La mini-histoire de Lily Pucy
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La mini-histoire de Lily Pucy
Il était une fois, au milieu d'une forêt vert émeraude, un nid de chouette, et une petite noisette, cachés parmi les œufs.
Lorsqu'elle éclot, une minuscule fille en sortit, prénommée Lily Pucy. Mme Chouette l'éleva comme sa fille, saisons après saisons, jusqu'au jour fatidique où tous les oisillons s'envolèrent du nid, quittant leur mère pour découvrir la vie. Lorsque que ce fut au tour de Lily Pucy de s'envoler, elle tomba alors du haut de l'arbre, s'écrasa au sol, ses os craquèrent comme des allumettes. Seule, elle se réfugia dans les racines qui avaient bercé sa naissance. La nuit passa lentement pour la mini fille, les grincements des arbres lui inventaient des cauchemars, les hurlements nocturnes lui pleuraient des fins douloureuses.
Ses yeux fermés, elle tremblait à en mourir, jusqu'à ce qu'un immense souffle chaud lui caresse le corps. Un gigantesque monstre d'yeux de lune la reniflait. Elle se mit à gémir plus fort encore: "Je ne veux pas mourir, je veux que des plumes poussent sur mes bras, je veux rejoindre maman Chouette." Mr. Chat lui félina en réponse : " Sans plumes, tu ne m'intéresses pas. Je vais t'emmener, mini fille, jusqu’à un nid de coton plus doux à ta peau”. Et Mr Chat la saisit entre ses dents et l'emmena nuits et jours durant à travers la forêt. Une nuit grise, enfin, ils arrivèrent dans un monde de plat noir et bruyant. C'était leur destination.
Il la déposa devant l'immense porte de bois d'une maison bleue, son doux souffle la quitta. Lily Pucy se sentit alors perdue, elle se mit à pleurer. Puis elle se souvint de la voix de Mr Chat : "Grimpe le lierre jusqu'à la fenêtre, et glisse-toi sans bruit”. Lily Pucy ne savait pas à quoi ressemblait une fenêtre, mais un lierre, oui, alors elle s'accrocha de ses mini mains aux grandes feuilles de la plante et l’escalada. Lorsque l'aube pointa son nez, elle avait atteint un plateau de pierre et de verre. " La fenêtre " pensa-t-elle. Des sons inconnus l'attirèrent dans ce monde de nouveautés. Elle entra.
À cet instant, elle ne savait pas encore, mais elle venait de sceller une partie de son destin.
Sa première journée dans la maison bleue fut comme un rêve éveillé, chaque pas la menait vers une sensation inconnue, un désir jamais encore ressenti. Elle y découvrit ceux qui y vivaient, des créatures immenses de chair et de sang. Celle que Lily Pucy préférait était la fille, qui lui ressemblait mais en mille fois plus grande. Elle était fascinée par ses bras qui se pliaient comme des branches dans le vent, ses cheveux en blés et son parfum de cannelle. Lily Pucy écoutait le son guttural qui sortait de sa bouche comme le chant des sirènes, le bruit de ses pas comme des volcans qui explosent. Lily Pucy la regardait lorsque la nuit, elle invitait des garçons, envoûtée par leurs caresses et leurs gémissements. Lorsque Lily Pucy était seule devant le mini miroir de la salle de bain, les fantômes des moments épiés faisaient frissonner son corps. La mini fille pleurait aux étoiles, car elle ne pourrait jamais ressentir la vie comme la fille de la maison, car son corps ne serait jamais habité par d'autres senteurs que la sienne.
Elle se cachait dans le grenier, jouait avec les araignées. Elle saluait les lutins et caressait les moutons de poussière. Lily Pucy explora la maison bleue. Elle vécut dans les châteaux de plastique et se noya dans les plumes d'oreillers. Elle se cacha dans la cuisine, prit des bains de cacao en poudre et devint allergique au poivre. Elle aimait s'asseoir en haut de l'étagère à confiture et regarder la mère cuisiner, glisser de la pâte molle dans les brasiers du four pour en voir ressortir des biscuits aux tendres parfums.
Un jour, disposé dans une assiette, elle vit des petits messieurs marron. Des bonshommes de pain d'épices au sucre glace, comme des petits garçons mais à son échelle. Son préféré était celui qui avait du glaçage rose avec des boutons en raisins secs. Il était tellement mignon que Lily Pucy, ne pouvant résister, se glissa le long du mur et, tout doucement, s'approcha de l'assiette. Elle le regarda, fascinée par son visage, son corps. Lentement, elle se pencha vers lui, se rapprochant au maximum, et l'embrassa. Sa bouche avait un goût de miel. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que ce baiser était magique. Le bonhomme de pain d'épices cligna alors des yeux. Lily Pucy écarquilla les siens. Sa bouche s'ouvrit : "Eh poupée! Tu sais que t'es mignonne avec tes yeux en pâtes d'amande?". La mini fille rougit de plaisir. Ce fut le début d'une histoire d'amour à en faire pâlir les colombes.
