleur lancinante et espace les larmes, et tout devient flou et lointain, alors on se dit "ça va mieux. ce n'était rien". On oublie, on laisse de côté, c'est plus simple, tellement plus simple. Et puis, un son, une odeur, un regard ou une couleur nous apprend que tout n'étais que caché, prêt à ressurgir encore plus fort, que rien ne s'efface, que le temps ne nous délivre la réalité d'une souffrance qu'après, lorsque nos armes sont rangées.
Donc, je n'en ai eu qu'un avant goût, gardant mes armes prêt de moi, gardant les yeux grands ouverts, guettant une attaque soudaine, prête à risposter à tout moment depuis que la douleur m'a eue par surprise, il y a peu.
Les deux premières heures après le "il veut plus de toi", ont été d'une facilité déconcertante.
"Ah. Bon.
-Tu t'en fou?
-Bah, je pensais que non, mais en fait si.
-Hein?
-Rien."
C'est l'autre, là, qui me l'a annoncé. Tu me l'a envoyé, il prenait un air gêné mais aurait ris aux éclats si tu ne nous avais observé de loin.
Après quelques heures, il y a eu le "alors, plus jamais?" question inutile, mais pas anodine, qui en entrainait d'autres, et les idées qui dansaient dans mon crâne, et les rires qui se bloquaient au fond de ma gorge.
Pendant plusieurs mois, je m'asseyais dans un coin, je te regardais courir, crier et rire, et je notais les changements; tes cheveux qui devenaient de moins en moins blonds, ta voix à présent grave et ton corps qui s'allongeais. Et puis je me demandais, ne m'autorisant à me tenir trop près de toi, je me demandais si le vert de tes yeux était toujours aussi profond, si la petite flame dansait encore dans tes pupilles, et je ricanais, seule face à ma bêtise. Alors je me demandais, sarcastique, si tes fesses s'étaient ramollies, ou si, toujours aussi fermes, elles frissonnaient pour les mains d'une autre.
Et je chantais, et je dansais, devant tous ces cons qui n'y voyaient que du feu. "Elle est forte. Courageuse. Elle s'en fou, un gars comme lui, elle s'en fou."
Je te trouvais moi aussi ridicule, détestable, mais tellement, tellement irrésistible. Tu appelais la douceur et la tendresse, le désir aussi.
Car il y en a eu d'autres, après. Fades. Ils m'ont déçue. J'avais tout ce que je désirais du premier coup. Aucun intérêt. Je ne ressentais plus l'envie ardente d'un peu de tendresse, leurs caresses ne valaient rien et leurs regards étaient le reflet de leurs âmes, vides de passion et d'ambition. Je n'avais pas besoin de creuser dans leurs mots pour y trouver un semblant d'amour, tout était simple et plat, un ennui définitif, la fuite comme seul espoir. Alors je me sauvais, riant tout bas de mes mensonges et refusant le "plus jamais" qui cherchait à s'imposer en moi, de plus en plus chaque mois.
Finalement, le temps n'efface pas la douleur. C'est faux. Il ne fait qu'estomper les souvenirs et les regrets, il nous fait juste oublier la douleur lancinante et espace les larmes, et tout devient flou et lointain, alors on se dit "ça va mieux. ce n'était rien". On oublie, on laisse de côté, c'est plus simple, tellement plus simple. Et puis, un son, une odeur, un regard ou une couleur nous apprend que tout n'étais que caché, prêt à ressurgir encore plus fort, que rien ne s'efface, que le temps ne nous délivre la réalité d'une souffrance qu'après, lorsque nos armes sont rangées.
Donc, je n'en ai eu qu'un avant goût, gardant mes armes prêt de moi, gardant les yeux grands ouverts, guettant une attaque soudaine, prête à risposter à tout moment depuis que la douleur m'a eue par surprise, il y a peu.
Les deux premières heures après le "il veut plus de toi", ont été d'une facilité déconcertante.
"Ah. Bon.
-Tu t'en fou?
-Bah, je pensais que non, mais en fait si.
-Hein?
-Rien."
C'est l'autre, là, qui me l'a annoncé. Tu me l'a envoyé, il prenait un air gêné mais aurait ris aux éclats si tu ne nous avais observé de loin.
Après quelques heures, il y a eu le "alors, plus jamais?" question inutile, mais pas anodine, qui en entrainait d'autres, et les idées qui dansaient dans mon crâne, et les rires qui se bloquaient au fond de ma gorge.
Pendant plusieurs mois, je m'asseyais dans un coin, je te regardais courir, crier et rire, et je notais les changements; tes cheveux qui devenaient de moins en moins blonds, ta voix à présent grave et ton corps qui s'allongeais. Et puis je me demandais, ne m'autorisant à me tenir trop près de toi, je me demandais si le vert de tes yeux était toujours aussi profond, si la petite flame dansait encore dans tes pupilles, et je ricanais, seule face à ma bêtise. Alors je me demandais, sarcastique, si tes fesses s'étaient ramollies, ou si, toujours aussi fermes, elles frissonnaient pour les mains d'une autre.
