Mes écailles bleues
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Mes écailles bleues
- Magma -
Il y a trop de poussières aujourd'hui.
Ce n'est pas trop intéressant d'en parler.
Mais je dois, il faut parler.
Hélas -
La Poussière, rose et parfois verte, s'engouffre entre les lamelles de l'autoroute A63,
Les vêtements de la bulle et dans mes narines ;
Et derrière la barrière, quoi ? du bleu ? du jaune ?
Ou simplement cette éternelle vieille en pleurs qui mange
Le soir comme on dort sous un pont,
Le pont sous lequel jadis nous buvions les eaux sans couleurs
Qui s'écoulaient impavides entre les coudes de nos entrailles.
C'est de cette mort aquatique que renaquit mon plus beau costume en peau d'homme.
Aujourd'hui,
Pas demain, je suis une flaque d'eau.
Un peu de sucre nage à la surface.
Un caillou émerge, ce n'est pas un iceberg,
Mais c'est comme un iceberg, et ce caillou, c'est mon père, c'est clair.
Nager dans ce caillou, dos, crawl,
Emerger des plus profondes profondeurs du tréfonds du fond fondu de l'être.
Et le miracle grec,
Une histoire de coiffeur,
Le mien,
Sans un billet dans sa poche trouée
Qui fuit qui fuit qui fuit, et tout fout le camp.
- Planter le camp, faire halte, je suis fatigué.
J'aimerais m'allonger dans le grumeau,
Mélange de bouillie et de feuilles mortes,
Une pincée de poussière,
M'allonger et me faire un oreiller de crasse.
C'est sale, c'est propre,
C'est propre à m'aider car ces temps-ci l'herbe manque,
De même que les canards,
Et cela est dit sans intention aucune de rompre avec la tradition botanique la plus ancienne.
Moi, ce que je veux, c'est du vert.
Verdoyer tranquillement,
Sans inscriptions, ni rudes randonnées
Pour venir réveiller l'éternel rêveur dont je rêve au réveil.
Quand c'est un cauchemar, il n'est pas là et je sue, je pleure du corps
Et je voudrais enfin fondre, comme un morceau de sucre, blanc, sucré, morceau.
Me dissoudre dans les livres,
Eternels rieurs et railleurs de notre éclatante ignorance.
Je gave les livres de ma connaissance,
Ils ne savent rien, bourrons les !
A ras bord de mots et de salive, jusqu'au plus grand dégout d'apprendre et de toujours, répéter la même chose à ces bouquins cinglés.
Mais aujourd'hui, en retirant ma couverture de magazines et revues en tout genre, ils ont mordu. Morsure certes illustre, érudite et hautement cultivée, mais toutefois salement douloureuse.
Il y a trop de poussières aujourd'hui.
Ce n'est pas trop intéressant d'en parler.
Mais je dois, il faut parler.
Hélas -
La Poussière, rose et parfois verte, s'engouffre entre les lamelles de l'autoroute A63,
Les vêtements de la bulle et dans mes narines ;
Et derrière la barrière, quoi ? du bleu ? du jaune ?
Ou simplement cette éternelle vieille en pleurs qui mange
Le soir comme on dort sous un pont,
Le pont sous lequel jadis nous buvions les eaux sans couleurs
Qui s'écoulaient impavides entre les coudes de nos entrailles.
C'est de cette mort aquatique que renaquit mon plus beau costume en peau d'homme.
Aujourd'hui,
Pas demain, je suis une flaque d'eau.
Un peu de sucre nage à la surface.
Un caillou émerge, ce n'est pas un iceberg,
Mais c'est comme un iceberg, et ce caillou, c'est mon père, c'est clair.
Nager dans ce caillou, dos, crawl,
Emerger des plus profondes profondeurs du tréfonds du fond fondu de l'être.
Et le miracle grec,
Une histoire de coiffeur,
Le mien,
Sans un billet dans sa poche trouée
Qui fuit qui fuit qui fuit, et tout fout le camp.
- Planter le camp, faire halte, je suis fatigué.
J'aimerais m'allonger dans le grumeau,
Mélange de bouillie et de feuilles mortes,
Une pincée de poussière,
M'allonger et me faire un oreiller de crasse.