Lily Pucy et son amoureux vivaient dans le grenier, et plus ils s'embrassaient, plus le bonhomme de pain d'épice se transformait en mini garçon. Sa peau garda pourtant toujours un goût de gingembre.
Mais malgré son bonheur grandissant, Lily Pucy gardait une pensée sombre au fond de son esprit, un creux au fond de son ventre. Même dans ces instants magiques, quelque chose lui manquait. Elle n'avait en effet jamais revu Mr. Chat. Un soir de lune rousse, alors que le mini garçon aux épices dormait en ronronnant dans une vieille malle à tissus, elle se mit à la fenêtre et miaula de tous ses mini-poumons, miaula encore et encore. Mr Chat sortit alors d'un buisson et se mit sous la fenêtre. Lily Pucy se laissa dégringoler par terre, oubliant de glisser le long du lierre. Elle se précipita vers lui.
" - Eh alors, Mr Chat! Pourquoi n'ai-je eu aucune visite depuis cette nuit sans lune?
- C'est parce que, ma belle, je savais ton bonheur assez généreux pour te combler.
- Vous le saviez donc. M'auriez-vous jeté un sort? "
Et Mr Chat sourit autant que ses babines lui permettaient, puis disparut dans la nuit.
Lorsque Lily Pucy regagna ses chiffons, le mini garçon s'était réveillé. La mini fille lui posa un doigt sur la bouche en signe de silence, puis l'embrassa. Cette nuit-là, elle savoura son corps comme jamais auparavant. Neufs semaines plus tard, de son ventre gonflé d'amour, naquit un bébé en sucre. Le premier son qu'il émit fut un miaulement plaintif. Lily Pucy sourit encore lorsqu'elle y repense.
De rêves sucrés, il naîtra toujours un bonheur de coton.
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Très mignon ! Un joli petit conte, qui gagnerait à être présenté différemment, avec des paragraphes, des transitions moins brutales par exemple.
Invité- Invité
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Eh bien dans ma page de texte il y a des paragraphes et des retours à la ligne, mais en C/V sur le forum, tout a disparu. Vous avez raison quant aux transitions, mais je n'ai pas encore beaucoup retravaillé ce texte depuis que je l'ai écrit.
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Joli conte, agréable à lire et qui revisite les histoires de notre enfance.
j'imagine aisément une poignée de têtes blondes, bouche ouverte et yeux écarquillés, regard rivé vers septimus s'il devait, à force de grands petits gestes leur raconter l'histoire de Mini-pucy
j'imagine aisément une poignée de têtes blondes, bouche ouverte et yeux écarquillés, regard rivé vers septimus s'il devait, à force de grands petits gestes leur raconter l'histoire de Mini-pucy
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 61
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Je ne l'ai jamais raconté à des enfants, on m'a dit que ce conte référait trop à des adultes pour que des enfants le trouvent intéressant.
A l'origine, il devait être mis en chanson, mais le projet n'a pas aboutit et un seul titre a émergé.
Une question quant aux règles du forum : puis-je poster une histoire que je n'ai pas encore finie?
A l'origine, il devait être mis en chanson, mais le projet n'a pas aboutit et un seul titre a émergé.
Une question quant aux règles du forum : puis-je poster une histoire que je n'ai pas encore finie?
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Excusez-moi mais le titre me fait rigoler, je suis incapable de garder mon sérieux pendant la lecture. Pourquoi pas une rencontre entre Lily Pucy et Mobby Dick ? ;-)
Invité- Invité
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Je suis sûrement inculte, mais je ne vois pas le rapport… Merci d'éclairer ma lanterne
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Ou bien c'est un mauvais pun?
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Un mignon moment de lecture, mais il me manque quelque chose ; le récit repose sur des évidences, j'aurais aimé qu'il soit moins brut, moins factuel. Mais aurait-ce été un conte ?
Invité- Invité
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
c'est un bon point, te bile pas !septimuus a écrit:Ou bien c'est un mauvais pun?
;-)
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
adsorable ce conte, vrai, j'ai beaucoup aimé
mise en page à reprendre, mais c'est facile
et je suis bien certain que ça peut se raconter aux enfants. Je pense que bien des contes de Perrault ou autres sont, si on y songe, bien moins racontables alors qu'ils sont devenus cultes
mise en page à reprendre, mais c'est facile
et je suis bien certain que ça peut se raconter aux enfants. Je pense que bien des contes de Perrault ou autres sont, si on y songe, bien moins racontables alors qu'ils sont devenus cultes
tu devrais vraiment essayerseptimuus a écrit:Je ne l'ai jamais raconté à des enfants, on m'a dit que ce conte référait trop à des adultes pour que des enfants le trouvent intéressant.
