A CELLE QUI NE VIENT PAS

M’observeras-tu dis-moi depuis
Les moucharabiehs des dômes, femme ?
Je te murmurerai dans la nuit
Mes derniers ghâzels et ma flamme.

Soupçonnant à travers le grillage,
Je me tais parce que je ne sais…
La petite ombre de ton visage ?
Seul, décrire plus que ma pensée.

Or je sais mon âme souvenue,
Pauvre manadier de ton amour,
Ma belle, même avant ta venue,

Moi j’ai pensé à toi tout le jour.
Et je ne parle jamais que je ne
Respire tout entier ton sel jeune.

J'aime beaucoup ce texte au ton étrange, décalé, cette interpellation inquiète. Ce rythme de vers de neufs syllabes me paraît convenir à merveille au sujet...

Beaucoup aimé ce poème qui nous emmène loin, et évoque habilement le mystère.

Un texte par semaine (voir le message d'accueil du forum) et les titres en minuscules s'il te plait !

J'ai dû passer à côté d'un truc, parce que les deux premiers vers m'ont dérangée, à cause du mot femme. Bêtise de ma part, je sais, mais j'y ai vu un ton péremptoire qui a coloré tout le texte et me l'a sans doute fait lire de travers. Alors les paysages lointains, je les ai vus autrement, désolée :-(

rien de sexiste sakthi mais le mot FEMME pour donner l'essence de la personne féminine, pour réduire l'ensemble de ce qu'elle évoque en un seul mot, ne le lit qu'avec ce filtre dans les yeux Mademoiselle