Jour funeste, messieurs

Ça arrache ! Je ne suis pas sûr que la toute dernière phrase soit vraiment utile... L'ensemble a beaucoup d'allure, je trouve.
Bravo pour "son petit corps narquois si content dans la mort" !

Une remarque :
"Parfois, elle restait toute une journée dans sa chambre, petit être aux pensées conflictuelles se rencontrant comme des grelots, et j’allais alors la voir, je lui posais une main sur l’épaule sans dire mot, et nous regardions le vide pendant des heures" (toute la phrase est à l'imparfait, les deux passés simples "allai" et "posai" ne conviennent pas)

Ah oui, j'ai hésité pour l'imparfait. Suis mauvais, rah !
Merci pour vos compliments !

Hé bien ! Un texte qui fait très fort et prend aux tripes. J'aime l'écriture généreuse et inventive. J'aime que le narrateur s'adresse à "messieurs". J'aime surtout ceci : mais seuls ses pas mesurés se promenant lassés sur du carrelage froid me disaient tout d’elle, et ils résonnaient dans ma tête comme mille clochetons à des palais suspendus.



Côté expression et dans le même ordre d'idées que précédemment, je me suis demandé si on ne devrait pas dire "qui se baladaient" :

la première fois que son petit nez a humé le soleil, la première fois qu’elle est sortie de sa chambre tranquille aux murs ternes, elle a vu des couleurs, ça oui, un foisonnement d’arcs-en-ciel qui se baladent, des tons abricot agrippant des brèches d’acier, et surtout l’anarchie violente et compulsive qui grouillait tel un virus terrible s’incrustant en le cœur de chacun.

Si je devais dire tout ce que j'aime dans ce texte, je ne ferais qu'un énorme copier/coller.
Mais cette phrase sort du lot, et c'est dur:

Elle m’a fendu de ses belles pupilles de nombreuses fois, ça oui, mes bons messieurs, et quand l’artiste venait à peindre sa plus resplendissante toile, lorsque le pianiste aux doigts de fée fins comme des aiguilles et souples comme des rubans en soie se balançant dans la nuit était amené à vaincre un morceau langoureux d’une ultime note, je la voyais sauter derrière le soleil, je vous assure, comme une silhouette parfaite qui n’a pas besoin d’ailes pour être angélique.

Je risque de me répéter en commentant, lu-k. Tu as un talent certain et un certain talent : je suis o_O.

très fort

difficile à commenter
je passe

Comme sur l'autre texte de toi que j'ai lu, y'a quelque chose de bon, de vraiment bon. mais le courant passe pas. j'ai l'impression d'etre devant une belle bagnole bouffite de tunning, en gros. (très gros)
j'ai souligé vite fait quelques passage que je trouvais mal placés, lourds ect. mais mon analyse est tout sauf objective, tu utilise beaucoup de mots, de manières que je n'apprécie pas du tout, comme s'édresser à ces messieurs par exemple, mais c'est mon mauvais esprits qui veut ça, et ce qui me repousse d'instinct peut plaire à d'autres

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Dis donc, c'est vraiment dramatique, dur comme texte. Mais terriblement beau dans toute cette désillusion violente. Il me semble que par rapport à d'autres textes, tu as réussi à alléger l'aspect "surcharge d'adjectifs" qu'on t'a parfois reproché, cela me paraît plus fluide ici, plus léger aussi (sur la forme, pas sur le fond, en raison du sujet, bien sûr). J'ai aimé te lire ici, beaucoup, tant ce texte dégage de puissantes choses. Bravo et merci !

Dis lu-K, tu es sûr de n'avoir que 15 ans ? Nan j'dis ça... t'as le talent dans la tête jusqu'au bout des doigts. pfff j'adore, quoi.

Je n'ajouterai pas grand chose à ce concert d'applaudissements en te redisant mon admiration pour cette écriture inventive qui me surprend à la lecture de chacun de tes textes.
Juste une remarque:
Elle était lucide cette petite,je vous en conjure
Quel sens donnes-tu à ce verbe conjurer ? Il me semble qu'il manque une partie de la phrase (je vous conjure de me croire) ou quelque chose comme ça, non ?

15 ans vraiment ?
quoi qu'il en soit...
Il est temps de t'essayer, par curiosité, aux concours de nouvelles...