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Je ne sais pas ce qu'est un "pun".septimuus a écrit:Ou bien c'est un mauvais pun?
1-1 la balle au centre. Mes excuses encore, je vous lirai plus tard bien sur !
Invité- Invité
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Pun? Un jeu de mot en anglais
Oui, je sais la mise en page est vraiment naze, mais comme je l'ai déjà expliqué, c'est au niveau du copier/coller que ça a fait sauter tout les paragraphes.
Mais les contes de Perrault ont au moins un message psychanalique à délivrer, celui-là…
Merci d'avoir pris la peine de me lire.
Oui, je sais la mise en page est vraiment naze, mais comme je l'ai déjà expliqué, c'est au niveau du copier/coller que ça a fait sauter tout les paragraphes.
Mais les contes de Perrault ont au moins un message psychanalique à délivrer, celui-là…
Merci d'avoir pris la peine de me lire.
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Ben voilà, tu l'as dis ! en français, je veux dire !!septimuus a écrit:Pun? Un jeu de mot en anglais
Invité- Invité
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Blast !! "dit".Easter(Island) a écrit:Ben voilà, tu l'as dis ! en français, je veux dire !!septimuus a écrit:Pun? Un jeu de mot en anglais
Invité- Invité
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
euh...non, pas d'accord, puisqu'elle est née dans le nid.Seule, elle se réfugia dans les racines qui avaient bercé sa naissance
une suggestion :"Grimpe le lierre jusqu'à la fenêtre, et glisse-toi y sans un bruit"."Grimpe le lierre jusqu'à la fenêtre, et glisse-toi sans bruit"
Au regard de la qualité d'écriture et de ce doux mélange de candeur et d'érotisme (une belle altérité) , je vous félicite pour ce texte, le meilleur du genre, à mon avis, jamais posté sur vos écrits. Bravo.
Invité- Invité
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Ce serait "les racines de l'arbre" en fait. Je retiens votre suggestion. Et merci encore.
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Est-ce destiné aux enfants au départ? Parce que tout cela est très gentil, très guimauve aussi et pas mal naïf, alors ça pourrait être un conte pour les tout-petits; ça marche bien.
Même si les contes de fées me font souvent sourire (de plaisir), j'ai moyennement accroché à celui-ci que j'ai trouvé trop attendu. Sans doute serait-il bienvenu de développer un peu, d'introduire des actions inattendues, d'autres personnages... bref de briser ce côté déjà vu et prévisible.
Pour ce qui est de l'écriture proprement dite, je l'ai trouvée lisse mais cela tient essentiellement au sujet abordé. Un sujet à secouer pour qu'en sortent des bulles de fraîcheur.
Même si les contes de fées me font souvent sourire (de plaisir), j'ai moyennement accroché à celui-ci que j'ai trouvé trop attendu. Sans doute serait-il bienvenu de développer un peu, d'introduire des actions inattendues, d'autres personnages... bref de briser ce côté déjà vu et prévisible.
Pour ce qui est de l'écriture proprement dite, je l'ai trouvée lisse mais cela tient essentiellement au sujet abordé. Un sujet à secouer pour qu'en sortent des bulles de fraîcheur.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
Bonjour, cela fait un petit moment que je vous lis mais c'est mon premier post Je ne sais pas si je peux commenter un texte avant d'en avoir posté un moi-même.. n'ayant rien lu à ce sujet je me permet.
J'ai beaucoup aimé ce texte, il y a des très jolies images et l'écriture est fluide. Intéressant aussi le mélange de naïveté et d'érotisme pour un conte. La naissance de lucy m'a rappelé l'histoire de Poucette, petite fille sortant d'une noix (L'avez vous lue? C'est un conte d'Andersen).
L'ambiance est très bien posée dans la première partie du texte, belle alternance de poésie et de narration. Mais cette longue exposition m'avait préparé à une histoire plus longue, plus torturée. J'ai été un peu "déçue" par la chute, c'est dommage (à mon avis) qu'il n'y ait aucune interaction avec la famille hôte, qu'on ne sache rien du petit homme. Il me semble qu'il manque un brin de relief à l'action pour qu'elle fasse totalement rêver. Peut-être pourriez vous y ajouter des péripéties, des passages plus sombres?
Ce n'est que mon avis; mais cela reste un bien joli texte que je pourrai lire à ma petite soeur.
J'ai beaucoup aimé ce texte, il y a des très jolies images et l'écriture est fluide. Intéressant aussi le mélange de naïveté et d'érotisme pour un conte. La naissance de lucy m'a rappelé l'histoire de Poucette, petite fille sortant d'une noix (L'avez vous lue? C'est un conte d'Andersen).
