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Les ifs entre nous

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Message  Jonjon Ven 24 Mar 2006 - 15:06

Sous les draps, Manue frissonna. Je collai mon corps contre le sien pour le réchauffer. Elle me caressa les fesses quelques instants en faisant des mouvements de huit avec son index puis s’endormit. Sa main retomba mollement sur mon corps de statue ithyphallique et sa respiration devint profonde. Je l’écoutais dormir sans bouger, laissant ma respirant suivre naturellement la sienne, le regard fixé sur un point invisible entre les ifs, dans les ombres mouvantes du jardin. La stridulation des grillons, leur cricri comme dirait Manue, était si bruyante cette nuit qu’on se serait crus dormants à la belle étoile. Un souffle de vent s’infiltra dans la chambre par la fenêtre que Manue, même à deux degrés, aurait voulu laisser grande ouverte de peur de manquer d’air et d’étouffer ses rêves. Elle était née dans un Montréal suffocant qu’elle craignait toujours de revoir apparaître prêt à l’étrangler à mort. Un Montréal bien différent du village à trois rues, deux rivières et une forêt, que nous habitions depuis deux ans.
Bref, c’était un vent jaloux qui s’était faufilé entre nous et qui réussit à me dégonfler. Et ce fut sa fraîcheur surprenante qui me rappela à quel point octobre approchait à grands pas et que les nuits de juillet étaient déjà loin derrière. Ce fut à mon tour de frissonner. Manue gémit. Je ne parvint pas à décider de quel côté du sommeil elle se trouvait ; avait-elle voulu me parler ou naviguait-elle déjà dans des contrées oniriques ? Qu’importe, car elle dormait à présent : j’entendais un léger ronflement.
Il faisait froid, je m’en souviens, si froid que des frissons me parcouraient régulièrement. Les grillons s’étaient tus ; je les soupçonnais d’être tous morts congelés. Je voyais les branches des ifs se balancer, j’entendais les feuilles des ormes du voisin grelotter. La nature avait froid et moi aussi. C’est à cet instant, ça aussi je m’en souviens clairement, car le réveille-matin indiquait 2:08, que je m’étais levé pour aller fermer la fenêtre. Je m’étais dit qu’elle ne s’en apercevrait pas et que je préférais que ses rêves soient étouffés le temps d’une nuit plutôt que de nous voir tous les deux mourir d’une pneumonie. Je me détachai de son corps. Elle bougea, mais ne se réveilla pas. Sans bruit, je me levai et, d’un pas léger, j’allai fermer la fenêtre.
Je l’entendis marmonner. Comme une bête aux aguets au temps de la chasse, je restai figé, me concentrant sur la synchronisation de notre respiration. Il ne fallait pas qu’elle me surprenne en flagrant délit! Aussi bien me coucher sur le divan du salon jusqu’à l’été prochain si cela arrivait! J’écoutais son marmonnement incessant. À certains moments, de cet enchaînement incohérent de sons se détachait des mots dont je ne comprenais pas le sens. J’allais me recoucher en me disant qu’elle n’avait pas remarqué ma présence quand elle dit ces mots : « Je t’aime Jérôme ». Comme mon prénom n’était pas Jérôme, je ressentis un léger pincement au coeur. Jérôme...
Son ex-amoureux. Un homme qu’elle avait fréquenté plusieurs années et que nous avions croisé aujourd’hui. Les retrouvailles n’avaient pas duré longtemps. Manue avait bien vu que j’étais mal à l’aise alors elle avait coupé court la conversation. J’avais alors ressenti qu’elle éprouvait encore quelque chose pour lui, pas de l’amour, mais autre chose. De la nostalgie, peut-être. Rien n’empêchait, même si un jour ça n’avait plus marché entre eux, qu’ils avaient vécus ensemble de beaux moments. Surtout sexuels, m’avait-elle avoué. Ça lui avait fait du bien de le revoir, mais elle m’avait aussi assuré, quand je le lui avais demandé, que c’était terminé et qu’elle ne l’aimait plus.
Jérôme... pourquoi hantait-il ses rêves ? Pourquoi avait-elle dit « je t’aime Jérôme » si elle ne l’aimait plus ? Mon coeur battait la chamade et je l’entendais jusque dans mes tempes. Un rythme de tambours funèbres comme annonçant notre mort, celle de notre amour. Je décidai qu’il était préférable que je dorme sur le divan. Je n’étais plus capable de suivre sa respiration. Dehors, le vent avait cessé, les ifs ne bougeaient plus. Je rouvris la fenêtre, espérant peut-être que Jérôme s’envolerait par là.
Puis, doucement, sans faire de bruit, je suis sorti de la chambre.
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Message  OuI Dim 26 Mar 2006 - 10:53

J'aime beaucoup. Je n'aimais trop le tout début, mais ensuite, ça va de mieux en mieux. Je pense que c'est une bonne fin, il ne nécessite pas de suite au cas où tu te posais la question. Mais après bien sûr c'est à toi de voir ! =)

OuI

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Message  Krystelle Lun 27 Mar 2006 - 7:48

Quelques belles idées Jonjon, notamment celle de la fenêtre laissée ouverte pour ne pas étouffer les rêves, ça me plait bien, mais il y a beaucoup trop de fautes et de maladresses dans ce texte.
Certaines formulations tombent un peu à plat (« de statue ithyphallique », « Comme mon prénom n’était pas Jérôme », « Son ex-amoureux », «Surtout sexuels »…).
Enfin, il me semble que tu as des problèmes de concordance des temps sur toute la longueur du texte.
J'ai comme l'impression que tu l’as écrit trop vite celui-là.

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Message  Sahkti Jeu 6 Avr 2006 - 8:53

"statue ithyphallique": c'est une contrainte que tu devais placer dans un exo ou un devoir? ça tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, là!
Et puis c'est un peu ampoulé comme style pour décrire des rêves qui s'envolent et un amour qui meurt, trop académique Jonjon. Manque de tripes et de cris ton texte, c'est trop soigné, trop propret, trop devoir scolaire et du coup, ça sonne un peu faux.
Sahkti
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