RÉÉCRITURE PASTIOR : Symphonie pastorale

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RÉÉCRITURE PASTIOR : Symphonie pastorale

Deux contraintes :
- changer les verbes (à l'exception du verbe être) et les noms du texte original
- citer chaque nom du texte original dans la phrase qui suit son occurrence.

Symphonie pastorale. Lino est sous la table et entend une musique. Il pense : c'est un rêve de Tino, un jardin à l'orange. Il imagine que c'est un rêve de fleur. La mère pense : un jardin est un jardin et Lino toujours sur un nuage. Lino oublie la musique du père Tino et pense : maman, dessine-moi une fleur. La mère dessine un jardin et attrape trois papas lapins pour Lino. La mère caresse un lapin et pense : un bon lapin est un lapin en tranches. Lino le caresse aussi. Il pense : c'est le lapin d'une fleur et il sent son jardin. Il imagine quel rêve de jardin. La mère pense : une fleur est une fleur et une musique, une musique. Lino entend un hérisson. La mère une limace des Abruzzes. La mère pense : pourquoi cette hermine sur le chien fou de Calabre, sous la table ? Elle imagine : pourquoi un chant pour la pluie, sous la table ? Lino ne pense pas au début d'un chant, sous la table, mais à une musique de comète sans cheveux. La mère dessine une musique pour deux cornes et un demi-queue, et pense : un petit peu pour le lapin hermine, un petit peu pour le lapin de Garenne, un petit peu pour le lapin angora. Et patatras, la neige ! pense Lino, qui attrape la musique au petit bonheur. Un ramoneur gris passe au bras d'une chouette noire.

TEXTE ORIGINAL :

Musique de table. Tino est dans le jardin et voit une orange. Il dit qu’est-ce que c’est comme fleur. Il demande ce que c’est comme nuage. Le père dit qu’une fleur est une fleur. Tino prend l’orange et dit papa pèle-moi le nuage. Le père pèle la fleur et donne six tranches à Tino. Le père mange une tranche et dit qu’une tranche est une tranche. Tino mange. Il dit c’est une tranche de nuage elle a un goût de fleur. Il demande ce que c’est comme fleur. Le père dit qu’un nuage est un nuage et qu’une orange est une orange. Tino voit une limace. Le père voit un petit chien de Calabre. Le père dit qu’est-ce que c’est que cette pluie dans le jardin. Il demande qu’est-ce que c’est que cette comète dans le jardin. Tino dit ce n’est pas une queue de comète dans le jardin c’est une orange avec deux cornes. Le père pèle l’orange et dit voici une tranche de pluie voici une tranche de neige et voici une tranche de patatras. Chouette dit Tino et il donne l’orange au ramoneur.

(Extrait de Après l'est et l'ouest, Textuel, collection L'œil du poète, 2001, traduction Alain Jadot, version originale dans Höricht, Klaus Ramm, 1975)


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Tu passes d'un monde à l'autre tout en gardant le sens original.
Gide t'aura-t-il conquis comme il a séduit l'ami chinois de François Cheng dans "le Dit de Tian-yi" ?