C'est sale, c'est propre,
C'est propre à m'aider car ces temps-ci l'herbe manque,
De même que les canards,
Et cela est dit sans intention aucune de rompre avec la tradition botanique la plus ancienne.
Moi, ce que je veux, c'est du vert.
Verdoyer tranquillement,
Sans inscriptions, ni rudes randonnées
Pour venir réveiller l'éternel rêveur dont je rêve au réveil.
Quand c'est un cauchemar, il n'est pas là et je sue, je pleure du corps
Et je voudrais enfin fondre, comme un morceau de sucre, blanc, sucré, morceau.
Me dissoudre dans les livres,
Eternels rieurs et railleurs de notre éclatante ignorance.
Je gave les livres de ma connaissance,
Ils ne savent rien, bourrons les !
A ras bord de mots et de salive, jusqu'au plus grand dégout d'apprendre et de toujours, répéter la même chose à ces bouquins cinglés.
Mais aujourd'hui, en retirant ma couverture de magazines et revues en tout genre, ils ont mordu. Morsure certes illustre, érudite et hautement cultivée, mais toutefois salement douloureuse.
Homosum et Anonyme - 5 juin 08
Homosum- Nombre de messages : 9
Age : 34
Date d'inscription : 05/02/2009
Re: Mes écailles bleues
Je n'ai pas aimé, désolée, je n'ai pas eu envie de terminer. Je crois que cette oscillation entre sérieux et dérision m'a gênée, par exemple :
"Emerger des plus profondes profondeurs du tréfonds du fond fondu de l'être." Cette phrase, pour moi, est d'une ironie lourde, pénible.
De même pour "les coudes de nos entrailles"...
"Emerger des plus profondes profondeurs du tréfonds du fond fondu de l'être." Cette phrase, pour moi, est d'une ironie lourde, pénible.
De même pour "les coudes de nos entrailles"...
Invité- Invité
Re: Mes écailles bleues
J'ai trop ressenti la recherche de l'effet - des sonorités, des images- pour arriver à entrer dans ce poème. Trop habile, en voilà un commentaire saugrenu... Et pourtant c'est bien ainsi : une belle écriture qui se prendrait un peu trop au sérieux.
Invité- Invité
Re: Mes écailles bleues
Pour moi, cela part un peu dans tous les sens, et je n'ai pas grand chose où m'accrocher...sauf ce magnifique "M'allonger et me faire un oreiller de crasse."
Invité- Invité
Re: Mes écailles bleues
cela fait penser à de l'écriture automatique et il sort très souvent des trouvailles étrangement singulières et troublantes ainsi, ce que l'on trouve ici à certains moments.
mais il me semble que ce texte gagnerait à être retravaillé, épuré pour n'en garder un fil meme bizarre auquel le lecteur se raccrocherait, et surtout oter des longueurs ou trop de répétitions qui entavent la fluidité.
je trouve qu'il y a un vrai potentiel dans ce texte, il me donne envie de le relire, mais un peu autrement.
mais il me semble que ce texte gagnerait à être retravaillé, épuré pour n'en garder un fil meme bizarre auquel le lecteur se raccrocherait, et surtout oter des longueurs ou trop de répétitions qui entavent la fluidité.
je trouve qu'il y a un vrai potentiel dans ce texte, il me donne envie de le relire, mais un peu autrement.
lilicub- Nombre de messages : 147
Age : 52
Date d'inscription : 18/11/2008
Re: Mes écailles bleues
Je ne détaillerai pas tout ce que j'ai aimé, il y aurait beaucoup trop de choses :-)
Séduite, dans l'ensemble, même si je reproche de ci de là quelques effets inutiles ou des longueurs. Une alternance aussi entre narration quasi prosée et des vers saccadés; un mélange intéressant mais pas tout le temps réussi.
Quoi qu'il en soit, je reste sur une impression positive, j'ai aimé.
Séduite, dans l'ensemble, même si je reproche de ci de là quelques effets inutiles ou des longueurs. Une alternance aussi entre narration quasi prosée et des vers saccadés; un mélange intéressant mais pas tout le temps réussi.
Quoi qu'il en soit, je reste sur une impression positive, j'ai aimé.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mes écailles bleues
C'est de l'écriture automatique.
Homosum- Nombre de messages : 9
Age : 34
Date d'inscription : 05/02/2009
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