Acedia
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Acedia
Trois morceaux de poèmes qui ne fonctionnent pas vraiment ensembles, mais ont été écrits dans le même état d'esprit....Pas de prétention particulière pour ses textes, donnez-moi simplement vos impressions! ;-)
- I -
Le temps en dépendance s’est versé,
Infime poupée de cendre qui choie
Et le noir
en poussière déposé,
Vient jaunir les pages d’autrefois.
- II -
« Quelle nuit pour mes ailes décharnées !
Qu’elles s’ouvrent et épousent la clarté
Laissant par mes chairs trouées, mondes
Suinter ! Putréfiés, corps et pensées
Sur la croix de l’immortalité !
Qui donc règne sur la table ronde ?
Où sont donc les chevaliers d’argent ?
Depuis bien longtemps je n’ai vu flotter
Leurs bannières dans le vent.
Je me souviens de l’ancien temps,
De ceux qui furent, de ceux qui sont –
J’ai marché sur les premiers empires
Et arraché les têtes de leurs rangs !
Les hivers ont passé et les saisons,
Sans me voir faillir ou faiblir.
Rien ne peut me terrasser que le sang
Qui porte la clameur des souvenirs,
Et me rappelle parmi les vivants
Où désormais, je ne peux que souffrir. »
- III -
Quand de ton enfance les murs arrachés
Feront grincer du souvenir les portes sacrées,
Quand ton sang, sur la feuille éclaboussé
Dessinera le passé en ombres irisées,
Souffre que le monde, enfant, t’ait ignoré
Et chante la vie comme si tu existais.
Le temps en dépendance s’est versé,
Infime poupée de cendre qui choie
Et le noir
en poussière déposé,
Vient jaunir les pages d’autrefois.
- II -
« Quelle nuit pour mes ailes décharnées !
Qu’elles s’ouvrent et épousent la clarté
Laissant par mes chairs trouées, mondes
Suinter ! Putréfiés, corps et pensées
Sur la croix de l’immortalité !
Qui donc règne sur la table ronde ?
Où sont donc les chevaliers d’argent ?
Depuis bien longtemps je n’ai vu flotter
Leurs bannières dans le vent.
Je me souviens de l’ancien temps,
De ceux qui furent, de ceux qui sont –
J’ai marché sur les premiers empires
Et arraché les têtes de leurs rangs !
Les hivers ont passé et les saisons,
Sans me voir faillir ou faiblir.
Rien ne peut me terrasser que le sang
Qui porte la clameur des souvenirs,
Et me rappelle parmi les vivants
Où désormais, je ne peux que souffrir. »
- III -
Quand de ton enfance les murs arrachés
Feront grincer du souvenir les portes sacrées,
Quand ton sang, sur la feuille éclaboussé
Dessinera le passé en ombres irisées,
Souffre que le monde, enfant, t’ait ignoré
Et chante la vie comme si tu existais.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Acedia
J'ai trouvé le fragment II peu intéressant, trop grandiloquent à mon goût, mais ai bien aimé les I et III, sauf que les rimes en "é" systématiques de ce dernier (d'ailleurs, "existais" ne rime pas avec les autres) m'ont paru paradoxalement briser l'intention poétique, car trop visibles, et on sait que les rimes en "é" sont les plus faciles de la langue... Il faut les utiliser avec précaution, je pense.
Invité- Invité
Re: Acedia
Merci pour ce commentaire socque! La grandiloquence du second est voulue..disons que j'étais en pleine période "vampire" lorsque je l'ai écrit (et oui, c'est bientôt hallowen^^), pour les rimes en "é" je sais bien qu'ils sont faciles...Mais ces vers me sont venus comme ça presque sans réfléchir, pendant un cours sur ce cher Baudelaire...à croire qu'il m'a inspiré ;-)!
A bientôt!
A bientôt!
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Acedia
Très joli le premier, des images intéressantes.
Le deuxième ne revêt pas beaucoup de sens. Reste le rythme.
Le dernier, bien tourné en dépit des rimes faciles, sonne trop lyrique à mon goût.