Et je chantais, et je dansais, devant tous ces cons qui n'y voyaient que du feu. "Elle est forte. Courageuse. Elle s'en fou, un gars comme lui, elle s'en fou."
Je te trouvais moi aussi ridicule, détestable, mais tellement, tellement irrésistible. Tu appelais la douceur et la tendresse, le désir aussi.
Car il y en a eu d'autres, après. Fades. Ils m'ont déçue. J'avais tout ce que je désirais du premier coup. Aucun intérêt. Je ne ressentais plus l'envie ardente d'un peu de tendresse, leurs caresses ne valaient rien et leurs regards étaient le reflet de leurs âmes, vides de passion et d'ambition. Je n'avais pas besoin de creuser dans leurs mots pour y trouver un semblant d'amour, tout était simple et plat, un ennui définitif, la fuite comme seul espoir. Alors je me sauvais, riant tout bas de mes mensonges et refusant le "plus jamais" qui cherchait à s'imposer en moi, de plus en plus chaque mois.
Illusions- Nombre de messages : 225
Age : 28
Date d'inscription : 31/07/2008
Re: L'indécente Illusion
Coucou Illusions. Au passage, ton avatar m'ennuie. Mais bon, c'est mon côté grand frère surprotecteur.
Ton texte a l'avantage d'être sincère : tu l'as écrit avec tes tripes et ça se sent. Il est pas mal écrit (attention, orthooooo!) et évite (un peu) les pièges du genre, qui sont (dans le désordre) le sirupeux, le pleurnichard, la grandiloquence et le caprice.
La première partie est un peu longue, comme si tu t'étais écoutée l'écrire. La deuxième est plus réussie, avec l'entrée de TON point de vue, de TON amoureux, de TA réaction face à tout ça.
Il ya aussi (et ça m'étonne beaucoup, mais bon, ne dit-on pas que les jeunes sont de plus en plus précoces ?) de la maturité dans les propos (quand tu parles de désir et que tu le décris avec un côté féminin et non prépubère). D'autres après ? Leurs caresses ? A 13 ans ?
C'est un peu vert, mais il y a de la qualité derrière tout ça !
Ton texte a l'avantage d'être sincère : tu l'as écrit avec tes tripes et ça se sent. Il est pas mal écrit (attention, orthooooo!) et évite (un peu) les pièges du genre, qui sont (dans le désordre) le sirupeux, le pleurnichard, la grandiloquence et le caprice.
La première partie est un peu longue, comme si tu t'étais écoutée l'écrire. La deuxième est plus réussie, avec l'entrée de TON point de vue, de TON amoureux, de TA réaction face à tout ça.
Il ya aussi (et ça m'étonne beaucoup, mais bon, ne dit-on pas que les jeunes sont de plus en plus précoces ?) de la maturité dans les propos (quand tu parles de désir et que tu le décris avec un côté féminin et non prépubère). D'autres après ? Leurs caresses ? A 13 ans ?
C'est un peu vert, mais il y a de la qualité derrière tout ça !
Re: L'indécente Illusion
La seule chose qui m'a gêné, jeune fille, c'est l'orthographe. Ton texte est bien tourné.
Dis-moi, c'est bien du Champomy, ça ? Hm ? ^^
Dis-moi, c'est bien du Champomy, ça ? Hm ? ^^
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: L'indécente Illusion
Promis, c'est du chapomy !!
Arès, la maturité, je ne sais pas... Je retranscrie du mieux que je peux...
Arès, la maturité, je ne sais pas... Je retranscrie du mieux que je peux...
Illusions- Nombre de messages : 225
Age : 28
Date d'inscription : 31/07/2008
Re: L'indécente Illusion
T'es sacrément bien attaquée pour du champomy !! :-))
chapomy*
Arès*
Je retranscrie*
chapomy*
Arès*
Je retranscrie*
Re: L'indécente Illusion
Ca ne laisse pas du tout indifférent, Illusions.
C'est fort et ça exprime bien la tristesse et la désillusion. Contrairement à Kasar, j'aime bien ton début, mais je l'arrêterais à "quand les armes sont rangées"
Le passage qui me semble à retravailler, c'est de " je te trouvais moi aussi...sans intérêt"
J'aime en revanche beaucoup : "je n'avais pas besoin de creuser dans leurs mots..." qui dit combien même aux beaux jours de cette histoire, il fallait qu'elle en appelle à son imagination, et aussi que c'est justement ce manque qu'elle aime. C'est le propre de la plupart des grandes passions, et c'est pour cette raison même qu'elles sont toujours malheureuses.