L'ambiance est très bien posée dans la première partie du texte, belle alternance de poésie et de narration. Mais cette longue exposition m'avait préparé à une histoire plus longue, plus torturée. J'ai été un peu "déçue" par la chute, c'est dommage (à mon avis) qu'il n'y ait aucune interaction avec la famille hôte, qu'on ne sache rien du petit homme. Il me semble qu'il manque un brin de relief à l'action pour qu'elle fasse totalement rêver. Peut-être pourriez vous y ajouter des péripéties, des passages plus sombres?
Ce n'est que mon avis; mais cela reste un bien joli texte que je pourrai lire à ma petite soeur.
-Mathilde- Nombre de messages : 2
Age : 35
Date d'inscription : 01/06/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
La base de cette histoire était en fait d'avoir un fil conducteur qui serait développé sur plusieurs chansons, donc à l'origine c'était plus une sorte de plan détaillé, je ne m'étais pas vraiment posé la question du destinataire, et au fond un conte est autant adressé à l'adulte qui lit qu'à l'enfant qui écoute, non?
Je ne connais pas ce conte d'Andersen, mais j'irai le lire.
C'est vrai que l'histoire est assez courte, et qu'il se passe peu de choses, et en ce sens il faudrait que je le retravaille, mais pourtant je n'imagine pas une autre fin, la fin d'un conte est toujours plus ou moins attendue, il faudrait peut être que je développe plus le cœur de l'histoire pour la rendre plus intéressante.
Merci de vos conseils.
Je ne connais pas ce conte d'Andersen, mais j'irai le lire.
C'est vrai que l'histoire est assez courte, et qu'il se passe peu de choses, et en ce sens il faudrait que je le retravaille, mais pourtant je n'imagine pas une autre fin, la fin d'un conte est toujours plus ou moins attendue, il faudrait peut être que je développe plus le cœur de l'histoire pour la rendre plus intéressante.
Merci de vos conseils.
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
J'ai finalement retravaillé ce texte selon vos conseils, en développant un peu plus pour qu'il y ai plusieurs péripéties, & qu'il y ai une évolution plus marqué du personnage.
J'espère que cela a effectivement amélioré le texte (normalement j'ai éradiqué ma tendance aux vilaines fautes d'orthographe).
& encore merci à se forum d'exister, je suis peu présent, mais c'est tout de même une référence lorsque je souhaite avoir des avis constructifs sur mes textes.
J'espère que cela a effectivement amélioré le texte (normalement j'ai éradiqué ma tendance aux vilaines fautes d'orthographe).
& encore merci à se forum d'exister, je suis peu présent, mais c'est tout de même une référence lorsque je souhaite avoir des avis constructifs sur mes textes.
Il était une fois, au milieu d’une forêt vert émeraude, un nid de chouette, et une petite noisette, cachée parmi les œufs.
Lorsqu’elle éclôt, une minuscule fille en sortit, prénommée Lily Pucy. Mère Chouette l’éleva comme sa fille, saisons après saisons, et la chérissait autant que ses frères et sœurs à plumes. Elle lui amenait des asticots frétillants pour la nourrir, lui lissait les cheveux et lui hululait des mots doux. Lily Pucy aimait sa famille, et même si parfois, sa fratrie se demandait quand est-ce qu'enfin ses ailes allaient pousser, elle était heureuse.
Pourtant, le jour fatidique où tous les oisillons s’envolèrent du nid pour parcourir la vie arriva. Lorsque que ce fut au tour de Lily Pucy de s’envoler, elle tomba alors du haut de l'arbre, s’écrasa au sol, et ses os craquèrent comme des allumettes. Seule, elle se réfugia dans les racines qui avaient bercé sa naissance. La nuit passa lentement pour la mini fille, les grincements des arbres lui inventaient des cauchemars, les hurlements nocturnes lui pleuraient des
fins douloureuses.
Les premiers temps, Lily Pucy n’osait s’éloigner de l’arbre, et restait, tremblante, à contempler le jour naissant et la nuit grandissante. Elle finit pourtant par prendre son courage avec ses deux mini mains, et à quitter le foyer de son enfance. Lily Pucy étant minuscule, les brins d’herbe l'empêchaient de voir où elle allait. Par contre, elle voyait le ciel, et les giclées d’étoiles lui redonnaient espoir. Par une matinée orangée, elle suivit un chemin de fourmis qui menait à des champignons bruns. Lily Pucy n’avait jamais encore vu des plantes de telle sorte, et leur chapeau mou qui se terminait comme un petit téton l’intriguait. Elle les touchait avec ses mini mains, les tâtait, les caressait, les reniflait, et finit par planter ses canines dedans. Leur goût était ignoble, et Lily Pucy pensa que c’était là une punition pour avoir tenté de les manger, et s’excusa auprès d’eux avec des gémissements plaintifs. Horrifiée par son geste cannibale, elle couru aussi vite qu’elle put et ses larmes tintaient dans la terre comme des grelots.