Le deuxième ne revêt pas beaucoup de sens. Reste le rythme.
Le dernier, bien tourné en dépit des rimes faciles, sonne trop lyrique à mon goût.
Invité- Invité
Re: Acedia
J'ai beaucoup aimé le premier. Le second, pas du tout (je le trouve trop grandiloquent et trop épique). J'ai également aimé le troisième.
Mais le premier reste le meilleur à mon sens. Il y a de très belles images.
Voilà, désolé pour ce commentaire en forme de liste de courses
Mais le premier reste le meilleur à mon sens. Il y a de très belles images.
Voilà, désolé pour ce commentaire en forme de liste de courses
Re: Acedia
Le premier texte me plaît beaucoup, c'est celui que je préfère, tant pour sa forme que pour son contenu.
Le second ne me déplaît pas vraiment mais je trouve que le lyrisme dont tu l'entoures dénature un peu la forme, en particulier en le lisant sur papier/écran. A haute voix, avec beaucoup d'emphase, ça passe mieux mais il demeure malgré tout une impression de "trop".
Le troisième me paraît réussi, à plusieurs points de vue, notamment son rythme et la maîtrise de celui-ci.
Le second ne me déplaît pas vraiment mais je trouve que le lyrisme dont tu l'entoures dénature un peu la forme, en particulier en le lisant sur papier/écran. A haute voix, avec beaucoup d'emphase, ça passe mieux mais il demeure malgré tout une impression de "trop".
Le troisième me paraît réussi, à plusieurs points de vue, notamment son rythme et la maîtrise de celui-ci.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Acedia
Je vois que les avis sont très hétérogènes...Je vous remercie tous.
Juste pour Sahkti: oui, le second est clairement fait pour être lu avec emphase!!
Pour ne pas occuper vainement le sommet du forum, je poste à la suite un autre poème qui peut-être rattaché, quoique bien plus ancien, aux trois précédents. Et pour ceux qui sont allergiques aux rimes en "é", je m'excuse par avance...
Juste pour Sahkti: oui, le second est clairement fait pour être lu avec emphase!!
Pour ne pas occuper vainement le sommet du forum, je poste à la suite un autre poème qui peut-être rattaché, quoique bien plus ancien, aux trois précédents. Et pour ceux qui sont allergiques aux rimes en "é", je m'excuse par avance...
Néant
Allongé sur un lit d’ombres apprivoisées
L’esprit s’échappe vers de lointaines contrées
Etendues sans vie de collines dénudées.
Le vent souffle - il porte le chant désespéré
De ceux dont le sourire, un jour, s’est effacé.
Le Monde réduit à une feuille vierge
Et le Présent à un caillou sur la berge
D’un océan de souvenirs, futurs à venir –
Qui du passé a fait son dernier soupir.
Le temps est un enfant qui joue aux dés,
Un enfant qui s'enfuit et n’est jamais rattrapé.
Aujourd’hui et demain, quelle fatalité
Ici il n'y a que la nuit qui pour la clarté
Sans hésiter, est prête à se sacrifier.
Infime espoir de la flamme du dernier cierge
Les vagues vont et viennent et me submergent
Etreignent les cauchemards
Et le sommeil m'emporte.
Allongé sur un lit d’ombres apprivoisées
L’esprit s’échappe vers de lointaines contrées
Etendues sans vie de collines dénudées.
Le vent souffle - il porte le chant désespéré
De ceux dont le sourire, un jour, s’est effacé.
Le Monde réduit à une feuille vierge
Et le Présent à un caillou sur la berge
D’un océan de souvenirs, futurs à venir –
Qui du passé a fait son dernier soupir.
Le temps est un enfant qui joue aux dés,
Un enfant qui s'enfuit et n’est jamais rattrapé.
Aujourd’hui et demain, quelle fatalité
Ici il n'y a que la nuit qui pour la clarté
Sans hésiter, est prête à se sacrifier.
Infime espoir de la flamme du dernier cierge
Les vagues vont et viennent et me submergent
Etreignent les cauchemards
Et le sommeil m'emporte.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
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