15 cm (5/5)

C'est alors que monsieur Frisé vient à ma rencontre :

- Putain mec, vas voir Georgio, il est pas bien !

- Il est où ?

- Dans les chiottes.

Je laisse Louise continuer à danser, et je pars à la recherche de Georgio. Effectivement, je le trouve dans les chiottes. Il est calé dans le coin, assis par terre, la tête collée contre un urinoir, et la bouche ouverte...

- Eh bonhomme ! Reveille toi, je vais te ramener.

Il émet un vague grognement, mais n'ouvre pas les yeux. Je le secoue un peu, en lui répétant ma phrase. Nouveau grognement. Je ne sais pas si je dois prendre ça pour un oui ou pour un non. Je commence à le relever, mais il ouvre les yeux, et me dit plus ou moins :

- Euhhhhhh.... Laisse tombeeeeeeeer. Je cr-ois que je vais dor-mir ici. Ca-va-alleeeer.

- Mec, tu peux pas dormir ici, c'est les chiottes !

Je relève la tête, et j'aperçois mon ami le videur. C'est le moment de plier bagages. Je soulève Georgio, qui pousse un gémissement de frustration, et je le ramène dans la salle. Louise me rejoint, apparement amusée par la tête que tire Georgio :

- Je vais y aller ma belle. Il faut que je le ramène.

- Ca j'avais bien compris ! Tu m'appelles demain pour qu'on fasse un truc ?

- Ouais, sans fautes. Je vais préparer un planning de folie !

On se fait un dernier bisou, et je me dirige vers la sortie avec Georgio dans les bras. C'est alors que je croise le fameux "High Volted". Je me dis que l'occasion est trop belle. Je n'ai pas eu la chance de rencontrer le personnage. Alors je pose Georgio sur le divan, et rejoins le gars :

- Hey, "High Volted", ca gaz ?

- Ouais euh super, euh, et toi ?

- Au poil. Alors, ca choppe dur ?

- Ben la euh, j'crois que la fille là-bas, eh ben elle veut sortir euh, avec moi.

- Fonces alors ! Vas lui demander si elle veut voir ton poil à mazout !
- OK ben euh, j'y vais.

Je repars vers Georgio quand "High Volted" me tape sur l'épaule :

- En plus euh, tu sais quoi ?

- Non ?

- Ben hier, j'ai mesuré ma bite avec euh, une règle.

Je manque de tomber à la renverse. "High Volted" est un specimen rare :

- Et ?

- Et ben, euh, elle fait 15 cm !

J'ai tout lu et :
Que dire, je trouve ça trop léger, forme et fond, et puis, désolé Mr Chauve, ça ne me dit rien tout ça, me raconte rien, j'en sors comme j'y suis entré, entre les deux sont passés nombre de clichés, et, non, désolé : rien d'autre, pas l'ombre d'un sentiment, pas l'ombre d'une émotion, pas non plus d'impression, c'est comme un grand vide qui saurait pas se raconter comme vide, et pourtant y avait matière à…

j'ai tout lu aussi et j'ai à peu près le même sentiment que Yali. je n'ai pas vu l'intérêt, pas grand chose à raconter, pas non plus de second degré, pas vu vraiment d'humour, ou alors pas le mien ... bref bref, pas convaincu ...

Tout lu aussi monsieur_chauve, et un peu cette impression de trop grand détachement par rapport à ce que tu racontes. On dirait que toi-même, l'écrivant, tu n'es pas très impliqué.
Le seul passage où j'ai senti quelque chose d'"humain", où j'ai senti TA présence, c'est :
Les premières notes de basse de Debaser font vibrer la voiture. "Doolitle", deuxième album des Pixies (si l'on ne compte pas leur premier et fantastique EP, "Caribou"). Un pur chef-d'oeuvre des années 90 trop longtemps mesestimé par le public. Frank Black, avec sa voix de goret qu'on égorge et ses guitares tranchantes telles des pelles aiguisées sur une rambarde d'autoroute. Cet homme a su redonner un nouveau souffle au punk, alors que c'était un genre cliniquement mort depuis fin 70. Mais ça, peu de gens en avaient conscience lors de la sortie de l'album. .
Le reste est sans grand intérêt.
Mais peut-être feras-tu exploser une suite captivante? Voyons voir ! ;-)

Ce morceau d’histoire, de soirée, posé là comme ça de but en blanc m’ennuie dans tous les sens du terme.
Il me gène, non pas parce qu’il se veut provoquant, ni parce qu’il est souvent à la limite de la vulgarité mais parce qu’il ne porte en lui aucune flamme, aucune ardeur, rien qui pourrait me faire croire que ce texte est autre chose que le récit d’une soirée glauque et insipide.
Il y a bien quelques traces d’humour mais il me manque l’esprit.
Il ne suffit pas d’être sordide pour être dérangeant et il n’est pas nécessaire d’être impudique pour surprendre.

bon ben au moins ca me semble clair ! je vais tenter de changer d'orientation alors.

c'est vrai que je n'étais pas très convaincu de mon truc, mais maintenant je peux plus ou moins mettre le doigt sur ce qui ne va pas.