Lorsque la mini fille voulut reprendre son souffle, elle sut qu’elle était perdue. Amèrement, elle compris que qu’importe où elle était, ce n’était plus la douceur de son foyer. Elle se souvenait comme elle se languissait, il n’y a pas si longtemps alors qu’elle était encore plus petite que maintenant, de prendre son envol et d’explorer chaque parcelle de vie. Toutes les feuilles mortes, toutes les gouttes de rosée qui lui semblaient si délicieuse n’étaient en réalité que des monstres effrayants qui la guettaient une fois le ciel éteint. La mini fille compris aussi qu’elle ne serait jamais une chouette comme ses frères et sœurs, et que sa peau serait toujours aussi lisse que celle d’un oisillon tout juste sorti de l’œuf, et elle pleura sa laideur, elle pleura ses cheveux en épis de blé, ses mini membres et les deux petits tétons qui pointaient sur son torse.
Et alors que Lily Pucy sanglotait, recroquevillée
comme si elle était toujours dans sa noisette natale, elle se sentait de plus en plus étrange, comme si de minuscules insectes grouillaient de ses mini os à son cerveau en fraise, comme si de petits éclairs grisaient ses cheveux, comme si la lumière dansait dans ses lèvres. La mini fille était malade, et la lune s’arcboutait entre ses comparses. Lily Pucy, posée sur son mini derrière, écarquillait les yeux alors que les feux follets faisaient des galipettes. Elle se leva, et tandis qu’elle était campée sur ses pieds, le monde basculait. Les brins d’herbe clignotaient, et la salive coulait sur son menton. Elle entendait les crapauds croassant au même rythme que le vent, et sur chaque branche de chaque arbre de l’immense forêt verte, elle croyait voir ses frères, ses sœurs, sa mère qui ricanaient et lui confirmaient ses doutes : elle n’était pas des leurs. Les larmes explosaient comme des comètes de ses paupières, et sa rétine brillait plus fort qu’un kaléidoscope. Alors qu’elle marchait, les fleurs qui la nuit se mettaient en nuisette, s'ouvraient à présent avec opulence et lui lançait des clins d’œil. Les branches des arbres s’étendaient jusqu’à gratouiller la parois opalescente du ciel étoilé, et Lily Pucy elle-même se sentait grande, si grande, et elle cria aux ruisseaux : « Je ne suis pas des vôtres ! Je ne suis pas des vôtres ! Je vous écrabouillerai ! ». Pourtant la puissance que pensait détenir la mini fille s’évaporait comme une flaque d'eau sous un soleil cuisant, et rongée par la honte, écrasée par sa petitesse, Lily Pucy se réfugia à nouveau dans des racines, et les perles de ses larmes se prenaient dans ses cils.
Ses yeux fermés, elle tremblait à en mourir, jusqu’à ce qu’un immense souffle chaud lui caresse le corps. Un gigantesque monstre d’yeux de lune la reniflait. Elle se mit à gémir plus fort encore : « Je ne veux pas mourir, je veux que des plumes poussent sur mes bras, je veux rejoindre maman Chouette ». Mr Chat lui félina en réponse : « Sans plumes, tu ne m’intéresses pas. Je vais t’emmener, mini
fille, jusqu’à un nid de coton plus doux à ta peau ». Et Mr Chat la saisit entre ses dents et l’emmena nuits et jours durant à travers la forêt. Une nuit grise, enfin, ils arrivèrent dans un monde de plat noir et bruyant. C’était leur destination.
Il la déposa devant l’immense porte de bois d’une maison bleue, et son doux souffle la quitta. Lily Pucy se sentit alors perdue, elle se mit à pleurer. Puis elle se souvint de la voix de Mr Chat : « Grimpe le lierre jusqu’à la fenêtre, et glisse-toi sans bruit ». Lily Pucy ne savait pas à quoi ressemblait une fenêtre, mais un lierre, oui, alors elle s'accrocha de ses mini mains aux grandes feuilles de la plante et l’escalada. Lorsque l’aube pointa son nez, elle avait atteint un mur de pierre et de verre. « La fenêtre » pensa-t-elle. Des sons inconnus l’attirèrent dans ce monde de nouveautés. Elle entra. À cet instant, elle ne le savait pas encore, mais elle venait de sceller une partie de son destin.