Et (je ne peux pas m'en empêcher!) : tout n'était -je m'en fous , elle s'en fout - il aurait ri - ton corps qui s'allongeait
Tu as un joli brin de plume, petite Illusions !
C'est fort et ça exprime bien la tristesse et la désillusion. Contrairement à Kasar, j'aime bien ton début, mais je l'arrêterais à "quand les armes sont rangées"
Le passage qui me semble à retravailler, c'est de " je te trouvais moi aussi...sans intérêt"
J'aime en revanche beaucoup : "je n'avais pas besoin de creuser dans leurs mots..." qui dit combien même aux beaux jours de cette histoire, il fallait qu'elle en appelle à son imagination, et aussi que c'est justement ce manque qu'elle aime. C'est le propre de la plupart des grandes passions, et c'est pour cette raison même qu'elles sont toujours malheureuses.
Et (je ne peux pas m'en empêcher!) : tout n'était -je m'en fous , elle s'en fout - il aurait ri - ton corps qui s'allongeait
Tu as un joli brin de plume, petite Illusions !
Invité- Invité
Re: L'indécente Illusion
Très bien analysé tout ça, tes réactions, tes attentes, tes déceptions.... Et surtout bien exprimé. Je trouvais le dernier paragraphe un petit peu trop lyrique puis en fait, je viens de le relire, non ça va, tu t'es arrêtée à temps. J'aime beaucoup, vraiment, comment tu décris l'évolution de tes sentiments en milieu de texte, du "je m'en fous" à "ben finalement pas tant que ça, et même pas du tout".
Et c'est vrai que ton avatar Champony m'embête aussi, même si c'est pour rire.
Et c'est vrai que ton avatar Champony m'embête aussi, même si c'est pour rire.
Invité- Invité
Re: L'indécente Illusion
J’aime bien ton intro. Elle coule bien, le rythme des phrases et la simplicité des mots permettent de suivre le regard de l’auteur sur sa pensée.
Le tout est fluide.
Après
, à s’imposer chaque mois, de plus en plus en moi.
Mais l’orthographe et surtout les conjugaisons, au secours !
Le tout est fluide.
Après
Dans l’esprit de ton texte, j’aurais peut-être ajouté :qui cherchait à s'imposer en moi, de plus en plus chaque mois.
, à s’imposer chaque mois, de plus en plus en moi.
Mais l’orthographe et surtout les conjugaisons, au secours !
claude- Nombre de messages : 142
Age : 63
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 06/05/2008
Re: L'indécente Illusion
Je ne dirais rien sur l'ortho et les conjugaisons ( ça serait le comble ) mais c'est vrai que ça retient l'attention certaine fois.
Sinon, le texte est franchement pas mal, c'est assez intelligemment réalisé, plutôt bien écrit même si la "" prétention "" du personnage parfois m'a gêné.
Sinon, le texte est franchement pas mal, c'est assez intelligemment réalisé, plutôt bien écrit même si la "" prétention "" du personnage parfois m'a gêné.
Oeildenuit- Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008
Re: L'indécente Illusion
Excusez moi pour l'othographe, je n'ai pas fait assez gaffe, je vais passer tout ça au correcteur d'othographe et le reeposter, accompagné de la suite.
Merci pour vos lectures et commentaires, surtout.
Merci pour vos lectures et commentaires, surtout.
Illusions- Nombre de messages : 225
Age : 28
Date d'inscription : 31/07/2008
Re: L'indécente Illusion
ha y a la suite !?Illusions a écrit:le reposter, accompagné de la suite.
chouette !
Re: L'indécente Illusion
Texte très personnel en effet, qui sort du coeur et des tripes, y a pas à dire. Tu tentes de restituer des émotions intimes et tu le réussis plutôt bien, avec pas mal de force et de sincérité.
Un bémol toutefois sur une certaine tendance à faire dans l'émotionnel, le pathos à tout va. Evidemment, quand ça sort de soi, ce n'est pas simple d'alléger et de jouer la carte de la sobriété mais c'est sans doute là que l'écriture peut évoluer. En tentant justement de quitter un ton trop larmoyant ou descriptif pour entrer dans le domaine de l'introspection discrète. Dans laquelle le lecteur finira peut-être par trouver une petite place.
Un bémol toutefois sur une certaine tendance à faire dans l'émotionnel, le pathos à tout va. Evidemment, quand ça sort de soi, ce n'est pas simple d'alléger et de jouer la carte de la sobriété mais c'est sans doute là que l'écriture peut évoluer. En tentant justement de quitter un ton trop larmoyant ou descriptif pour entrer dans le domaine de l'introspection discrète. Dans laquelle le lecteur finira peut-être par trouver une petite place.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'indécente Illusion
Bien que le sujet ne m'intéresse pas a priori, j'ai trouvé le texte intense, fort, et me suis surprise à l'apprécier. Attention à l'orthographe.
Invité- Invité
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