C'est vrai que c'est beaucoup trop détaché. Merci pour vos commentaire, ça m'est toujours bien utile.

ah oui, alors par contre, pourriez vous me dire ce qui change par rapoport a mon autre texte, l'entretien ? Parce que j'avais l'impression d'être dans la même veine, mais apparemment non :/

Déjà finies les vacances ?! ;-)
Ben ce qui change c'est l'humour il me semble. D'abord. On n'en trouve pas une once ici, et come moi j'aime ça...
Et puis la vivacité, la cadence du récit de l'ENTRETIEN qui se lisait très vite, sans ennui, et dont j'avais envie de lire la suite le + tôt possible ! ;-)
Parce que, au niveau écriture, c'est sûr, rien à dire, sinon que très académique, presque trop parfaite, sans âme, je dirais. Pas de ressenti sur ton implication et ton plaisir à écrire, tu vois ?
Mais attends d'autres avis de comparaison !

Et bien voilà, l'histoire est finie et...

- ne coupe pas tes textes en petits morceaux comme ça, je t'assure que ça leur nuit, à cause des coupures de rythme. On s'attend à retrouver chaque fois un truc bien et vu que ce n'est pas le cas, ça crée presque une sensation d'ennui

- c'est très inégal, y a de bons passages, beaucoup d'autres franchement moins bons. Au final, je reste un peu sur ma faim, d'autant plus qu'il y a du potentiel, certaines scènes sont intéressantes, mais beaucoup trop de trucs légers et limite inutiles.

- par rapport à "L'entretien", il manque un truc: la puissance. Pas besoin que l'histoire soit originale ou rocambolesque pour que ça marche, mais faut y mettre peu de tripes, beaucoup d'âme, rendre les personnages crédibles et donner du relier à l'ensemble. C'est trop plat ici.

Voilà je viens de sortir du Baka's. La première et le deuxième partie me font penser aux thèmes cher à Brett Easton Ellis. La partie où ton héros parle de Franck Black et des Pixies m'a notamment fait penser à American Psycho quand Ellis critique les albums de Withney Houston, ou Genesis un peu de la même manière mais plus longuement. Je ne sais pas si tu l'as lu? Ellis encore quand tu cites indéfiniment les drogues et leurs différents effets. Un peu de Houellebecq aussi dans la partie sex-shop quand tu tentes une analyse psychologique des pauvres erres qui hantent ces lieux.

La troisième partie et l'entrée dans la boîte est pour moi la meilleure. Je la trouve originale avec un humour assez mordant.

Quant aux quatrième et cinquième partie, ne le prends pas mal, je les trouve un peu "rajoute", comme si tu avais voulu poursuivre absolument avec deux idées. Celle de la jeune fille à séduire, mais tu vas peut-être un peu vite. Il n'y a aucun obstacle. Et le dernier paragraphe avec "High volted", personnage assez drôle, mais la dernière anecdote pour le coup fait vraiment rajoute comme ça en fin de texte. Et je trouve que c'est aussi choquer pour choquer.

Pour ce qui est de l'ensemble, il y a un univers oui mais tout va beaucoup trop vite. Tu ne poses pas assez tes ambiances et ne les exploite pas vraiment à fond. Le découpage aussi est assez perturbant. Voilà, je vais aller lire ton texte précédent : l'entretien -) Et aussi bienvenue à toi sur VE-)

Hum... j'ai lu les cinq, je suis à peu près de l'avis de Sahkti. Il y a des bonnes choses, des scènes intéressantes, l'ambiance glauque me plait bien, j'ai trouvé la scène du sex shop marrante même si pas assez développée, j'aime bien le personnage d'hight-volted aussi. Mais je crois également que ça manque de force, ça reste un peu superficiel, et puis la fin arrive un peu abruptement et sans grand intérêt pour l'ensemble du récit. Donc à retravailler en ce qui me concerne, mais je ne me suis pas ennuyée, ça se lit facilement.