Sa première journée dans la maison bleue fut comme un rêve éveillé, chaque pas la menait vers une sensation inconnue, un désir jamais encore ressenti. Elle y découvrit ceux qui y vivaient, des créatures immenses de chair et de sang. Celle que Lily Pucy préférait était la fille, qui lui ressemblait mais en mille fois plus grande. Elle était fascinée par ses bras qui se pliaient comme des branches dans le vent, ses cheveux en blés et son parfum de cannelle. Lily Pucy écoutait le son guttural qui sortait de sa bouche comme le chant des sirènes, le bruit de ses pas comme des volcans qui explosent. Lily Pucy la regardait lorsque la nuit, elle invitait des garçons, envoûtée par leurs caresses et leurs gémissements. Lorsque Lily Pucy était seule devant le mini miroir de la salle de bain, les fantômes des moments épiés faisaient frissonner son corps. La mini fille pleurait aux étoiles, car elle ne pourrait jamais ressentir la vie comme la fille de la maison, car son corps ne serait jamais habité par d’autres senteurs que la sienne. Elle se
cachait dans le grenier, jouait avec les araignées. Elle saluait les lutins et caressait les moutons de poussière. Lily Pucy explora la maison bleue. Elle vécut dans les châteaux de plastique et se noya dans les plumes d’oreillers. Elle se cacha dans la cuisine, prit des bains de cacao en poudre et devint allergique au poivre. Elle aimait s’asseoir en haut de l’étagère à confiture et regarder la mère cuisiner, glisser de la pâte molle dans les brasiers du four pour en voir ressortir des biscuits aux tendres parfums.
Un jour, disposé dans une assiette, elle vit des petits messieurs marron. Des bonshommes de pain d’épices au sucre glace, comme des petits garçons mais à son échelle. Son préféré était celui qui avait du glaçage rose avec des boutons en raisins secs. Il était tellement mignon que Lily Pucy, ne pouvant résister, se glissa le long du mur et, tout doucement, s’approcha de l’assiette. Elle le regarda, fascinée par son visage, son corps. Lentement, elle se pencha vers lui, se rapprochant au maximum, et l'embrassa. Sa bouche avait un goût de miel. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que ce baiser était magique. Le bonhomme de pain d’épices cligna alors des yeux. Lily Pucy écarquilla les siens. La bouche en biscuit s’ouvrit : « Eh poupée ! Tu sais que t’es mignonne avec tes yeux en pâtes d’amande ? ». La mini fille rougit de plaisir. Ce fut le début d’une histoire d’amour à en faire pâlir les colombes. Lily Pucy et son amoureux vivaient dans le grenier, et plus ils s'embrassaient, plus le bonhomme de pain d’épice se transformait en mini garçon. Sa peau garda pourtant toujours un goût de gingembre
Mais malgré son bonheur grandissant, Lily Pucy gardait une pensée sombre au fond de son esprit, un creux au fond de son ventre. Même dans ces instants magiques, quelque chose lui manquait. Elle n’avait en effet jamais revu Mr Chat. Un soir de lune rousse, alors que le mini garçon aux épices dormait en ronronnant dans une vieille malle à
tissus, elle se mit à la fenêtre et miaula de tous ses mini poumons, miaula encore et encore. Mr Chat sortit alors d’un buisson et se mit sous la fenêtre. Lily Pucy se laissa dégringoler par terre, oubliant de glisser le long du lierre. Elle se précipita vers lui.
— Eh alors, Mr Chat! Pourquoi n’ai-je eu aucune visite depuis cette nuit sans lune ?
— C’est parce que, ma belle, je savais ton bonheur assez généreux pour te combler.
— Vous le saviez donc. M’auriez-vous jeté un sort ?
Et Mr Chat sourit autant que ses babines lui permettaient, puis disparut dans la nuit.
Lorsque Lily Pucy regagna ses chiffons, le mini garçon s’était réveillé. La mini fille lui posa un doigt sur la bouche en signe de silence, puis l’embrassa. Cette nuit-là, elle savoura son corps comme jamais auparavant. Neufs semaines plus tard, de son ventre gonflé d’amour, naquit un bébé en sucre. Le premier son qu’il émit fut un miaulement plaintif. Lily Pucy sourit encore lorsqu’elle y repense.
De rêves sucrés, il naîtra toujours un bonheur de coton.
Pourtant, le jour fatidique où tous les oisillons s’envolèrent du nid pour parcourir la vie arriva. Lorsque que ce fut au tour de Lily Pucy de s’envoler, elle tomba alors du haut de l'arbre, s’écrasa au sol, et ses os craquèrent comme des allumettes. Seule, elle se réfugia dans les racines qui avaient bercé sa naissance. La nuit passa lentement pour la mini fille, les grincements des arbres lui inventaient des cauchemars, les hurlements nocturnes lui pleuraient des
fins douloureuses.
Les premiers temps, Lily Pucy n’osait s’éloigner de l’arbre, et restait, tremblante, à contempler le jour naissant et la nuit grandissante. Elle finit pourtant par prendre son courage avec ses deux mini mains, et à quitter le foyer de son enfance. Lily Pucy étant minuscule, les brins d’herbe l'empêchaient de voir où elle allait. Par contre, elle voyait le ciel, et les giclées d’étoiles lui redonnaient espoir. Par une matinée orangée, elle suivit un chemin de fourmis qui menait à des champignons bruns. Lily Pucy n’avait jamais encore vu des plantes de telle sorte, et leur chapeau mou qui se terminait comme un petit téton l’intriguait. Elle les touchait avec ses mini mains, les tâtait, les caressait, les reniflait, et finit par planter ses canines dedans. Leur goût était ignoble, et Lily Pucy pensa que c’était là une punition pour avoir tenté de les manger, et s’excusa auprès d’eux avec des gémissements plaintifs. Horrifiée par son geste cannibale, elle couru aussi vite qu’elle put et ses larmes tintaient dans la terre comme des grelots.
Lorsque la mini fille voulut reprendre son souffle, elle sut qu’elle était perdue. Amèrement, elle compris que qu’importe où elle était, ce n’était plus la douceur de son foyer. Elle se souvenait comme elle se languissait, il n’y a pas si longtemps alors qu’elle était encore plus petite que maintenant, de prendre son envol et d’explorer chaque parcelle de vie. Toutes les feuilles mortes, toutes les gouttes de rosée qui lui semblaient si délicieuse n’étaient en réalité que des monstres effrayants qui la guettaient une fois le ciel éteint. La mini fille compris aussi qu’elle ne serait jamais une chouette comme ses frères et sœurs, et que sa peau serait toujours aussi lisse que celle d’un oisillon tout juste sorti de l’œuf, et elle pleura sa laideur, elle pleura ses cheveux en épis de blé, ses mini membres et les deux petits tétons qui pointaient sur son torse.
Et alors que Lily Pucy sanglotait, recroquevillée
comme si elle était toujours dans sa noisette natale, elle se sentait de plus en plus étrange, comme si de minuscules insectes grouillaient de ses mini os à son cerveau en fraise, comme si de petits éclairs grisaient ses cheveux, comme si la lumière dansait dans ses lèvres. La mini fille était malade, et la lune s’arcboutait entre ses comparses. Lily Pucy, posée sur son mini derrière, écarquillait les yeux alors que les feux follets faisaient des galipettes. Elle se leva, et tandis qu’elle était campée sur ses pieds, le monde basculait. Les brins d’herbe clignotaient, et la salive coulait sur son menton. Elle entendait les crapauds croassant au même rythme que le vent, et sur chaque branche de chaque arbre de l’immense forêt verte, elle croyait voir ses frères, ses sœurs, sa mère qui ricanaient et lui confirmaient ses doutes : elle n’était pas des leurs. Les larmes explosaient comme des comètes de ses paupières, et sa rétine brillait plus fort qu’un kaléidoscope. Alors qu’elle marchait, les fleurs qui la nuit se mettaient en nuisette, s'ouvraient à présent avec opulence et lui lançait des clins d’œil. Les branches des arbres s’étendaient jusqu’à gratouiller la parois opalescente du ciel étoilé, et Lily Pucy elle-même se sentait grande, si grande, et elle cria aux ruisseaux : « Je ne suis pas des vôtres ! Je ne suis pas des vôtres ! Je vous écrabouillerai ! ». Pourtant la puissance que pensait détenir la mini fille s’évaporait comme une flaque d'eau sous un soleil cuisant, et rongée par la honte, écrasée par sa petitesse, Lily Pucy se réfugia à nouveau dans des racines, et les perles de ses larmes se prenaient dans ses cils.
Ses yeux fermés, elle tremblait à en mourir, jusqu’à ce qu’un immense souffle chaud lui caresse le corps. Un gigantesque monstre d’yeux de lune la reniflait. Elle se mit à gémir plus fort encore : « Je ne veux pas mourir, je veux que des plumes poussent sur mes bras, je veux rejoindre maman Chouette ». Mr Chat lui félina en réponse : « Sans plumes, tu ne m’intéresses pas. Je vais t’emmener, mini
fille, jusqu’à un nid de coton plus doux à ta peau ». Et Mr Chat la saisit entre ses dents et l’emmena nuits et jours durant à travers la forêt. Une nuit grise, enfin, ils arrivèrent dans un monde de plat noir et bruyant. C’était leur destination.
Il la déposa devant l’immense porte de bois d’une maison bleue, et son doux souffle la quitta. Lily Pucy se sentit alors perdue, elle se mit à pleurer. Puis elle se souvint de la voix de Mr Chat : « Grimpe le lierre jusqu’à la fenêtre, et glisse-toi sans bruit ». Lily Pucy ne savait pas à quoi ressemblait une fenêtre, mais un lierre, oui, alors elle s'accrocha de ses mini mains aux grandes feuilles de la plante et l’escalada. Lorsque l’aube pointa son nez, elle avait atteint un mur de pierre et de verre. « La fenêtre » pensa-t-elle. Des sons inconnus l’attirèrent dans ce monde de nouveautés. Elle entra. À cet instant, elle ne le savait pas encore, mais elle venait de sceller une partie de son destin.
Sa première journée dans la maison bleue fut comme un rêve éveillé, chaque pas la menait vers une sensation inconnue, un désir jamais encore ressenti. Elle y découvrit ceux qui y vivaient, des créatures immenses de chair et de sang. Celle que Lily Pucy préférait était la fille, qui lui ressemblait mais en mille fois plus grande. Elle était fascinée par ses bras qui se pliaient comme des branches dans le vent, ses cheveux en blés et son parfum de cannelle. Lily Pucy écoutait le son guttural qui sortait de sa bouche comme le chant des sirènes, le bruit de ses pas comme des volcans qui explosent. Lily Pucy la regardait lorsque la nuit, elle invitait des garçons, envoûtée par leurs caresses et leurs gémissements. Lorsque Lily Pucy était seule devant le mini miroir de la salle de bain, les fantômes des moments épiés faisaient frissonner son corps. La mini fille pleurait aux étoiles, car elle ne pourrait jamais ressentir la vie comme la fille de la maison, car son corps ne serait jamais habité par d’autres senteurs que la sienne. Elle se
cachait dans le grenier, jouait avec les araignées. Elle saluait les lutins et caressait les moutons de poussière. Lily Pucy explora la maison bleue. Elle vécut dans les châteaux de plastique et se noya dans les plumes d’oreillers. Elle se cacha dans la cuisine, prit des bains de cacao en poudre et devint allergique au poivre. Elle aimait s’asseoir en haut de l’étagère à confiture et regarder la mère cuisiner, glisser de la pâte molle dans les brasiers du four pour en voir ressortir des biscuits aux tendres parfums.
Un jour, disposé dans une assiette, elle vit des petits messieurs marron. Des bonshommes de pain d’épices au sucre glace, comme des petits garçons mais à son échelle. Son préféré était celui qui avait du glaçage rose avec des boutons en raisins secs. Il était tellement mignon que Lily Pucy, ne pouvant résister, se glissa le long du mur et, tout doucement, s’approcha de l’assiette. Elle le regarda, fascinée par son visage, son corps. Lentement, elle se pencha vers lui, se rapprochant au maximum, et l'embrassa. Sa bouche avait un goût de miel. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que ce baiser était magique. Le bonhomme de pain d’épices cligna alors des yeux. Lily Pucy écarquilla les siens. La bouche en biscuit s’ouvrit : « Eh poupée ! Tu sais que t’es mignonne avec tes yeux en pâtes d’amande ? ». La mini fille rougit de plaisir. Ce fut le début d’une histoire d’amour à en faire pâlir les colombes. Lily Pucy et son amoureux vivaient dans le grenier, et plus ils s'embrassaient, plus le bonhomme de pain d’épice se transformait en mini garçon. Sa peau garda pourtant toujours un goût de gingembre
Mais malgré son bonheur grandissant, Lily Pucy gardait une pensée sombre au fond de son esprit, un creux au fond de son ventre. Même dans ces instants magiques, quelque chose lui manquait. Elle n’avait en effet jamais revu Mr Chat. Un soir de lune rousse, alors que le mini garçon aux épices dormait en ronronnant dans une vieille malle à
tissus, elle se mit à la fenêtre et miaula de tous ses mini poumons, miaula encore et encore. Mr Chat sortit alors d’un buisson et se mit sous la fenêtre. Lily Pucy se laissa dégringoler par terre, oubliant de glisser le long du lierre. Elle se précipita vers lui.
— Eh alors, Mr Chat! Pourquoi n’ai-je eu aucune visite depuis cette nuit sans lune ?
— C’est parce que, ma belle, je savais ton bonheur assez généreux pour te combler.
— Vous le saviez donc. M’auriez-vous jeté un sort ?
Et Mr Chat sourit autant que ses babines lui permettaient, puis disparut dans la nuit.
Lorsque Lily Pucy regagna ses chiffons, le mini garçon s’était réveillé. La mini fille lui posa un doigt sur la bouche en signe de silence, puis l’embrassa. Cette nuit-là, elle savoura son corps comme jamais auparavant. Neufs semaines plus tard, de son ventre gonflé d’amour, naquit un bébé en sucre. Le premier son qu’il émit fut un miaulement plaintif. Lily Pucy sourit encore lorsqu’elle y repense.
De rêves sucrés, il naîtra toujours un bonheur de coton.
septimuus- Nombre de messages : 30
Age : 34
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: La mini-histoire de Lily Pucy
J'ai adoré ce petit conte tout frais tout chaud ! La première version me semble préférable à la seconde, malgré quelques jolies trouvailles, car cela rallonge et dilue le propos sans changer véritablement le déroulement du conte. J'ai trouvé qu'il y avait un ton amusant et poétique qu'on ne rencontre pas si souvent, même si les péripéties restent très classiques et cette sexualité de poupée m'intéresse assez ( en gourmande accomplie, le garçon de pain d'épice me fait rêver !)
Petite remarque au passage : les crapauds coassent, ce sont les corneilles qui croassent.
Petite remarque au passage : les crapauds coassent, ce sont les corneilles qui croassent.
Invité- Invité
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